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Campus - COVID-19

Quatre projets libanais liés à la pandémie retenus par l’AUF

Cet appel à projets espère valoriser l’apport des établissements d’enseignement supérieur et de recherche au développement de solutions à impact technologique et/ou social pour faire face aux difficultés provoquées par la prolongation de la pandémie de Covid-19.

Quatre projets libanais liés à la pandémie retenus par l’AUF

Le projet porté par l’USJ répond à la problématique de la propagation du coronavirus à travers des surfaces contaminées, dans l’optique d’empêcher sa transmission. Ci-dessus, de gauche à droite, les membres de l’équipe qui travaille sur ce projet : Maya Richa, Mirène Sawma, Sarah Salem, Jihane Rahbani el-Mounsef, Karine Amine Koubaissi et Karen Semaan. Photo Élie Yacoub

L’École supérieure des affaires (ESA), l’Université américaine de Beyrouth (AUB) l’Université libanaise (UL) et l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) figurent parmi les six universités issues du Moyen-Orient – avec l’Université nationale an-Najah (Palestine) et l’Université de Téhéran (Iran) – dont les projets ont été retenus dans le cadre du 2e appel à projets international en lien avec la pandémie lancé par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) en juillet passé. Une action qui vise à « valoriser l’apport des établissements d’enseignement supérieur et de recherche membres de l’AUF au développement de solutions à impact technologique et/ou social pour faire face aux difficultés provoquées par la prolongation de la pandémie de Covid-19 », comme l’explique Mireille el-Rayess, responsable de projets recherche à l’AUF Moyen-Orient. Au total, 56 projets, portés par 52 établissements d’enseignement supérieur issus de 37 pays, bénéficieront du soutien de l’AUF qui leur consacre un budget de 1,2 million d’euros sur une durée de 12 mois. En subventionnant « des recherches-actions, enquêtes et/ou études consacrées à l’analyse des conséquences de la crise sanitaire, et qui proposent des solutions innovantes dans les domaines de la santé, des sciences et technologies, mais aussi des sciences humaines, économiques et sociales », il s’agit pour l’AUF de mettre en valeur les réponses aux défis globaux que proposent ces établissements, ainsi que leur rôle dans le développement des sociétés. Les projets retenus consistent principalement en des initiatives innovantes qui s’adaptent à l’écosystème local et dont l’objectif est de « soutenir des sociétés fragilisées par les conséquences d’une crise sanitaire qui s’inscrit dans la durée », poursuit Mireille el-Rayess. Se distinguant par leur cohérence par rapport aux objectifs de l’appel, leur pertinence par rapport au contexte local ainsi que leur côté novateur, les projets retenus présentent un aspect collaboratif entre universités et société civile, organisations non gouvernementales (ONG) ou entreprises, de même qu’ils tiennent compte de la dimension inclusive et responsable, se conformant aux Objectifs de développement durable des Nations unies. Au Liban, le projet « Amélioration de la résilience des entrepreneurs de nécessité par l’intermédiation digitale », porté par l’ESA, étudiera le cas des microentreprises marginalisées par le passage au numérique qui a été imposé par la pandémie. Le projet « Évaluation clinique et diffusion du test électromagnétique rapide Covid-19 », présenté par l’AUB, propose d’effectuer une détection instantanée du Covid-19 auprès des populations des zones rurales mal desservies et les camps de réfugiés, grâce à un outil de test précis et peu coûteux, développé antérieurement par l’équipe de l’AUB. Quant au projet « Explorer concernant la triple interaction entre la pandémie de Covid-19, le système alimentaire et les maladies non transmissibles », porté par l’UL, il vise à réduire les inégalités dans les domaines sanitaire et alimentaire qui ont augmenté à la suite de la pandémie. Enfin, le projet « Développement d’un revêtement antimicrobien résistant à l’abrasion pour différents types de surfaces », porté par l’USJ et déjà soutenu par l’AUF dans le cadre de son premier appel à projets international en 2020, il travaillera sur l’ajustement des propriétés abrasives et de la durabilité de l’activité antimicrobienne du revêtement.

