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Économie - Bilan

Immobilier à Beyrouth : 2021, une année frappée par la crise, confirme Ramco

Immobilier à Beyrouth : 2021, une année frappée par la crise, confirme Ramco

Le marché foncier beyrouthin est à l’arrêt, avec presque aucune vente réalisée ces derniers mois. Photo J.R.B.

Cela faisait longtemps que le marché immobilier de Beyrouth n’avait pas connu une année aussi difficile et 2021 se termine dans un climat de crise profonde. La formation d’un nouveau gouvernement en septembre dernier n’a rien changé. Au contraire, le marasme n’a fait que se renforcer au cours des dernières semaines. Aujourd’hui, tous les voyants sont dans le rouge : les prix de vente sont en chute, les loyers sont en baisse, la demande est quasi à l’arrêt et, logiquement, les transactions sont rares.

L’euphorie de 2020 paraît très loin. De fait, il y a encore un an, les acheteurs se bousculaient pour acheter avec des chèques bancaires des biens immobiliers. Des centaines d’appartements ont ainsi changé de mains et les prix n’ont cessé d’augmenter. L’année 2021 marque donc un basculement radical dans le déroulement de la crise économique et financière que traverse le pays depuis deux ans. Dans ce contexte d’effondrement économique, les prix sont désormais quasiment tous affichés en « dollars frais » (ou « vrais dollars »), circulant en espèces ou transférés de l’étranger, et le chèque bancaire, affiché en « dollars libanais » (ou « lollars »), soit les devises bloquées sur les comptes des déposants du Liban, n’est plus accepté ou presque par les vendeurs. Un changement de mode de paiement qui a entraîné une baisse drastique des prix.

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N’en déplaisent aux propriétaires qui cherchent aujourd’hui à vendre, les biens immobiliers à Beyrouth (appartements, bureaux, boutiques, terrains) ont perdu de 40 à 50 % de leur valeur en l’espace de quelques mois. Par rapport à fin 2019 (avec l’apparition du « lollar » en novembre et à l’avalanche de la crise économique qui a suivi), la chute des prix est actuellement encore plus importante, de 50 à 60 %, en raison de ce retour au « vrai dollar » pour les transactions.

Les dernières ventes le prouvent

Prenons l’exemple de la vente d’un hôtel à Ras Beyrouth. Opérationnel et en bon état, il vient d’être acheté sur la base de 1 100 vrais dollars le m2. S’il n’est pas certain qu’il s’agisse d’un cas isolé, cela prouve surtout que les rares acheteurs sur le marché veulent profiter de la situation. Parmi les dernières ventes d’appartement, citons un quatre chambres à coucher à Achrafieh vendu à 1 600 vrais dollars le m2 alors qu’il était annoncé à 3 200 lollars le m2 il y a deux ans. Autre exemple, un élégant immeuble de bureaux vient de se vendre sur la base de 1 700 vrais dollars le m2, alors que les prix affichés sur le marché pour un produit équivalent varient de 2 500 à 3 000 vrais dollars le m2. La preuve que beaucoup de prix demandés sont encore déconnectés de la réalité.

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En somme, le marché foncier beyrouthin est à l’arrêt, avec presque aucune vente réalisée ces derniers mois. Les parcelles proposées sont pour la plupart hors de prix et n’intéressent personne, surtout que les promoteurs se sont retirés du marché. Si quelques investisseurs sont encore bien à la recherche de belles occasions, le secteur n’a pas ce type de produits à offrir et les vendeurs souvent fortunés n’ont pas d’urgence à céder leur bien.

L’année 2022 s’annonce du même acabit que 2021. Personne ne peut prédire si les élections législatives changeront la donne au Liban car l’unique certitude est que le mal dans le pays est profond. De surcroît, même si les prix ont été divisés par deux depuis 2020, l’intérêt des expatriés libanais reste timide et, tant que la crise monétaire persistera, les prix risquent de chuter. Et ce de manière inexorable.

www.ramcolb.com


Cela faisait longtemps que le marché immobilier de Beyrouth n’avait pas connu une année aussi difficile et 2021 se termine dans un climat de crise profonde. La formation d’un nouveau gouvernement en septembre dernier n’a rien changé. Au contraire, le marasme n’a fait que se renforcer au cours des dernières semaines. Aujourd’hui, tous les voyants sont dans le rouge : les prix de...

commentaires (2)

le grand Liban a 100 ans , 100 ans d espoir et d illusion , je pense que l heure de la vérité a sonné, le patriotisme libanais est mort il faut un miracle pour le faire revenir, d ailleurs la majorité des libanais l ont bien comprit ils quittent le pays pour de bon : pauvre liban et pauvres libanais

barada youssef

18 h 07, le 26 décembre 2021

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Commentaires (2)

  • le grand Liban a 100 ans , 100 ans d espoir et d illusion , je pense que l heure de la vérité a sonné, le patriotisme libanais est mort il faut un miracle pour le faire revenir, d ailleurs la majorité des libanais l ont bien comprit ils quittent le pays pour de bon : pauvre liban et pauvres libanais

    barada youssef

    18 h 07, le 26 décembre 2021

  • Il est venu le temps de retourner à la raison, le temps de la boulimie étant terminé.

    Esber

    16 h 22, le 26 décembre 2021

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