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Dernières Infos - Audit de la BDL

Les députés aounistes accusent Salamé de refuser de remettre des informations à Alvarez & Marsal


Les députés aounistes accusent Salamé de refuser de remettre des informations à Alvarez & Marsal

Le logo du groupe parlementaire aouniste. Via l'ANI

Les députés aounistes sont revenus à la charge, une nouvelle fois mardi, contre le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, appelant le gouvernement à "prendre les dispositions nécessaires à son égard" s'il "continue de s'abstenir ou de retarder la remise des informations" au cabinet Alvarez & Marsal en charge de l'audit juricomptable de la BDL.

"Le cabinet Alvarez & Marsal n'a pas encore reçu la totalité des données requises de la banque centrale, qui ne coopère toujours pas suffisamment avec lui", estime le groupe parlementaire du Courant Patriotique libre (CPL) de Gebran Bassil, gendre du chef de l'Etat, Michel Aoun, fondateur de ce parti, à l'issue de sa réunion hebdomadaire.

"Si le gouverneur continue de s'abstenir ou de retarder la remise des informations, le gouvernement est appelé à prendre les dispositions nécessaires à son égard au vu du danger que cela représente, l'audit juricomptable des comptes de la BDL étant supposé dévoiler la vérité quant au sort de l'argent des Libanais et aux causes de l'effondrement financier" dans le pays, ajoute le groupe.

Les députés aounistes indiquent, en outre, qu'il leur semble étrange que le dirigeant de la BDL tienne les plateformes électroniques responsables des fluctuations du taux de change de la livre libanaise contre le dollar, estimant qu'il "se dérobe ainsi à ses responsabilités" de protection de la monnaie nationale, qui lui incombent conformément au Code de la monnaie et des crédits. 

M. Bassil a demandé, à plusieurs reprises, le limogeage de M. Salamé, l'accusant d'être responsable de la crise économique et financière dans le pays. Arrivé à la tête de la BDL en 1993, après vingt ans en tant que banquier d’affaires chez Merrill Lynch à Beyrouth et Paris, M. Salamé est visé par des enquêtes dans plusieurs pays européens, notamment en Suisse, au Royaume-Uni et en France. Il bénéficie toutefois du soutien de plusieurs poids lourds de la politique libanaise, notamment le président du Parlement Nabih Berry, et l'ex-Premier ministre et leader sunnite Saad Hariri, rivaux des aounistes.

Côté politique, les députés aounistes ont estimé, par ailleurs, que "le blocage gouvernemental est inacceptable, incompréhensible et injustifié". "Le gouvernement semble avoir démissionné sans l'avoir annoncé", ont-ils affirmé en appelant, une nouvelle fois, le Parlement à tenir une réunion exceptionnelle pour interroger le gouvernement à ce sujet. 

Le groupe parlementaire du "Liban fort" a réitéré son refus de lier le blocage gouvernemental à l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth, assurant que la solution à la crise doit passer uniquement "par les institutions judiciaires et parlementaires". Le Hezbollah et le mouvement Amal, dont les ministres boycottent le gouvernement depuis plus d'un mois, réclament le dessaisissement du juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction sur le dossier du port. 

Les députés aounistes sont revenus à la charge, une nouvelle fois mardi, contre le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, appelant le gouvernement à "prendre les dispositions nécessaires à son égard" s'il "continue de s'abstenir ou de retarder la remise des informations" au cabinet Alvarez & Marsal en charge de l'audit juricomptable de la BDL. "Le cabinet Alvarez &...