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Lifestyle - La Mode

Élie Saab, soleil, azur et bougainvillées

Avec des volumes exceptionnels et des tempêtes florales, Élie Saab présentait lors de la Semaine de la haute couture parisienne l’un des défilés les plus attendus de la saison.

Élie Saab, soleil, azur et bougainvillées

Élie Saab haute couture printemps-été 2022. Photo DR

Développant son offre de la haute couture au prêt-à-porter, à l’accessoire, au parfum, au meuble, à l’enfant, à l’immobilier, dans cet ordre-là, la marque Élie Saab se déploie sur le modèle d’un art de vivre global. Fondée en 1982 par le créateur libanais quasi autodidacte, réfugié à Beyrouth avec sa famille à l’âge de 11 ans suite au massacre survenu dans sa ville natale de Damour, au sud du Liban, la maison Élie Saab a ouvert la voie à une surenchère d’excellence et de créativité sur la scène libanaise dont elle demeure l’enseigne phare dans le monde du luxe. La signature qui s’appose désormais sur des meubles réalisés en Italie et des villas à Dubaï annonce aussi pour la belle saison l’ouverture d’un pop-up à Saint-Barth et s’apprête à briller à nouveau sur le tapis rouge des Oscars à la fin de ce mois.


La haute couture, aux racines et au cœur de la marque, demeure le secteur le plus spectaculaire, fondé sur un savoir-faire d’exception et une vision opulente, à la croisée de l’Orient et de l’Occident. La collection Élie Saab haute couture SS22 présente de nouveaux volumes surdimensionnés, une tendance générale qui semble vouloir compenser la visibilité perdue en raison de la pandémie de Covid-19.

Élie Saab haute couture printemps-été 2022. Photo DR

Baptisée Éden sur terre, cette nouvelle ligne, qui décline de gigantesques nœuds, épaules accentuées, jupons, capes, volants, cascades de motifs floraux en relief, franges Art déco et broderies scintillantes ou pluies de plumes, pétales ou tulle en bouquets serrés, plissés sculpturaux, nous entraîne dans une promenade sous les bougainvillées foisonnantes d’une ville de vacances sur la Riviera méditerranéenne. Les motifs semblent volés dans un jardin sauvage exhalant un parfum de figuier, empruntés aux cariatides d’un temple oublié, trempés dans l’aquarelle azurée de la mer au petit matin. En hommage à sa Méditerranée natale, le couturier a déployé tous les effets du spectaculaire en prévision d’une saison postpandémie qui devrait, cette fois, tenir ses promesses.

Élie Saab haute couture printemps-été 2022. Photo DR

« Éden sur terre »

Ode à la Méditerranée, la collection reproduit un paysage nimbé de beauté, de charme et d’authenticité. Élie Saab a toujours trouvé dans la contemplation de la mer et des rivages fleuris paix et consolation. C’est là qu’il reçoit la visite de ses muses, puise à l’abondance de lumières et de couleurs son inépuisable imagination. Bougainvillées sauvages, bleu profond de la mer qui scintille sous les rayons d’un soleil doré, cette image pittoresque est pour lui l’illustration de ce que pourrait être un Éden sur terre.

Chaque robe est à elle seule un monde complet et complexe, un assemblage de lieux, de parfums et de formes diverses, inspirés par les nombreuses histoires, cultures et territoires qui cohabitent dans un pays des merveilles.

Élie Saab haute couture printemps-été 2022. Photo DR

Un spectre lumineux éclabousse de ses couleurs un panorama de silhouettes évoluant à travers des lieux merveilleux. De grandes robes de bal à plumes capturent de leurs camaïeux la magie des moments entre le crépuscule et l’aube, alors que le soleil teinte l’horizon de bleus célestes et de vert d’eau. La tulle, relevée de paillettes scintillantes et cristaux qui retiennent la lumière au cœur de la nuit, se déplace à travers une vaste géographie de décolletés plongeants et de queues de sirène. Des couches de taffetas fuchsia, rose pâle et chartreuse explosent en grands pétales de rose et bouquets de pivoines qui exagèrent les courbes féminines naturelles.

Élie Saab haute couture printemps-été 2022. Photo DR

Chaque passage de cette escapade à travers les géographies et le temps est rendu unique par des textures généreuses et des formes organiques distinctes. Des épaules fortes et structurées, comme des chapiteaux de temples anciens, terminent des silhouettes taillées dans des drapés d’ivoire et de grège. Les manches se prolongent en gants de bal, tandis que les franges bruissent et se balancent. Des fils de soie sont tressés en motifs complexes qui se déplacent sur le corps en courbes géométriques rappelant des arabesques. La robe de mariée, divine en blanc nacré, enveloppée d’un nuage de plumes, flotte sur une brume d’organza et de tulle gonflée.

« Voyage à travers un jardin terrestre de délices célestes », selon le manifeste, cette collection veut nous rappeler que nous ne sommes pas seulement entourés du divin, mais que nous en sommes aussi constitués.

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