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Économie - Crise au Liban

Les prix des carburants en forte hausse, les distributeurs en grève

Le patron des transporteurs routiers, Bassam Tleiss, appelle le ministre de l'Energie à annuler une décision de 2019 qui impose le changement des citernes. 

Les prix des carburants en forte hausse, les distributeurs en grève

Des manifestants empêchant le passage d'un camion-citerne sur la route maritime de Saïda, le 14 juillet 2021. Photo d'archives ANI

Tous les carburants au Liban affichaient mardi matin des prix en forte hausse, parallèlement à une grève organisée par les distributeurs sur tout le territoire pour contester une mesure voulue par le gouvernement.

Selon les tarifs publiés par le ministère de l'Énergie, les 20 litres de 95 et 98 octane connaissent tous deux une hausse de 14.000 livres, atteignant respectivement 431.000 et 441.000 L.L. ce matin. La même quantité de mazout utilisé pour les voitures se vend à 455.000 L.L., après un bond de 30.000 livres. Enfin, la bonbonne de gaz domestique voit son prix augmenter de 8.000 L.L. et se vend désormais à 297.000 L.L. 

Après une flambée des prix des carburants à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine et à l'envolée des cours mondiaux du pétrole, les prix au Liban avaient été revus à la baisse ces derniers jours après une relative stabilisation des marchés. Toutefois, les cours mondiaux du pétrole ont rebondi et la livre libanaise a perdu de la valeur ces dernières heures sur le marché parallèle, par rapport au dollar. Deux facteurs qui déterminent les prix de vente des carburants dans un pays où les trois quarts de la population vivent désormais sous le seuil de pauvreté, en raison d'une grave crise qui a débuté en 2019.

Rassemblement devant le ministère de l'Energie

Sur le terrain, des camions-citernes se sont rassemblés dès le matin sur l'autoroute Émile Lahoud, devant le siège ministère de l'Énergie. Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), ce rassemblement a provoqué des embouteillages dans le secteur.

Lors d'une conférence de presse, le président du syndicat des propriétaires de camions-citernes, Ibrahim Sariini, a affirmé que les chauffeurs sont "incapables" de payer les frais de renouvellement des réservoirs des véhicules qui s'élèvent, selon lui, à "près de 50 millions de dollars" pour un total de 1.400 camions. Ce montant doit être payé en liquide alors que des restrictions limitant les retraits bancaires sont illégalement imposées depuis 2019 au vu de l'effondrement financier au Liban. M. Sariini a également tenu les ministres de l'Economie et de l'Energie responsables de la situation dans laquelle se trouve le syndicat.

Cette position a été appuyée par le président du syndicat des transporteurs routiers, Bassam Tleiss, qui a appelé le ministre de l'Energie à annuler la décision de 2019.

Un conflit oppose leurs propriétaires à la direction du Pétrole du ministère. Depuis fin 2019, cette direction demande que les réservoirs des véhicules soient standardisés pour des raisons de sécurité. Les conducteurs pour leur part s'opposent à cette mesure, affirmant qu'elle engendre des coûts supplémentaires qu'ils ne peuvent assumer.

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Dès lundi, de nombreuses stations-essence ont fermé, affirmant ne pas avoir de carburants faute de livraisons, malgré les assurances du ministère de l'Energie qui avait affirmé dimanche soir qu'il n'y aurait pas de fermeture. Les stations, en principe dans leur totalité, sont restées fermées mardi, pour le deuxième jour consécutif.

Cette grève intervient en parallèle d'une autre, organisée depuis lundi par les banques, dans un pays en plein effondrement. Cette deuxième grève doit prendre fin mercredi.

Tous les carburants au Liban affichaient mardi matin des prix en forte hausse, parallèlement à une grève organisée par les distributeurs sur tout le territoire pour contester une mesure voulue par le gouvernement.Selon les tarifs publiés par le ministère de l'Énergie, les 20 litres de 95 et 98 octane connaissent tous deux une hausse de 14.000 livres, atteignant respectivement 431.000 et...

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LES EDITORIAUX DE MONSIEUR GORAIEB DOIVENT ETRE COMMENTES PAR LES ABONNES ET LES COMMENTAIRES PUBLIES COMME POUR TOUS LES AUTRES ARTICLES OU AVIS DU PERSONNEL DU JOURNAL ET NE PAS ETRE ENVOYES DIRECTEMENT A MONSIEUR GORAIEB ET RESTER SECRETS. PRIERE EN PRENDRE NOTE, LA DEMOCRATIE ET LA LIBRE CRITIQUE L,IMPOSENT.

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 45, le 22 mars 2022

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Commentaires (6)

  • LES EDITORIAUX DE MONSIEUR GORAIEB DOIVENT ETRE COMMENTES PAR LES ABONNES ET LES COMMENTAIRES PUBLIES COMME POUR TOUS LES AUTRES ARTICLES OU AVIS DU PERSONNEL DU JOURNAL ET NE PAS ETRE ENVOYES DIRECTEMENT A MONSIEUR GORAIEB ET RESTER SECRETS. PRIERE EN PRENDRE NOTE, LA DEMOCRATIE ET LA LIBRE CRITIQUE L,IMPOSENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 45, le 22 mars 2022

  • ET LES MAFIEUX IMPORTATEURS JOUENT TOUJOURS GAGNANTS SUR LES FLUCTUATIONS DES MARCHES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 33, le 22 mars 2022

  • C’est marrant, tout augmente sauf nos salaires. Cherchez l’erreur…

    Gros Gnon

    13 h 10, le 22 mars 2022

  • POURQUOI VOUS NE PUBLIEZ PAS MON COMMENTAIRE SUR LES EDITORIAUX DE MONSIEUR ISSAN GORAIEB ? IL N,Y A PAS D,AUTRE PLACE POUR LES COMMENTER. ACCEPTEZ LA CRITIQUE DEMOCRATIQUE. SOYEZ IMPARTIAUX.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 21, le 22 mars 2022

    • Cher Expression de la libre analyse, Vous pouvez envoyer vos commentaires directement à M. Goraieb à l'adresse suivante : igor@lorientlejour.com Bien cordialement, L'Orient-Le Jour

      L'Orient-Le Jour

      12 h 39, le 22 mars 2022

  • L,EDITORIAL DE MONSIEUR ISSA GORAIEB SEUL ARTICLE ET AVIS NON SOUMIS AUX COMMENTAIRES EST COMME LE MOI OU PERSONNE DE AOUN : MON AVIS ET RIEN D,AUTRE ! UNE FORME DE DICTATURE DE L,EXPRESSION. OLJ, PRIERE Y REMEDIER. PERSONNE SUR CETTE TERRE N,EST INFAILLIBLE, PAS MEME LE PAPE. IL N,Y A D,INFAILLIBLE QUE DIEU.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 54, le 22 mars 2022

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