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Nos Lecteurs ont la Parole

La protection animale au Liban n’est pas le monopole des nouveaux venus

Une association née il y a à peine 15 ans prétend avoir elle-même créé le concept de la protection animale au Liban, ce qui était, toujours selon elle, inexistant dans notre pays. De plus, elle revient à la charge, pour appuyer ses prétentions, à chaque fois que le problème de la cruauté envers les animaux est soulevé (voir ses allégations, une première fois dans L’Orient-Le Jour du 9 août 2018, et plus récemment dans l’édition du 19 décembre 2021, page 3, du même quotidien). Selon le directeur de cette association, nous serions en retard de 200 ans par rapport à l’Angleterre et de 150 ans par rapport aux États-Unis. Non, Monsieur le directeur. Vous êtes vous-même en retard de... 94 ans. Le Liban n’a jamais été à la traîne dans ce domaine, car la Société protectrice des animaux au pays du Cèdre a été créée, aussi loin qu’en l’an 1927, par mon père Albert Khayath. Elle comptait dans son comité d’administration tous les hauts représentants de la France mandataire, tous les ambassadeurs des pays occidentaux, les trois présidents libanais, le Conseil des ministres dans son entièreté, plusieurs membres du Parlement, ainsi que des représentants de la société civile. En hommage aux actions d’Albert Khayath dans sa lutte pour la défense des droits des animaux, la SPA française lui a décerné le 18 décembre 1938 une médaille honorifique que je conserve jalousement. Je tiens à vous rappeler qu’avec plusieurs jeunes Libanais, vous aviez demandé à me rencontrer en 2005, pour voir comment intégrer la SPA libanaise puisqu’il vous était interdit de fonder une association au Liban, le ministère de l’Intérieur n’accordant à l’époque aucune autorisation (« iilm wa khabar ») à quiconque, notre association étant la seule à bénéficier de cette autorisation. Vous vous souvenez sans aucun doute de cette réunion. Malgré votre désir à tous de servir sincèrement la cause animale, j’avais refusé votre offre pour incompatibilité avec le mode de fonctionnement de la SPA libanaise, mais surtout à cause de certaines attitudes suspectes de vos collaborateurs, instillées dans une série de courriels diffamatoires adressés à moi, ce qui avait grandement alerté ma suspicion (mails aujourd’hui soigneusement consignés dans nos archives).Encore une fois (voir ma première réponse dans L’Orient-Le Jour du 11 août 2018, page 4), il est bon de rappeler, à ceux qui prétendent avoir le monopole de la protection animale au Liban, que la SPA libanaise a créé, et continue de le faire depuis le décès de son fondateur et surtout durant toutes les guerres qu’a connues le Liban, une philosophie de vie environnementale protectrice des animaux et de la nature, en total volontariat et absolument sans aucun budget si ce n’est l’appui de ma famille. Ses préceptes continuent d’ailleurs à inspirer nombre d’entre vous. Grand bien fera au Liban la multiplication d’associations vouées à la cause animale et la SPA libanaise tirera toujours fierté de vos actions lorsqu’elles rencontrent les objectifs pour lesquels nous luttons tous.

Samy KHAYATH

Président de la Société protectrice des animaux au Liban

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Une association née il y a à peine 15 ans prétend avoir elle-même créé le concept de la protection animale au Liban, ce qui était, toujours selon elle, inexistant dans notre pays. De plus, elle revient à la charge, pour appuyer ses prétentions, à chaque fois que le problème de la cruauté envers les animaux est soulevé (voir ses allégations, une première fois dans L’Orient-Le Jour...

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