Un projet vise à effectuer, dans les zones défavorisées et les camps de réfugiés, une campagne de tests, grâce à un capteur électromagnétique, précis et peu coûteux, développé par l’équipe de l’AUB, qui donne des résultats immédiats. Photo DR

À l’ESA, une étude se penche sur la marginalisation numérique des microentreprises

Mené par le centre de recherche, d’études et de documentation de l’ESA Business School (CRED), en partenariat avec le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM, Paris), le projet « Amélioration de la résilience des entrepreneurs de nécessité par l’intermédiation digitale » compte étudier la fracture numérique dans le domaine entrepreneurial dans l’objectif de l’atténuer. Le recours au numérique, l’une des conséquences de la pandémie, a, en effet, marginalisé les microentrepreneurs de nécessité – c’est-à-dire les individus poussés à l’entrepreneuriat par l’absence d’une meilleure alternative d’emploi –, alors que ces derniers ne disposaient pas des compétences linguistiques ou méthodologiques nécessaires pour opérer cette transition. « Le CRED pratique de la “recherche impact”, ce qui signifie : si ce n’est pas utile, on ne le fait pas. On pense que ce projet peut aider à la résilience et au développement des microentreprises locales », affirme Abdel-Maoula Chaar, porteur du projet et directeur du CRED. Afin de mener à bien le projet, l’équipe s’appuiera sur le réseau d’ONG de l’ESA, dont celles travaillant sur l’inclusion des communautés marginalisées comme les femmes ou les réfugiés. Le projet s’associera également à l’incubateur de l’ESA, réputé pour son savoir-faire en matière d’aide aux microentrepreneurs fragiles. Portant sur la région de Jezzine ainsi que sur un quartier de Beyrouth, le travail de terrain permettra à l’équipe d’obtenir « une vision complémentaire urbaine/rurale des problèmes et de leurs solutions », poursuit Abdel-Maoula Chaar, qui est aussi membre du conseil scientifique de l’ESA. Se basant sur une recherche-action participative, le projet permettra aux entrepreneurs de nécessité de se faire entendre, pour la première fois, sur ce sujet et d’identifier leurs besoins réels en numérique. Afin d’améliorer leur résilience, l’équipe responsable du projet construira avec eux un dispositif collectif d’accompagnement au numérique et à ses usages. Afin que ce dispositif soit facile à transposer et à répliquer, le projet respectera des contraintes strictes de frugalité. Grâce à la recherche-action participative, il serait ainsi possible de proposer des déclinaisons de ce dispositif répondant aux besoins de différentes catégories d’entrepreneurs, comme les femmes. Le projet va d’ailleurs permettre de définir ces besoins d’une façon exacte, tels le partage des compétences ou la mise en relation avec des partenaires potentiels. En fin de compte, il s’agit de définir un mode de gouvernance adapté et de le coconstruire avec les microentrepreneurs. « Ultérieurement, si l’utilité de notre approche se vérifie, nous comptons l’appliquer au domaine de l’éducation, s’agissant notamment de l’intermédiation numérique pour les écoles publiques », indique enfin Abdel-Maoula Chaar.

Le Dr Youssef Tawk travaillant sur un outil pour détecter instantanément le Covid-19 auprès de populations marginalisées. Photo laboratoire d’antennes et de systèmes de radiofréquence à l’Université américaine de Beyrouth

À l’AUB, un outil pour détecter instantanément le Covid-19 auprès de populations marginalisées

