Avec Istiz Nabeuh retombant dans son fauteuil et le Basileus tombant du cocotier après le flop de son recours devant le Conseil constitutionnel, c’est une fois de plus un cours magistral d’entourloupe politicienne asséné aux aounistes.
Le Gendre de la République a tellement tambouriné ses triomphes virtuels à grands coups de cymbales qu’il a fini par y croire. Les mauvaises langues racontent que chaque année à son anniversaire, il envoie un message de félicitations à sa mère ! Depuis, il a dû en avaler des boas constrictors, le pauvre… Et surtout comprendre que la vengeance du Déshérité antédiluvien est un falafel qui se mange froid.
Bon, il est vrai qu’il n’y a pas de quoi pleurer sur son sort et, Dieu merci, il n’aura pas des fins de mois difficiles. Et puis, il pourra toujours se ressourcer chez le patron du Parti barbu, même si ces derniers temps, ça le débecte de le fréquenter en public. On raconte même que celui-ci tentera de le rabibocher avec le tenancier du Parlement, dont il est l’attaché de prêche, pour assurer l’animation de la ménagerie place de l’Étoile. Ainsi, ils recommenceront à s’envoyer des gamelles dans les gencives. Ça les occupera, et, pendant ce temps, ils ne feront de mal à personne.
Le plus amusant dans l’épisode était les commentaires et autres élucubrations des « experts » dans les médias à propos de ce ratage judiciaire. Une affaire entendue, mastiquée, déglutie, assimilée. Des soirées entières à déblatérer pour savoir lequel des 10 juges a « trahi », alors que le premier pecnot local venu sait que le grenouillage politique s’exerce à tous les niveaux. Un discours bilingue, débité en arabe et en langue de bois, ce qui en soi est un pléonasme.
Ainsi, chaque semaine trimbale avec elle son brimborion de tuiles, poussant la classe politique à s’investir avec passion dans une lasagne de nœuds aussi inextricables qu’insurmontables. Au point que ce n’est plus le couteau qu’on remue dans la plaie, mais la brosse à récurer dans la cuvette des WC.
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Je viens de tomber sur votre édito et me voilà en train de le lire et le relire avec autant de plaisir que procure un premier baiser. Vous êtes un joyau Monsieur et il faut vous préserver pour les moments difficiles puisque vous avez le pouvoir de nous les faire surmonter avec joie malgré les circonstances désastreuses. Cependant mon souhait est de pouvoir vous lire plus fréquemment qu’une fois par semaine, ce sera un cadeau pour tous les lecteurs de ce journal à qui vous faites un bien fou. Bonne année avec un peu d’avance en espérant que notre vœu se réalisera pour l’année à venir et toutes celles qui suivront.
Sissi zayyat
11 h 30, le 29 décembre 2021