La BDL oblige les banques à accepter les chèques

Dans la circulaire intermédiaire n° 611 publiée hier, la Banque du Liban (BDL) a ajouté à une ancienne circulaire, n° 147 de 2019, qui énonce les règles lors d’une ouverture d’un compte bancaire, que les établissements ne peuvent pas refuser qu’un client dépose un chèque dans son compte, sauf dans certains cas comme le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme (loi 44/2015).

Ce rappel à l’ordre intervient alors que plusieurs banques refusent depuis plusieurs mois les chèques en « dollars libanais » ou « lollars », voire certains chèques en livres. Depuis la fin de l’été 2019, soit depuis le début de la crise que traverse le pays, les banques libanaises ont instauré des restrictions sur les comptes en devises, ne permettant plus de transférer ou de retirer des devises. C’est la raison pour laquelle, au début de la crise, plusieurs chèques en devises ont été émis, permettant alors aux déposants de « faire sortir leur argent des banques » en achetant divers biens, comme des actions, de l’immobilier, des voitures ou encore des œuvres d’art. Mais, quelques mois plus tard, les banques ont commencé à refuser ces chèques et sont devenues plus pointilleuses sur les chèques en livres. En effet, les établissements bancaires ont également réduit les plafonds de retrait en livres, répercutant la baisse de ces plafonds décidés par la BDL.

Depuis avril 2020, les déposants peuvent retirer les lollars à un taux supérieur à la parité officielle de 1 507,5 livres pour un dollar. Actuellement, ce taux est de 8 000 livres.