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Nos Lecteurs ont la Parole

Mes chers compatriotes, le pays nous appelle

Mes chers compatriotes, en ce 22 novembre 2021, le pays nous appelle. Il a sonné l’alarme et a crié au secours.

Il a frappé aux portes de toutes les canailles, secouant leur conscience et cherchant, mais en vain, un sage parmi eux.

Puis, regardant au loin, il a vu terrassés, accablés, de pauvres résignés peinant à subsister.

Mais, juste à côté d’eux, il a aussi perçu des voix jeunes s’élever protestant de leurs droits, appelant à la révolte et criant à tue-tête : le peuple est le plus fort, il gagnera, c’est sûr, et chassera d’ici ces ignobles crapules ! Il votera uni contre leurs turpitudes, leurs manœuvres frauduleuses visant des juges honnêtes qui bravent tous les dangers pour redonner au droit sa dignité perdue, trop longtemps bafouée et foulée à leurs pieds.

« Bravo, mes chers petits ! », applaudit le Liban. Vous êtes l’avenir, vous êtes l’espérance, les plus grands ont tout pris, mais je garde confiance. Dans leurs caisses percées, mon sang coulait à flots et, en père aimant je consentais le don, croyant qu’un jour viendra où leurs cœurs sans pitié guériraient de leur mal, nommé avidité. Et, par reconnaissance pour l’amour sans limites que je leur témoignais, ils œuvreraient enfin à ma prospérité et penseraient à vous, leurs frères démunis.

Mais je dois reconnaître, hélas, mes chers petits, que je me suis trompé ! À présent, je me meurs, mes veines sont meurtries, mais eux n’ont rien compris. Ils se disputent encore de qui je suis le père, qui d’entre eux héritera mon bras gauche, mon flanc droit.

Mes chers petits, luttez, luttez pour ma survie. Mon cœur est très malade mais continue de battre.

Expliquez-leur bien haut toute la tragédie : si je meurs, plus de père, de Liban, de patrie. Leurs fortunes amassées les couvriront de honte ; partout où ils iront, ils seront méprisés, rejetés par le monde pour leur cupidité, avilissant mon nom jusqu’à l’éternité.

Expliquez-leur, mes fils, que j’ai beaucoup donné, qu’ils devraient à leur tour me rendre le millionième. Qu’ils pourraient pour cela déverser dans mes veines quelques gouttes du sang qu’ils m’avaient prélevé. Que le sang étranger qu’ils cherchent à m’injecter peut augmenter le mal au lieu de l’arrêter.

Hurlez fort mes petits, ils souffrent de surdité.

Mes chers compatriotes, le Liban nous appelle ! Aux prochaines élections, faisons valoir nos voix. Crions avec nos jeunes et scandons tous en chœur : « Hors d’ici les voleurs, les traîtres, les criminels. »

Kellkon ya3ni kellkon !

Le Liban survivra bon gré ou malgré vous.

La justice règnera, de nouveau, grâce à nous.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Mes chers compatriotes, en ce 22 novembre 2021, le pays nous appelle. Il a sonné l’alarme et a crié au secours. Il a frappé aux portes de toutes les canailles, secouant leur conscience et cherchant, mais en vain, un sage parmi eux.Puis, regardant au loin, il a vu terrassés, accablés, de pauvres résignés peinant à subsister.Mais, juste à côté d’eux, il a aussi perçu des voix jeunes...

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