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Société - Initiative

« Restart Program », pour redémarrer sa carrière professionnelle

La banque BEMO, en partenariat avec la faculté de gestion et de management de l’USJ, propose à des personnes au chômage ou à la retraite un emploi doublé d’une formation.

« Restart Program », pour redémarrer sa carrière professionnelle

L’affiche du programme. Photo DR

Afin de remettre les compteurs à zéro et les pendules à l’heure, comme le montre l’affiche de son programme, la banque BEMO lance, en partenariat avec la faculté de gestion et de management (FGM) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), le « Restart Program » (« Programme de redémarrage » en français). L’initiative vise à recruter, à la banque, une vingtaine de personnes ayant au moins deux ans d’expérience et n’étant plus, dernièrement, sur le marché du travail. Parmi les personnes ciblées, des retraités, des personnes au chômage ou en pause professionnelle. Ce programme offrira aux participants un emploi à la banque et, parallèlement, trois mois de formation spécialisée à la FGM. Cette formule est conçue pour les aider à participer à entrer, à nouveau, sur le marché du travail et à redémarrer une carrière professionnelle, tout en mettant à jour connaissances et savoir-faire.

Le dépôt de candidature se fera par e-mail à l’adresse suivante hr@bemobank.com avant le 15 décembre 2021.

Des candidats qui n’étaient pas sur le radar des recruteurs

« Avec la crise actuelle, un grand nombre de personnes qualifiées, notamment dans le secteur bancaire, quittent le Liban pour refaire leur vie à l’étranger, ce qui laisse un grand nombre d’emplois inoccupés à travers le pays », explique Riad Obegi, PDG de la banque BEMO, à L’Orient-Le Jour.

La banque BEMO et l’USJ ont ainsi décidé d’élargir leur angle de recrutement et offrent à des personnes qui n’étaient pas, habituellement, le centre d’intérêt des recruteurs une chance pour donner un nouvel élan à leur parcours académique, tout en bénéficiant d’un emploi à la banque.

« Aujourd’hui, avec la crise qui cause une diminution de plus de 85 % du pouvoir d’achat et une augmentation des coûts de vie de 1000 %, des personnes très expérimentées qui, auparavant, réussissaient professionnellement, sont poussées, après quelque temps de pause professionnelle, à rechercher du travail sans en avoir nullement honte », assure Fouad Zmokhol, doyen de la faculté de gestion et de management de l’USJ. « Cette initiative sera bénéfique pour tous. D’une part, les nouveaux employés qui, sans ce programme, avaient très peu de chances de trouver du travail, auront un revenu supplémentaire et l’opportunité de mettre à jour leurs compétences. D’autre part, les entreprises gagneront dans leurs équipes des employés expérimentés qui leur seront loyaux et reconnaissants. Enfin, l’USJ prouvera qu’elle a un rôle encore plus important au sein de la société libanaise », déclare M. Obegi.

Un programme qui fait face à la crise

Le programme académique est divisé en quatre cours : leadership, gouvernance et éthique, marketing numérique et management de risques.

« Notre programme se base sur quatre piliers centraux nécessaires pour le redressement économique durant la période à venir. Les cours, donnés une fois par semaine, se concluront par une évaluation en fin de parcours afin de décerner aux participants un certificat de participation », explique M. Zmokhol.

Ce programme fait écho aux problèmes économiques que connaît le pays. « Les crises ne se gèrent que si on y fait face directement », souligne le doyen de la FGM. « L’idée première de ce programme est de redonner confiance en l’économie et dans les ressources humaines libanaises. Notre second objectif est de rebâtir une croissance liée à l’investissement et de prouver que notre économie se fonde sur un secteur privé qui plie mais ne rompt pas. Le secteur bancaire, qui subit actuellement une crise atypique, est un maillon économique essentiel, qui a certes fait des erreurs, mais qui doit nécessairement participer à la restructuration afin que l’on puisse tous ensemble mettre fin à la crise », poursuit-il.

La banque BEMO, pour sa part, espère que d’autres entreprises adopteront un programme similaire qui, selon M. Zmokhol, pourrait prochainement être reproduit au niveau du secteur public.

Afin de remettre les compteurs à zéro et les pendules à l’heure, comme le montre l’affiche de son programme, la banque BEMO lance, en partenariat avec la faculté de gestion et de management (FGM) de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ), le « Restart Program » (« Programme de redémarrage » en français). L’initiative vise à recruter, à la...

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