Si le projet « Évaluation clinique et diffusion du test électromagnétique rapide Covid-19 » cible la population générale du Liban, il s’adresse surtout aux habitants des zones rurales défavorisées et aux camps de réfugiés. « L’objectif de cibler la population mal desservie est dû au fait que le test et la détection précoce du Covid-19 sont nécessaires et que tout le monde n’a peut-être pas la capacité financière de se permettre un test RT-PCR conventionnel (une technique de dépistage qui associe une transcription inverse et une réaction en chaîne par polymérase, NDLR) », souligne Youssef Tawk, docteur en génie électrique et chercheur dans le domaine de l’électromagnétisme appliqué et les systèmes de radiofréquence à l’AUB. Porté par ce dernier, le projet est mené au sein du laboratoire d’antennes et de systèmes de radiofréquence à l’AUB, en collaboration avec les Drs Joseph Costantine, Rouwaida Kanj, Assaad Eid, Hassan Zaraket, Fatima Asadallah et Nasser Shafi de l’AUB, ainsi que Nassim Fares et Nabil Chehata de l’USJ. Il vise à effectuer, dans ces zones, une campagne de tests grâce à un outil précis et peu coûteux, un capteur électromagnétique déjà développé par l’équipe de l’AUB, qui donne des résultats immédiats. « Le projet encourage le dépistage précoce public du Covid-19, minimise les épidémies d’infection et valide cliniquement le capteur développé », estime Youssef Tawk. Le chercheur confie avoir voulu, à l’origine, « alléger certains des fardeaux auxquels le peuple libanais est confronté », alors que la situation devient de plus en plus difficile au Liban. Il réfléchit ainsi à la manière dont il pourrait tirer parti de sa spécialité, en collaborant avec plusieurs collègues, et voit la nécessité de travailler sur l’élaboration de tests rapides et massifs pour contrer la propagation du Covid-19, en identifiant d’une façon précoce les individus infectés. « L’intégration de la technologie électromagnétique permet cette rapidité instantanée sans avoir besoin de produits chimiques supplémentaires ni d’un laboratoire médical sophistiqué. Il suffit d’avoir un kit de test portable qui ne nécessite qu’un échantillon de salive », poursuit le porteur du projet. Le capteur en question détecte, en effet, la présence du coronavirus dans la salive avec une haute précision. Un échantillon est ainsi placé sur un circuit spécialisé qui fonctionne à une fréquence micro-onde. Les résultats sont obtenus en quelques secondes. Le test permet de les corréler avec l’absence ou la présence du virus dont il détermine la concentration, à l’aide de modèles d’analyse de données, le distinguant des autres virus respiratoires. « Certains des défis auxquels nous avons été confrontés consistaient à trouver une solution compacte, portable et peu coûteuse », confie Nader Shafi, membre de l’équipe et associé de recherche à l’AUB. « Pour une exécution typique de nos fonctions souhaitées, un équipement très coûteux est souvent nécessaire. En plus, un tel équipement est souvent très volumineux », poursuit cet ingénieur en radiofréquence et en électromagnétisme. L’équipe a toutefois résolu ces problèmes. « Nous travaillons sur un modèle miniaturisé où il peut être portable, léger et avoir les performances nécessaires », ajoute Fatima Asadallah, membre de l’équipe, ingénieure en radiofréquence et en électromagnétisme et associée de recherche à l’AUB. Après avoir développé capteurs et kits de test et obtenu l’approbation éthique appropriée, les essais cliniques seront lancés. Des patients de différentes régions du Liban seront recrutés et soumis au test du capteur électromagnétique, ainsi qu’à un test PCR régulier. Après comparaison des résultats, une analyse permettra de vérifier la validité de la solution proposée pour un déploiement plus large. « Je crois que ce projet est d’une importance significative au Liban aujourd’hui, principalement en raison de son potentiel à réduire le nombre croissant de cas positifs dont nous sommes témoins quotidiennement », avance Nader Shafi. « Une fois que les individus se testent rapidement et s’assurent de leur état, la probabilité de transmettre la maladie lors d’événements de masse est considérablement réduite. Fondamentalement, la réduction du nombre de cas réduira la pression sur le secteur médical libanais épuisé et par conséquent réduira l’impact économique d’un nombre accru de cas positifs », estime-t-il. En outre, selon Fatima Asadallah, la validation du capteur peut également avoir un impact sur l’économie. « Notre appareil et notre solution peuvent constituer une percée dans les réalisations du Liban en ces temps difficiles. Cette invention peut aider le secteur industriel au niveau des ventes, à la fois localement et internationalement », conclut-elle.

