Il est quand même curieux de voir le Mollasson du Futur se faire autant prier, pour revenir au final déverser ses jérémiades habituelles et nous abreuver de ses inepties qui ne mangent pas de pain. Normalement pourtant, la classe politique, tel un pitbull, ne lâche jamais son bout de gras. Des gens bien gavés comme le Basileus ou le Mikati décati, au lieu de jouir de leur fortune aux Baléares, les doigts de pied en bouquet de violettes, courent généralement après le pouvoir dans cette République peau-de-bananière. Peu importe que l’un, harcelé par ses ennemis, risque d’être lynché, ou que l’autre se complaise à jouer les rase-moquette devant des barbus sectaires et rétrogrades. L’appétit du pouvoir est tellement vorace chez certains Libanais ! Faut croire que Mongénéral a fait école…
Il reste que pour l’heure, le Futuroscope fait sa mijaurée, croyant sans doute suspendre en vol un épisode historique du Liban décrépit. Son retour au pays est à son image : flou, éthéré, perclus d’ambiguïtés. Alors, comme d’habitude, les médias s’en donnent à cœur joie, en balançant des bulles épisodiques que les bien-pensants qualifient de « sources ». Celles-ci sont lâchées en jets prostatiques selon la situation de l’instant et les dindons du moment. Sources vaporeuses, aussitôt démenties par d’autres sources absconses qui constituent la quintessence même du journalisme façon arabe. Extrait cocasse : « La source a dit à la source qu’une autre source a confirmé les allégations de la source, laquelle avait démenti le démenti de la source précitée selon laquelle Saad Hariri prendra bientôt une décision. » Ouf, fin du suspense, nous voilà fixés !
De l’autre côté du spectre, ce n’est pas plus comestible. La distribution communautaire folklorique dans ce pays fait qu’au Sud et dans la Békaa, les jeux sont pratiquement faits et que les prochaines élections seront une promenade de santé pour le parti des mille et une barbes et ses sous-fifres. Ne demandez pas le programme, il n’y en a pas ! Ou si peu, puisqu’il se résume en quelques onomatopées lapidaires : les Israéliens, les Américains, les Saoudiens, c’est caca ! Vive Bachar, Khamenei vaincra ! Bref, une pensée profonde et un slogan canon pour chairs à canon en Syrie, en Irak et au Yémen.
Il est vrai que le parti divin craint une poussée boursière des disjonctés de Daech au Nord, que son patron souterrain tremble toujours pour sa sécurité personnelle et que ses miliciens s’inquiètent d’une nouvelle razzia hébraïque. Cela fait beaucoup de frissons pour un parti censé terroriser Israël, les États-Unis, le Liban et l’ensemble du Proche-Orient.
commentaires (6)
Dans la foulee des personnalités que vous avez épluchées, vous avez omis de citer le duc de Mokhtara qui ،،ne pourra prendre de décision finale avant d'avoir consulté et discuté longuement avec son Taymour .Ce dernier étant aguerri à la chose politique depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Hitti arlette
10 h 33, le 28 janvier 2022