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Politique - Crise au Liban

"Le gouvernement se réunira bientôt", promet Aoun, le Hezbollah évoque une "vraie opportunité à saisir"

Une délégation du Congrès américain, en visite à Beyrouth, appelle à "mettre un terme aux divergences politiques" entre les protagonistes libanais.

Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun (3e de gauche), entouré d'une délégation du Congrès américain, le 20 novembre 2021 au palais présidentiel de Baabda, en présence de l'ambassadrice américaine Dorothy Shea. Photo Twitter/@LBpresidency

Les efforts en coulisses pour tenter de débloquer la crise politique qui paralyse le gouvernement du Premier ministre libanais, Nagib Mikati, depuis plus d'un mois semblent progresser. Samedi, le président de la République, Michel Aoun, a ainsi assuré que "le gouvernement se réunira bientôt", alors que le Hezbollah a estimé qu'il y avait une "vraie opportunité à saisir" pour débloquer cette crise.

Ces développements sont intervenus alors qu'une délégation du Congrès américain, qui effectue une visite à Beyrouth, s'est entretenue samedi avec MM. Aoun et Mikati. Le Premier ministre avait déjà affirmé vendredi qu'il convoquera prochainement le Conseil des ministres, et que tout reprendra son cours normal, même s'il n'est toujours pas clair si les ministres chiites du tandem Hezbollah-Amal prendront part à la prochaine réunion, alors qu'ils boycottent le gouvernement depuis le 12 octobre.

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Formé le 10 septembre dernier, le gouvernement Mikati ne s’est, en effet, plus réuni depuis le 12 octobre, en raison de tensions autour de l'enquête sur les explosions meurtrières du 4 août 2020 au port de Beyrouth, et de la crise avec les pays arabes du Golfe. Le pouvoir exécutif doit pourtant lancer des réformes, pour tenter de surmonter la crise socio-économique que traverse le Liban et obtenir des aides internationales.

Les tractations en coulisses tournent notamment autour d'une démission du ministre de l'Information, Georges Cordahi, dont des propos hostiles à l'Arabie saoudite ont déclenché la crise politico-diplomatique, et d'une médiation du Qatar, pays où devrait se rendre prochainement M. Aoun. Les responsables plancheraient également sur une solution politique aux tensions entourant l'enquête sur les explosions au port, en vertu de laquelle les responsables politiques poursuivis seraient jugés devant la Haute Cour formée à cette fin, comme le veulent les deux partis chiites.

"Entente" avec Mikati

Lors d'une réunion avec la délégation du Congrès composée notamment de Daryl Issa et Darren Lahoud, ainsi que le groupe de soutien américain pour le Liban, le président Aoun a affirmé qu'"il existe une entente avec le chef du gouvernement concernant les dossiers (d'actualité) et les réformes". "La situation que traverse le gouvernement ne va pas durer, et le Conseil des ministres se réunira à bientôt", a-t-il promis, sans donner de date précise. Il a souligné, en outre, qu'il s'engage à "respecter les échéances constitutionnelles aux niveaux du Parlement et de la présidence", alors qu'il avait exprimé son opposition à une tenue des législatives le 27 mars 2022, plaidant en faveur d'un scrutin le 8 ou 15 mai.

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Les dessous du déblocage gouvernemental annoncé par Mikati

Selon des propos rapportés par la présidence libanaise, MM. Issa et Lahoud ont affirmé que "le Congrès attend avec intérêt de voir le rôle que jouera le président de la République durant cette période". Ils ont ajouté qu'ils "portent un intérêt au redressement économique et à la régularisation du travail des institutions", dans le pays en grave crise depuis 2019.

M. Mikati s'est également entretenu avec la délégation du Congrès, saluant "le soutien américain constant à l'armée libanaise" et insistant sur l'engagement du "Liban à appliquer les décisions internationales et à préserver la sécurité et la stabilité". Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), la délégation américaine a affirmé "se tenir auprès du Liban sur tous les plans, et soutenir les efforts du gouvernement". Les deux parlementaires ont toutefois insisté sur "la nécessité de mettre fin aux divergences politiques, afin de se concentrer sur des solutions à la situation économique et sociale" que traverse le pays, rapporte le bureau de presse du Premier ministre.