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Le projet de l’ESIB sur le revêtement antiviral en voie d’amélioration

Le projet « Développement d’un revêtement antimicrobien résistant à l’abrasion pour différents types de surfaces (béton, métal, verre, plastique et textile) », porté par l’École supérieure des ingénieurs de Beyrouth de l’USJ (ESIB), s’inscrit dans la continuité d’un projet financé par le premier appel à projets lancé par l’AUF en 2020. Il répond à la problématique de la propagation du coronavirus à travers des surfaces contaminées, dans l’optique d’empêcher sa transmission. « Les objets passifs, tels que les surfaces d’utilisation quotidienne, représentent un des modes de transmission du virus qui sont peu connus. Par conséquent, et en complément des normes draconiennes d’hygiène et des programmes de vaccination, le développement d’un revêtement à activité antimicrobienne à long terme, pour les surfaces dans les établissements à grand public – écoles, centres de santé, aéroports, universités… – est primordial pour réduire la transmission du virus », souligne Jihane Rahbany el-Mounsef, porteuse du projet et coordinatrice du programme de génie chimique et pétrochimique à la faculté d’ingénierie de l’Université Saint-Joseph. Alors que, dans le premier projet, le revêtement antiviral, efficace contre le coronavirus, a été préparé pour les gants en latex et en nitrile, le but du projet retenu aujourd’hui est de pouvoir le pulvériser sur d’autres surfaces telles que le béton, l’inox, le verre, le plastique et le textile. « Nous allons travailler sur le perfectionnement de la formulation chimique du matériau et sur son optimisation pour enrober durablement les différentes surfaces », souligne Jihane Rahbany el-Mounsef. L’optimisation de la formulation du matériau de revêtement antimicrobien sera réalisée au laboratoire de génie chimique de l’ESIB en partenariat avec le Polymer Application Center for Technology (PACT) du groupe industriel Indevco, tandis que les tests de l’activité antimicrobienne du matériau seront effectués au laboratoire des agents pathogènes de l’USJ, sous la direction de la professeure Dolla Karam Sarkis, vice-rectrice à la recherche. Comme objectif également, l’équipe ajustera les propriétés abrasives et la durabilité de l’activité antimicrobienne du revêtement pour une pulvérisation plus durable. « On va tester sa résistance à l’abrasion à l’hôpital Hôtel-Dieu de France de Beyrouth, les essais cliniques étant prévus entre mai et septembre 2022. On va étudier aussi l’effet de l’empoussièrement, de la lumière solaire et de la température sur son efficacité », poursuit Jihane Rahbany el-Mounsef. Karine Amine Koubaissi, Karen Semaan, Sarah Salem et Maya Richa, 22 ans, étudiantes en 5e année de génie chimique et pétrochimique à l’ESIB, sont membres de l’équipe qui travaille sur le projet. « Nous devons nous assurer que le revêtement reste actif pour une période plus longue, afin de limiter le risque de transmission dans les espaces où les maladies et les virus sont très fréquents, notamment dans les hôpitaux. De plus, il est important de garantir une protection additionnelle sur les masques de protection et autres textiles, puisque ces derniers sont la première barrière de protection individuelle », relèvent Karine Amine Koubaissi et Karen Semaan. Quant à Sarah Salem et Maya Richa, elles sont responsables d’optimiser la formulation du revêtement dans le but de le pulvériser sur des surfaces fréquemment utilisées par le public, telles que les boutons d’ascenseur, les mains courantes, les poignées des portes, les interrupteurs ou les robinets, « de façon à ce que le revêtement résiste à l’abrasion et à condition qu’il protège pour 3 mois consécutifs contre les bactéries, les virus et surtout le Covid-19 », expliquent-elles. En somme, le matériau de revêtement doit se caractériser « par la facilité d’utilisation, la faible toxicité et le faible coût, et démontrer la durabilité de son efficacité dans des conditions environnementales réalistes ». Pour Jihane Rahbany el-Mounsef, le projet permettra ainsi aux chercheurs de l’USJ de contribuer au développement d’une solution à impact technologique et social, innovante et simple, alignée sur les objectifs de développement durable de l’ONU. Il s’agit aussi « de soutenir, entre autres, les élèves et étudiants, les employés du domaine public ou les enseignants, fragilisés par les conséquences d’une crise sanitaire qui s’inscrit dans la durée et particulièrement touchés par la crise économique qui sévit au Liban », ajoute-t-elle. Les quatre étudiantes interrogées assurent d’ailleurs que « le revêtement pourra constituer une prévention contre un nouveau confinement, qui serait meurtrier pour l’économie de notre pays ». Évoquant la crise financière ainsi que les difficultés actuelles du système médical, ces dernières rappellent l’incapacité des hôpitaux à recevoir un grand nombre de patients testés positifs. « Grâce à nos compétences et nos connaissances, nous avons décidé de venir en aide à notre pays à travers ce projet », lancent-elles.

