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Politique - Vatican

Le pape François déplore les crises "économiques et sociales sans précédent" du Liban

Michel Aoun estime que le pays aura besoin de "six à sept ans" pour sortir de la crise.

Le pape François déplore les crises

Un prêtre libanais tenant un drapeau de son pays près du pape François, au Vatican, le 2 septembre 2020. Photo d'archives AFP

Le pape François a déploré samedi, dans sa bénédiction annuelle de Noël "Urbi et Orbi", les crises économiques et sociales sans précédent que traverse la "nation du Liban", insistant par ailleurs sur les conflits "oubliés", notamment en Syrie et au Yémen. 

En novembre, le pape avait reçu au Vatican le Premier ministre libanais Nagib Mikati et avait déclaré qu'il prierait pour le Liban, lui promettant de "travailler diplomatiquement avec les pays afin qu'ils s'unissent au pays pour l'aider à se relever".

Le Liban a accueilli Noël cette année dans un contexte de crises aggravées, alors que l'inflation monte en flèche pour les produits courants et que le gouvernement de Mikati reste paralysé en raison d'une dissension politique liée à l'enquête du juge Tarek Bitar sur l'explosion du port de Beyrouth en 2020. Vendredi soir, le président libanais, Michel Aoun, a estimé que le Liban aurait besoin de "six à sept ans" pour sortir de la crise.

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Dans son discours, le pontife argentin s'est comme à son habitude livré à un tour d'horizon des conflits de la planète et des conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire, pour ce deuxième Noël marqué par le Covid-19, évoquant tour à tour l'Ukraine, l'Afghanistan, l'Irak, la Birmanie, l'Ethiopie, le Soudan ou encore le Sahel... "En ces temps de pandémie", "notre capacité à entretenir des relations sociales est mise à rude épreuve, la tendance se renforce à se replier sur soi, à faire cavalier seul", y compris "au niveau international", a déclaré le souverain pontife devant plusieurs centaines de fidèles massés sous la pluie place Saint-Pierre, à Rome.

"Tragédies immenses et oubliées"
"Nous voyons encore beaucoup de conflits, de crises et de contradictions qui semblent ne jamais devoir finir, et nous ne les remarquons presque plus" tant "nous y sommes habitués", avec le "risque de ne pas entendre le cri de douleur et de désespoir de tant de nos frères et sœurs", a-t-il regretté. Parmi la douzaine de pays cités, le pape de 85 ans a surtout insisté sur les "tragédies immenses" et "oubliées" qui se jouent en Syrie et au Yémen, en proie à des conflits qui ont fait "de nombreuses victimes et un nombre incalculable de réfugiés". "Nous entendons le cri des enfants s'élever du Yémen où une terrible tragédie, oubliée de tout le monde, se déroule en silence depuis des années, faisant des morts chaque jour", a-t-il lancé.François a aussi appelé à "ne pas laisser se propager les métastases d'un conflit gangrené" en Ukraine, où les tensions entre Kiev et Moscou font craindre une escalade militaire. Et évoqué la Birmanie "où l'intolérance et la violence touchent souvent aussi la communauté chrétienne et les lieux de culte".

Le pape a prié pour "les victimes de la violence contre les femmes" ainsi que "les enfants et adolescents victimes de harcèlement et d'abus", au terme d'une année à nouveau marquée par les scandales sur la pédocriminalité au sein de l'Eglise.

Fustigeant "l'indifférence" face au "drame des migrants", il a appelé à ce que "les traitements nécessaires, notamment les vaccins, puissent parvenir aux populations les plus démunies", comme il l'avait déjà fait à plusieurs reprises. 

Il s'agit de la première bénédiction urbi et orbi sur la place Saint-Pierre depuis le début de la pandémie. En 2020, le pape avait lu son message à l'intérieur du palais apostolique en raison des restrictions sanitaires. 