Une opportunité "à ne pas rater"

Du côté du Hezbollah, et malgré un bras de fer qui se corse entre le président Aoun et son camp d'une part, et le tandem Amal-Hezbollah d'autre part, le cheikh Nabil Kaouk, membre du Conseil central du Hezbollah, a émis des propos conciliants, plaidant pour une sortie de crise gouvernementale. Lors d'une cérémonie sociale du parti chiite, il a ainsi affirmé que "le Premier ministre Mikati fournit des efforts continus pour trouver une issue convenable au blocage gouvernemental". Selon lui, "il existe une chance réelle pour résoudre (cette affaire) en surmontant les raisons du blocage". "Les personnes concernées ne doivent pas rater cette opportunité", a-t-il plaidé. 

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Le ministre du travail, Moustapha Bayram, proche du Hezbollah, a noté, samedi, lors d'un entretien télévisé, "la présence de signes positifs et l'existence d'une chance réelle pour trouver une solution permettant la reprise des réunions du gouvernement". Il a précisé que des informations laissent entendre que "M. Cordahi est prêt à effectuer, dans le cadre du dialogue, ce qui est mieux pour l'intérêt du Liban". Il n'a toutefois pas dit si le ministre de l'Information comptait démissionner ou non.

Le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn, Abdel Latif el-Zayani, a dans ce contexte affirmé samedi que "le Liban doit montrer que le Hezbollah peut changer de comportement, afin de combler le fossé avec les pays du Golfe", selon l'agence Reuters.

Les efforts en coulisses pour tenter de débloquer la crise politique qui paralyse le gouvernement du Premier ministre libanais, Nagib Mikati, depuis plus d'un mois semblent progresser. Samedi, le président de la République, Michel Aoun, a ainsi assuré que "le gouvernement se réunira bientôt", alors que le Hezbollah a estimé qu'il y avait une "vraie opportunité à saisir" pour débloquer...

commentaires (19)

Sales traîtres ! Dégagez tous ET EN PREMIER LE HEZB DU DIABLE.

Wow

14 h 10, le 22 novembre 2021

Tous les commentaires

Commentaires (19)

  • Sales traîtres ! Dégagez tous ET EN PREMIER LE HEZB DU DIABLE.

    Wow

    14 h 10, le 22 novembre 2021

  • Pour un simple confinement ou un QR code obligatoire, les citoyens du monde sont descendus dans la rue par dizaine de milliers pour défendre leur liberté alors que leur gouvernement a été contraint de prendre la décision de les protéger de la mort par ce virus en les confinant. Au Liban les citoyens sont tués par centaines physiquement et par millions psychologiquement par leur ces vendus au pouvoir qui font de tout pour les anéantir et personne ne bouge. C’est à hurler de désespoir.

    Sissi zayyat

    18 h 37, le 21 novembre 2021

  • QUAND L,ANE BRAIE, LE MULET Y REPOND.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 36, le 21 novembre 2021

  • UN PAYS GOUVERNE PAR DES VENDUS ET DES TRAITRES. LIBANAIS, SOULEVEZ-VOUS... QUE DIABLE ! SAUVEZ LE PAYS ET VOS FAMILLES EN PRENANT VOTRE DESTIN DANS VOS MAINS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 51, le 21 novembre 2021

  • Une promesse de reunion d un conseil.des ministres.... ils prennent vraiment les gens pour des idiots. Mais avec quelle drogue vous vous shooter.... dans n importe quelle democratie de ce nom, le conseil des ministres se reunit.... sans promesse. Bande de vieux snchocks grabataires et criminels

    Tina Zaidan

    11 h 29, le 21 novembre 2021

  • Les raison du blocage ? Voyons, ils sont clairs: le refu du Hezbollah et de Amal d'accomoder le travail de la justice, et leurs refus respecter la constitution. La solution du blocage réside chez eut uniquement. S'il s'obstinent que leurs ministres restent chez eux.

    Sarkis Dina

    11 h 07, le 21 novembre 2021

  • Et les assassins continueront à se pavaner en convois 4x4 noirs aux vitres noires ...