À la faculté de santé publique, section I, de l’UL, une recherche s’intéresse à l’impact de la pandémie sur l’alimentation et la santé des adolescents

Le projet « Explorer sur la triple interaction entre la pandémie de Covid-19, le système alimentaire et les maladies non transmissibles au Liban » s’est fixé comme objectif de diminuer les déséquilibres dans le système alimentaire au Liban, aggravés par la pandémie, notamment chez les adolescents, et de réduire par conséquent leur impact sur leur santé. « La crise financière dans le pays, sous l’impact de l’instabilité politique persistante, de la pandémie de Covid-19 et des explosions au port de Beyrouth, a affecté énormément le profil nutritionnel et sanitaire de la population libanaise, avec des répercussions importantes sur les adolescents », explique Maha Hoteit, porteuse du projet. Coordinatrice du programme de master en nutrition clinique et santé publique à la faculté de santé publique, section I, de l’UL, cette dernière évoque « une déviation dans le type d’alimentation au Liban, où l’on consomme désormais plus de céréales et de légumineuses que de viande ou de poisson à cause de leur coût élevé ». Or les produits céréaliers renferment de l’ochratoxine – une toxine produite par des espèces fongiques – qui, consommée sur une longue durée et en grande quantité, peut causer une insuffisance rénale ou un cancer. Le projet évaluera également, chez la population étudiée, la présence d’anémie et détectera le taux de malnutrition, deux facteurs dus à l’insécurité alimentaire. « De plus, nous allons corréler la sécurité alimentaire chez les adolescents ainsi que dans les foyers libanais avec la santé mentale des individus concernés, de même qu’avec leur littératie alimentaire », note Maha Hoteit, en évoquant le lien entre l’insécurité alimentaire et des risques d’anxiété et de dépression beaucoup plus élevés que la normale, comme l’a montré une enquête américaine publiée en mars 2021. Dans le cadre du projet, il s’agit aussi de déterminer la fréquence de consommation des groupes alimentaires durant la pandémie et la crise alimentaire. En fin de compte, le projet « vise à réduire les inégalités en matière de santé et à trouver des solutions innovantes pour diminuer les déséquilibres dans les systèmes alimentaires au Liban », assure Maha Hoteit. Membre de l’équipe travaillant sur ce projet, Nour Yazbeck, 23 ans, doctorante en sciences agronomiques et alimentaires, précise que « ce projet de recherche aidera à élaborer des programmes de promotion de la santé, fondés sur des données probantes et axés sur la diffusion de messages-clés auprès de la communauté ». D’ailleurs, les intentions du projet vont bien au-delà des résultats qui seront obtenus, comme l’explique sa collègue Hala Mohsen, 23 ans, également doctorante en sciences agronomiques et alimentaires. « La malnutrition chez les jeunes prédit le risque de maladie plus tard dans la vie. L’évaluation de la malnutrition et de ses corrélats chez les adolescents libanais est capitale pour ouvrir la voie à des interventions et des politiques efficaces de santé publique et de nutrition », plaide-t-elle.


L’École supérieure des affaires (ESA), l’Université américaine de Beyrouth (AUB) l’Université libanaise (UL) et l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) figurent parmi les six universités issues du Moyen-Orient – avec l’Université nationale an-Najah (Palestine) et l’Université de Téhéran (Iran) – dont les projets ont été retenus dans le cadre du 2e appel à projets...

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