Le pape François a déploré samedi, dans sa bénédiction annuelle de Noël "Urbi et Orbi", les crises économiques et sociales sans précédent que traverse la "nation du Liban", insistant par ailleurs sur les conflits "oubliés", notamment en Syrie et au Yémen. En novembre, le pape avait reçu au Vatican le Premier ministre libanais Nagib Mikati et avait déclaré qu'il prierait pour le...

commentaires (9)

Il ne suffit pas de deplorer. Il faut denoncer les coupables.

Michel Trad

00 h 29, le 27 décembre 2021

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Commentaires (9)

  • Il ne suffit pas de deplorer. Il faut denoncer les coupables.

    Michel Trad

    00 h 29, le 27 décembre 2021

  • "… Le pape François déplore les crises "économiques et sociales sans précédent" du Liban …" - Ben oui, sans précédent. Effectivement c’est la première fois qu’on a la chance d’avoir eu le règne fort…

    Gros Gnon

    19 h 20, le 26 décembre 2021

  • AOUN NOUS DIT SOUS ENTENDU, JE VOUS PROPOSE À MA PLACE POUR LES ANNÉES À VENIR MON GENDRE BASSIL. IL VA VOUS SORTIR DE CETTE SITUATION MERDIQUE. LA CHANCE QU'ON A

    Gebran Eid

    14 h 49, le 26 décembre 2021

  • Ce monsieur ne dit pas à partir de quand commencent les 6-7 ans, ni quand a commencé la crise. N'est ce pas plutôt lorsque son mandat a commencé? et donc bientôt, à la fin de son mandat, on peut voir le bout du tunnel, si toutefois nous tous libanais allons aux urnes?

    Joelle Giappesi

    11 h 32, le 26 décembre 2021

  • Donc, un mandat présidentiel de gendron et on sera sorti de cette crise.

    Youssef Najjar

    10 h 21, le 26 décembre 2021

  • Le Liban a d’abord besoin que l’actuel regime se termine pour élire un nouveau président capable de mener à bien le pays vers la prospérité et non vers l’enfer

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 03, le 26 décembre 2021

  • Et nous le peuple, estimons que celui qui a assisté depuis le 31 oct. 2016 à la descente aux enfers de notre pays sans agir, ferait mieux de se taire et de bien se cacher dans son palais ! L'arrogance, l'orgueil démesuré et l'entêtement, ajoutés à une incapacité totale de discernement de la réalité actuelle, ne sont pas les traits de caractère adéquats pour diriger convenablement une nation ! Ni d'ailleurs les déclarations et prévisions aux médias. - Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 38, le 26 décembre 2021

  • Le pape François qui déplore samedi, dans sa bénédiction annuelle de Noël "Urbi et Orbi", les crises économiques et sociales sans précédent que nous connaissons, promettant de travailler diplomatiquement avec les autres pays afin d’aider le Liban. On serait tenté de lui dire d’essayer de s’atteler à d’autres taches qui relèvent de ses possibilités en raison de la situation effarante et extravagante que nous connaissons. Quant à ce président, qui annonce des jours meilleurs d’ici à six ans, il gagnerait à faire montre de probité, de sagesse cartésienne et tirer les conséquences de l’ensemble de son œuvre….. plus de trente ans de déconstruction systématique en tout genre avec la complicité active des chefs de tribu… ne se rattraperont jamais en ce laps de temps à l’image du désastre du port, où il avait promis cinq jours d’enquête …..

    C…

    06 h 48, le 26 décembre 2021

  • DETRUIRE C,EST VITE FAIT. REBATIR CA PREND DU TEMPS. VOUS AVEZ DETRUIT, AVEC VOTRE IGNORANCE ET INCOMPETENCE ET VOS ALLIES LES MERCENAIRES IRANIENS, LE PAYS COMPLETEMENT EN 5 ANS. IL FAUT AU MOINS TROIS DECENNIES AUX GENS DE BONNE FOIS POUR LE REBATIR COMPLETEMENT. AYEZ AU MOINS LA DIGNITE DE DEGAGER SUR LE CHAMP.

    LA LIBRE EXPRESSION

    00 h 46, le 26 décembre 2021

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