    Remy Martin

    21 h 05, le 20 novembre 2021

  • "Le gouvernement se réunira bientôt", (dixite michel Aoun ) se reunir pourqoi faire ? si pour faire semblent c est pas la peine un président qui fait semblent pourqoi faire ?d ailleurs dans votre journal 5 articles aujour hui parle de ce président qui a ruiner le pays et qui croit encore qu il dégage. pauvre Liban

    barada youssef

    20 h 19, le 20 novembre 2021

  • Oui le gouvernement libanais se réunira. C'est probablement les directives transmise par le parti de Dieu . A voir qui en paiera le prix .

    DRAGHI Umberto

    20 h 04, le 20 novembre 2021

  • Purée comme il nous met la honte!

    Christine KHALIL

    19 h 35, le 20 novembre 2021

  • "Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun (3e de gauche)," oui, oui et oui. On sait très bien qui est le troisième de gauche, ou quatrième de droite ou le dernier de sa classe, ce sont les autres qu'on ne connait pas et qui nous intéressent plutôt. Ou pensiez vous qu'il était imperceptible parmis ces joueurs de basket ball?

    Wlek Sanferlou

    19 h 26, le 20 novembre 2021

  • Gardons l'espoir. Bitar reste.

    Onaissi Antoine

    19 h 22, le 20 novembre 2021

  • Il n'y a pas de bonnes opportunités sauf pour les mafieux. C'est du marchandage de bas étages sur le dos des gens qui souffrent. Mais comme la communauté internationale n'a que les mafieux avec qui négocier ... tous les arrangements sont possibles et surtout ne pas toucher à ce nid de vipère et ce cancer qui gangrène le pays car il risque de flamber... Le Liban est perdu nous le savons nous simples citoyens.

    Zeidan

    19 h 09, le 20 novembre 2021

  • ILS ONT EU CE QU'ILS VOULAIENT LES IRANIENS. LE JUGE BITAR VA SAUTER. RIEN À FAIRE. LES FAMILLES DES VICTIMES PAIERONT LE PRIX. IL Y AURA D'AUTRES ACTES CRIMINELS, PEUT ÊTRE PLUS GRAVE ENCORE, ET BIEN SÛR AUCUN JUGE N'OSERA PLUS METTRE LE NEZ DEDANS. PAUVRES GENS QUI RÉFLÉCHISSENT ENCORE S'ILS QUITTENT CE PAYS MAFIEUX OU PAS ENCORE. ATTENDEZ ENCORE UN PEU, VOUS ALLEZ LES BOUFFER BIENTÔT.

    Gebran Eid

    18 h 45, le 20 novembre 2021

  • "l'engagement du "Liban à appliquer les décisions internationales " a déjà été affirmé maintes fois ... et jamais respecté! On attend toujours l8 désarmement des milices. Quant à la prochaine réunion du gouvernement, qui devrait être considérée comme une bonne nouvelle, il est fortement à craindre qu'elle soit le résultat dun marchandage dont la justice ferait les frais

    Yves Prevost

    17 h 45, le 20 novembre 2021

  • Ces membres du Congrès américain n'ont pas de nom ? Il fallait les présenter, c est la moindre des choses !

    Carla Jabre

    17 h 07, le 20 novembre 2021

  • Il n’est ni chef, ni d’un Etat, car ni l’un ni l’autre n’existent en ce qui le concerne !

    LeRougeEtLeNoir

    16 h 47, le 20 novembre 2021

  • Que le premier ministre fasse son boulot et qu’il mette enfin les traitres hypocrites face à leurs contradictions. Ils se disent satisfaits de la nouvelle, alors que ce sont eux qui paralysent le pays. Pourquoi tous les vendus jouent leur jeu au lieu de les mettre au pied du mur pour que le monde entier voit concrètement qui bloque le pays lorsqu’ils refuseront de participer à son sauvetage pour garantir son anéantissement.

    Sissi zayyat

    16 h 32, le 20 novembre 2021

  • Dès lors que Aoun s'affirme, malgré tout le temps perdu, il n'y aura plus de crise.

    Esber

    16 h 30, le 20 novembre 2021

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