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Dernières Infos - Invasion russe de l'Ukraine

Pas de pénurie de blé au Liban, "les réserves suffisent pour deux mois", rassure le ministre de l'Economie


Pas de pénurie de blé au Liban,

Le ministre libanais de l'Economie, Amine Salam, lors d'une conférence de presse, le 18 janvier 2022. Photo Dalati et Nohra

Le ministre libanais de l'Economie, Amine Salam, a affirmé mardi qu'il n'y a pas de pénurie de blé dans le pays suite à l'invasion russe de l'Ukraine, et que les réserves "suffisent pour une période comprise entre un mois et demi ou deux", sachant que le Liban importe 60% de ses besoins en céréales nécessaires à la fabrication du pain de la région de la mer Noire (Ukraine, Russie et Roumanie).

Lors d'une conférence de presse, le ministre a assuré qu'"il y a des quantités suffisantes de blé" pour une période comprise "entre un mois et demi ou deux", et que le pays "ne fait pas face à des pénuries de produits alimentaires essentiels". Il a par ailleurs appelé les commerces à "ne pas stocker la farine, le pain et les autres produits alimentaires".

M. Salam a également indiqué avoir contacté des pays comme les Etats-Unis, l'Inde et la Turquie, sur ce plan. L'Inde, "qui dispose de grandes quantités de blé correspondant à celui utilisé dans la fabrication du pain arabe, se tiendra auprès du Liban et répondra à ses besoins", a-t-il précisé, ajoutant que "onze navires se trouvent au large du pays et que la Banque du Liban (BDL) leur avait théoriquement débloqué des crédits". Il a noté que ces navires déchargeront leurs cargaisons "progressivement", rappelant que d'autres l'ont déjà fait aujourd'hui et il y a deux jours.

Le ministre a enfin indiqué que "la BDL continuera à accorder la priorité au blé" afin de débloquer les fonds nécessaires à son importation. "En cas de déficit, nous travaillerons avec la Banque mondiale (BM)", a-t-il poursuivi, assurant que l'institution internationale a "avancé des propositions importantes pour aider l'Etat au niveau de la sécurité alimentaire dans le cadre d'un projet qui s'étale sur un an".

L'offensive russe en Ukraine a ébranlé la sécurité alimentaire au Liban, pays essentiellement importateur. Plusieurs voix s'étaient élevées, au cours des derniers jours, en vue de rationner la consommation de blé, le temps que des substituts soient assurés.

Lundi, le ministre de l’Industrie, Georges Bouchikian, avait indiqué que la BDL a ouvert des lignes de crédit pour l'importation de blé, notant que "le stock disponible suffit pour un mois et demi". Il avait souligné que "quatre navires arriveront progressivement au Liban" et que des efforts sont en cours afin de "mettre en œuvre un plan stratégique en vue d'entamer une période de rationnement". Samedi, il avait déjà annoncé que la livraison de farine sera limitée aux boulangeries qui produisent du pain arabe, "jusqu’à ce que des quantités supplémentaires de blé parviennent au Liban". M. Bouchikian avait assuré, la veille, "communiquer avec l'Australie, les Etats-Unis et le Canada, qui enverra un navire-citerne chargé de blé au Liban".

Dimanche dernier, le porte-parole des importateurs de blé au Liban, Ahmad Hoteit, avait confié à l'AFP que le pays aura "seulement de quoi tenir un mois et demi" après le déchargement de cinq céréaliers venus d’Ukraine.

Le ministre libanais de l'Economie, Amine Salam, a affirmé mardi qu'il n'y a pas de pénurie de blé dans le pays suite à l'invasion russe de l'Ukraine, et que les réserves "suffisent pour une période comprise entre un mois et demi ou deux", sachant que le Liban importe 60% de ses besoins en céréales nécessaires à la fabrication du pain de la région de la mer Noire (Ukraine, Russie et...