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Le ministre israélien des AE à Londres et Paris pour discuter nucléaire iranien


Le ministre israélien des AE à Londres et Paris pour discuter nucléaire iranien

Le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid, à son arrivée à la résidence du président israélien, à Jérusalem, le 14 juin 2021. Photo d'archives AFP

Le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid a quitté dimanche Israël pour l'Europe dans l'espoir d'y infléchir les positions de la Grande-Bretagne et de la France à l'heure de la reprise des négociations sur le nucléaire iranien. L'Etat hébreu ne fait pas partie des pays conviés aux pourparlers qui doivent reprendre lundi à Vienne, ce qui n'empêche pas son ministre des Affaires étrangères d'avoir à son programme une rencontre lundi avec le Premier ministre britannique Boris Johnson et mardi avec le président français Emmanuel Macron.

"Israël est très préoccupé par la volonté de lever des sanctions et de permettre l'entrée de milliards de dollars en Iran en échange de restrictions insuffisantes sur le programme nucléaire", a déclaré dimanche le Premier ministre israélien Naftali Bennett. "Voici le message que nous transmettons aux Américains et aux autres pays qui négocient avec l'Iran. Le ministre des Affaires étrangères livrera le même message dans ses rencontres cette semaine à Londres et Paris", a ajouté M. Bennett.

Ennemi numéro un de l'Iran, Israël s'était félicité du retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 (JCPOA) par l'administration de Donald Trump qui avait imposé des sanctions contre Téhéran dans le cadre d'une campagne de "pression maximale". L'Iran avait répliqué en abandonnant ses engagements dans le domaine du nucléaire, outrepassant notamment les limites fixées par l'accord à ses stocks d'uranium hautement enrichi. Le successeur de M. Trump à la Maison Blanche Joe Biden a plutôt affiché sa volonté de retourner à l'accord, et accusé Téhéran de traîner des pieds dans l'avancée des pourparlers destinés à le relancer en formulant des demandes "radicales".

Au cours des dernières semaines, des responsables israéliens ont répété ne pas écarter l'option militaire contre l'Iran, les deux pays s'affrontant déjà, directement ou indirectement, au Liban, en Syrie, à Gaza, mais aussi en mer et via des cyberattaques.

Outre le dossier iranien, Yaïr Lapid doit discuter du logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO avec le président Macron, ont indiqué des sources diplomatiques à l'AFP. Selon les informations du consortium de média, un numéro de portable d'Emmanuel Macron avait été infiltré par ce logiciel controversé, ce qui a "secoué" la relation entre la France et Israël ces derniers mois, a souligné l'une de ces sources. 

Le chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid a quitté dimanche Israël pour l'Europe dans l'espoir d'y infléchir les positions de la Grande-Bretagne et de la France à l'heure de la reprise des négociations sur le nucléaire iranien. L'Etat hébreu ne fait pas partie des pays conviés aux pourparlers qui doivent reprendre lundi à Vienne, ce qui n'empêche pas son ministre des Affaires...