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Société - Covid-19

Au Liban, aucun des patients aux soins intensifs ces dernières 24h n'était vacciné

Seize personnes sont décédées du Covid-19 au cours des dernières 24 heures. 

Au Liban, aucun des patients aux soins intensifs ces dernières 24h n'était vacciné

Des soignants dans l'unité de soins intensifs à l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri, le 13 novembre 2020 à Beyrouth. Photo d'archives AFP

Sur les plus de 300 lits actuellement occupés aux soins intensifs dans les hôpitaux libanais par des gens souffrant de formes graves du Covid-19, 100 % des patients n'ont pas été entièrement vaccinés, est-il précisé jeudi dans le bilan quotidien. Une proportion rapportée dans la journée par le ministre de la Santé Firas Abiad, qui a appelé une population semblant réticente à se faire vacciner à en "tirer les leçons". 

Cet appel du ministre Abiad a été lancé alors que jusqu'à présent, 42,4% des personnes éligibles, âgées donc de plus de 12 ans, ont reçu une première dose de vaccin anti-Covid et 35,1% les deux doses requises pour avoir l'immunité la plus complète avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm. L'administration d'une 3e dose de vaccin a également débuté en octobre dernier afin de stimuler l'immunité des personnes à risque, dont 14% ont déjà reçu leur dose de rappel.

16 décès
Des chiffres peu élevés dans un Liban qui a décrété mercredi la prolongation de l'état de mobilisation générale jusqu'au 31 mars et où ont été enregistrés 1.646 nouveaux cas et 16 décès supplémentaires durant les dernières 24 heures, selon le bilan du ministère de la Santé.

Alors que les professionnels de santé s'inquiètent du taux d'occupation des lits dans les unités de soins intensifs dédiées au Covid et qui a atteint les 80%, le président du syndicat des propriétaires d'hôpitaux privés, Sleiman Haroun, a estimé qu'il était "difficile de rouvrir" les ailes dédiées au coronavirus après leur fermeture.

Selon les chiffres officiels publiés jeudi, 652 patients sont actuellement hospitalisés, dont 312 admis en soins intensifs. Le taux de positivité par rapport au nombre de tests de dépistage effectués au cours des dernières 24 heures demeure inquiétant et s'élève à 11 %. Depuis février 2020, date de l'apparition du virus au Liban, la pandémie a déjà fait 707.123 contaminations dans le pays, dont 652.174 rémissions et 8.996 décès.

Un grand problème
Dans un entretien radio, Sleiman Haroun a noté "une important augmentation du nombre de contaminations au coronavirus et des admissions en soins intensifs". "La situation financière des hôpitaux s'est gravement détériorée et il est très difficile de rouvrir les ailes dédiées au coronavirus qui avaient été fermées. Les lits disponibles sont occupés, ce qui fait que nous sommes face à un grand problème à l'ombre de l'augmentation des contaminations", a constaté le médecin. Le Dr Haroun a dans ce contexte plaidé pour "des aides de la part des institutions publiques pour assurer de l'oxygène et du matériel médical destiné à la lutte contre le coronavirus".

Mercredi, les hôpitaux privés avaient mis en garde contre une "catastrophe inévitable dans les jours à venir", déplorant leur incapacité à assurer de l'oxygène, des médicaments et des équipements médicaux pour traiter les patients atteints de Covid-19, dans un Liban en plein effondrement socio-économique.

Des restrictions ont été imposées dernièrement pour tenter d'éviter un nouveau pic en période de fêtes. Un couvre-feu de 19h à 7h est ainsi imposé jusqu'au 9 janvier pour les personnes non vaccinées, et les lieux publics sont tenus de respecter les gestes barrière et de limiter leurs capacités d'accueil.
Dans ce cadre, le ministère du Tourisme a annoncé dans la soirée que ses inspecteurs avaient fait fermer deux boîtes de nuit de Beyrouth qui ne respectaient pas les dispositions sanitaires et dressé seize procès-verbaux à l'encontre d'autres établissements. 

L'arrivée des expatriés
Malgré cela, le ministre des Travaux publics et des Transports Ali Hamiyé a annoncé qu'"aujourd'hui, 91 avions arriveront à l'Aéroport international de Beyrouth, transportant des expatriés des pays du monde entier vers le Liban. Le ministre a indiqué que le nombre d'avions arrivés hier était de 66. "Malgré toutes les souffrances du pays, il reste et restera la destination de ses expatriés", a-t-il souligné.

Un renforcement des mesures sanitaires à l'aéroport de Beyrouth entrera en vigueur à partir du 25 décembre. Tous les passagers arrivant au Liban sont notamment tenus d'effectuer un test PCR avant leur départ, et un autre à l'aéroport à leur arrivée. Les résultats du premier test et le certificat de vaccination doivent être enregistrés sur une plateforme en ligne du ministère de la Santé. Ce ministère a annoncé jeudi qu'une opération de maintenance aura lieu entre 17h et 19h, heure de Beyrouth, ce qui pourrait occasionner des perturbations pour les passagers souhaitant s'y inscrire, la plateforme étant hors de service durant ce créneau horaire.

Sur les plus de 300 lits actuellement occupés aux soins intensifs dans les hôpitaux libanais par des gens souffrant de formes graves du Covid-19, 100 % des patients n'ont pas été entièrement vaccinés, est-il précisé jeudi dans le bilan quotidien. Une proportion rapportée dans la journée par le ministre de la Santé Firas Abiad, qui a appelé une population semblant réticente à se...

commentaires (1)

Il faut se vacciner, ne serait-ce que par solidarité. Ce pays a plutôt bien géré le Covid, mieux que certains pays occidentaux favorisés. Il faut être strict, le Liban a déjà assez de problèmes sans celui de la pandémie.

Politiquement incorrect(e)

13 h 16, le 29 décembre 2021

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Commentaires (1)

  • Il faut se vacciner, ne serait-ce que par solidarité. Ce pays a plutôt bien géré le Covid, mieux que certains pays occidentaux favorisés. Il faut être strict, le Liban a déjà assez de problèmes sans celui de la pandémie.

    Politiquement incorrect(e)

    13 h 16, le 29 décembre 2021

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