Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Covid-19 au Liban

Le Conseil supérieur de défense prolonge l'état de mobilisation générale jusqu'au 31 mars


Le Conseil supérieur de défense prolonge l'état de mobilisation générale jusqu'au 31 mars

Le secrétaire général du Conseil supérieur de défense, le général Mahmoud el-Asmar, au palais présidentiel de Baabda, le 22 décembre 2022. Photo Dalati et Nohra

Le Conseil supérieur de défense, réuni mercredi au palais de Baabda sous la présidence du chef de l'Etat, Michel Aoun, a recommandé la prolongation de l'état de mobilisation générale au Liban jusqu'au 31 mars 2022, au moment où les contaminations au coronavirus repartent à la hausse de manière inquiétante dans un Liban en pleine crise.

A l'issue de la réunion, le secrétaire général du Conseil, le général Mahmoud Asmar, a annoncé que la mobilisation générale décrétée une première fois dans le pays mi-mars 2020 pour lutter contre la pandémie, sera prolongée jusqu'au 31 mars 2022. Il a également appelé les institutions militaires et sécuritaires à rester mobilisées afin d'assurer la stabilité et la sécurité pendant les fêtes de fin d'année.

Selon la loi sur la défense nationale, l’état de mobilisation partielle ou générale doit permettre de "limiter l’exposition de la population et des infrastructures vitales au danger, et d’assurer les opérations de mobilisation et le recours aux forces armées". Un cas de figure qui est prévu "si la nation ou une partie de la nation ou l’un de ses secteurs publics ou encore un groupe de sa population ont été confrontés à un danger". Dans le cadre de cette mobilisation générale, les ministères ont pu prendre par décret plusieurs décisions pour faire face à la propagation du coronavirus, sans que celles-ci ne doivent être avalisées par le gouvernement, notamment en ce qui concerne la mise en place de mesures de prévention ou la fermeture de certains secteurs.

Afin de faire face au regain de contaminations, les autorités libanaises ont instauré un couvre-feu entre 19h et 7h, jusqu'au 9 janvier, pour les personnes non vaccinées, et mis en place une série restrictions sanitaires, alors que la pandémie gagne du terrain au Liban. Un bouclage total semble jusqu'à présent être écarté vu les répercussions qu'il pourrait engendrer sur l'économie d'un pays en plein effondrement financier. S'exprimant à ce sujet, le ministre de la santé, Firas Abiad, avait estimé qu'une nouvelle fermeture du pays "dépendra du virus" lui-même. Le chef de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, avait de son côté jugé qu'une telle mesure pourrait s'avérer utile, vu le taux élevé d'occupation des lits dans les services hospitaliers, qui a atteint 80 à 90 % dans certaines régions. Plusieurs confinements ont été imposés depuis mars 2020 au Liban, ce qui a fortement impacté l'économie, dans un pays où plus de 74% de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté.

Le général Asmar a également annoncé, à l'issue de la réunion du Conseil à Baabda, que des décisions ont été prises par les participants concernant plusieurs dossiers sécuritaires, notamment le trafic au niveau des passages frontaliers légaux et illégaux ainsi que la fabrication et le trafic de drogues et les plateformes en ligne annonçant le taux de change du dollar, sans toutefois détailler  les dispositions adoptées.

Le Conseil supérieur de défense a également discuté des dangers posés par la décharge de Naamé, au sud de Beyrouth, dont s'échappent des émanations de gaz méthane qui font craindre des risques d'explosion, appelant le ministre de l'Environnement, Nasser Yassine, à suivre le dossier. Il a par ailleurs abordé l'état des silos de blé du port de Beyrouth, détruits par la double explosion du 4 août 2020, insistant sur la nécessité que des mesures soient prises pour éviter qu'ils ne s'effondrent. Le Conseil a dans ce cadre appelé les ministères des Travaux publics et de l'Economie et le Conseil de développement et de la reconstruction à prendre les mesures nécessaires. Les responsables ont enfin abordé l'ouverture de la frontière syrienne aux Libanais vaccinés contre le coronavirus et appelé la direction générale de la Sécurité générale à prendre des mesures de réciprocité pour l'entrée des Syriens vaccinés en territoire libanais. 

Les réunions du Conseil supérieur de défense réunissent habituellement le président de la République, le Premier ministre, les ministres concernés par les différents dossiers évoqués et les chefs des différentes institutions militaire et sécuritaires. Peu avant cette réunion, le chef de l'Etat, Michel Aoun, s'est entretenu brièvement avec le président du Conseil, Nagib Mikati. 

Le Conseil supérieur de défense, réuni mercredi au palais de Baabda sous la présidence du chef de l'Etat, Michel Aoun, a recommandé la prolongation de l'état de mobilisation générale au Liban jusqu'au 31 mars 2022, au moment où les contaminations au coronavirus repartent à la hausse de manière inquiétante dans un Liban en pleine crise.A l'issue de la réunion, le secrétaire général...