Lors des concertations à huis clos tenues lundi au Conseil de sécurité de l’ONU sous la houlette de Juan Ramón de Fuente, représentant permanent du Mexique aux Nations unies, dont le pays assure la présidence du Conseil pour le mois de novembre, la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Joanna Wronecka, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien la paix, Jean-Pierre Lacroix, et le commandant de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, le général Stefano Del Col, ont évoqué le dossier libanais. Ils ont ainsi informé le Conseil de la mise en œuvre de la résolution onusienne 1701 (qui avait rétabli une cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah après la guerre meurtrière de 2006) et de la situation qui prévaut au Liban, mettant l'accent sur le dernier rapport du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Ce rapport, qui présente le bilan détaillé de l’application de ladite résolution, couvre la période allant du 19 juin au 25 octobre 2021.
Mme Wronecka a relevé que si la formation d’un gouvernement au Liban est une évolution certes positive, cela n’a toutefois pas entraîné de progrès dans la mise en œuvre des réformes concrètes qui répondent aux besoins et aux aspirations du peuple libanais. La coordinatrice onusienne a par ailleurs relevé la détérioration constante des conditions socio-économiques au Liban et leur impact aigu sur la vie quotidienne de la population ainsi que l’inaptitude des institutions de l’État libanais à fournir des services de base aux Libanais, notamment au niveau de la santé, de l’alimentation, du carburant et de l’électricité. Elle a souhaité que le gouvernement libanais reprenne ses réunions suspendues depuis le 12 octobre, mette en oeuvre des mesures urgentes dans l'intérêt du pays et du peuple et prévoie aussi la tenue d’élections législatives en temps voulu. « Les engagements doivent se traduire par des actions si les dirigeants libanais ont l'intention de surmonter la crise profonde du pays et de rétablir la stabilité politique et institutionnelle du Liban », a déclaré Mme Wronecka. Elle a souligné, à cet égard, que « des élections justes et transparentes dans les délais constitutionnels sont la clé de voûte de la démocratie, une partie intégrante de la réforme et placent le Liban sur la voie du redressement ».
Finul et Forces armées libanaises
Les membres du Conseil de sécurité ont salué les efforts de la Finul pour maintenir la paix et la sécurité dans le sud du Liban et sa coordination étroite avec les Forces armées libanaises (FAL). Ils ont également souligné l'importance pour toutes les parties d'honorer leurs engagements de mettre pleinement en œuvre la résolution 1701 et de respecter la cessation des hostilités. Encourageant un soutien international supplémentaire aux FAL, Joanna Wronecka a salué le rôle essentiel joué par l'armée dans la sauvegarde de la sécurité et de la stabilité du Liban malgré l'impact de la crise socio-économique sur l'institution militaire. Relevant les clivages politiques et les tensions autour de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth, elle a réitéré les appels de l'ONU à la justice et à la responsabilité grâce à "la conduite rapide d'une enquête impartiale, approfondie et transparente". La coordinatrice spéciale a enfin mis en exergue les efforts continus de l'ONU pour soutenir le Liban pendant cette période difficile et son engagement indéfectible en faveur de la sécurité, de la stabilité et de l'intégrité territoriale du pays.
commentaires (5)
Des propos qui ne mangent pas de pain pour libérer la conscience de l’ONU et de tous les pays soit disant amis qui continuent à assister à la mort rapide de notre pays sans prendre les décisions qui conviennent pour des raisons que la raison ne connaît pas.
Sissi zayyat
11 h 28, le 01 décembre 2021