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Économie - Banque du Liban

Riad Salamé annonce avoir fait auditer ses propres comptes

Le gouverneur de la BDL n'a toutefois pas donné le nom du cabinet.

Riad Salamé annonce avoir fait auditer ses propres comptes

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, le 11 novembre 2019 à Beyrouth. Photo REUTERS/Mohamed Azakir/

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) a publié ce matin les conclusions d’un rapport d’un cabinet d’audit qu’il aurait mandaté pour se défendre face aux "accusations médiatiques persistantes » à son encontre. Mercredi matin, Riad Salamé a présenté, via un communiqué, ce que plusieurs médias avaient annoncé depuis lundi soir et présenté comme sa « surprise monétaire et judiciaire". Son objectif ? Prouver que les allégations à propos de « certaines transactions opérées par la BDL et de sa fortune personnelle » sont fausses.

Dans ce communiqué, il assure que l'audit, dont il livre lui-même les conclusions, a montré qu'aucun fonds public n'avait été utilisé pour verser des commissions et des honoraires à une société détenue par son frère. Le gouverneur de la banque centrale indique avoir confié cet audit à une société de renom, sans toutefois en préciser le nom.

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Le gouverneur est visé par trois enquêtes en Europe. Une enquête a notamment été ouverte en janvier en Suisse sur des soupçons de "blanchiment d'argent aggravé" dans le cadre d'une affaire où plus de 300 millions de dollars (262 millions d'euros) auraient été détournés de la banque centrale par l'intermédiaire d'une société appartenant à Raja Salamé, frère de Riad salamé. En France, le Parquet national financier (PNF) a aussi ouvert une enquête préliminaire pour "association de malfaiteurs" et "blanchiment en bande organisée" à l'égard de Riad Salamé. Son avocat français, Pierre-Olivier Sur, a rejeté début juin ces accusations, y voyant une "opération de communication, voire une opération politique".  Les autorités judiciaires luxembourgeoises ont également ouvert une enquête pénale visant Riad Salamé.

Dans le détail, s’agissant des opérations de la BDL, le cabinet prouve, selon le communiqué, qu’en ce qui concerne l’affaire la liant à la société Forry Associates Ltd (Forry), dont le bénéficiaire économique est son frère, Raja Salamé, ce serait une "tierce partie" qui aurait déposé les « montants dans le compte de compensation à la BDL ». Les autorités judiciaires suisses et libanaises enquêtent actuellement sur des transferts qui auraient eu lieu entre la BDL et Forry entre 2002 et 2014.

De plus, le communiqué indique que les frais et les commissions encourus auraient eux aussi été payés par une tierce partie, sans fournir plus de détails. Ce qui prouve "clairement", selon ce communiqué, que pas "un seul sou public n’a été utilisé pour payer les frais et les commissions de Forry".

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Concernant sa fortune personnelle, Riad Salamé réitère que son salaire mensuel avant d’être nommé gouverneur de la BDL en 1993, alors qu’il était banquier auprès de Meryll Lycnh, était de "167 000 dollars", portant alors son salaire annuel à "2 millions de dollars". Il indique aussi qu’avant cette date, sa fortune personnelle s’élevait à 23 millions de dollars, sans compter des "actifs hérités".

Le gouverneur précise que cette somme a été confiée à des "personnes qualifiées" en qui il a confiance afin d’en assurer la gestion, "sans aucune intervention de (sa) part, le poste qu’(il) occupe ne lui permettant pas de le faire".

N’ayant pas mis ce rapport à disposition du public, Riad Salamé se dit "prêt à l’envoyer aux autorités judiciaires et à d’autres personnes au besoin".

En ce qui concerne l'affaire concernant Raja Salamé, dans laquelle la justice libanise est également impliquée suite à une demande de coopération judiciaire émise par le ministère public de la Confédération helvétique, une banque libanaise est, récemment, passée à l'offensive. Il y a une dizaine de jours, BankMed, par l’intermédiaire de son avocat Rachid Derbas, ancien ministre des Affaires sociales entre 2014 et 2016 dans le gouvernement de Tammam Salam, a porté plainte contre l’État libanais au motif que le procureur aurait commis une "faute lourde".

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) a publié ce matin les conclusions d’un rapport d’un cabinet d’audit qu’il aurait mandaté pour se défendre face aux "accusations médiatiques persistantes » à son encontre. Mercredi matin, Riad Salamé a présenté, via un communiqué, ce que plusieurs médias avaient annoncé depuis lundi soir et présenté comme sa « surprise...

commentaires (10)

Quel CLOWN....

Eid Nasser

22 h 00, le 17 novembre 2021

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Commentaires (10)

  • Quel CLOWN....

    Eid Nasser

    22 h 00, le 17 novembre 2021

  • ILS ONT LE CULOT DE SOURIRE ET DE RIRE, TOUS LES MAFIEUX QUI ONT VOLE LES ECONOMIES DES CITOYENS RESIDENTS ET DE LA DIASPORA. LA JUSTICE ABSCENTE DANS LE PAYS EST LA PLUS RESPONSABLE ET A BLAMER ET CONDAMNER.

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 10, le 17 novembre 2021

  • je suis mort de rire, quelle déclaration burlesque, un vrai théâtre à lui tout seul.

    Christine KHALIL

    19 h 26, le 17 novembre 2021

  • Surprenant comme coïncidence, j’ai moi-même fais auditer les comptes de salamé , dans le cadre d’une enquête privée, par un organisme international, dont je tairai le nom, pour des raisons de confidentialité, lequel organisme arrive aux memes conclusions d’enquête, à 330 Millions de dollars près…. Marge d’erreur finalement infime.

    C…

    17 h 14, le 17 novembre 2021

  • Cool... C'est comme si on demandait à un élève de corriger sa propre copie. Zéro faute. 20 sur 20 alors. Il se moque de qui celui là??? Non mais..Franchement... TOUS sans exception considèrent les libanais comme étant des demeurés. Hier nous avions eu Bassil critiquant Salamé et se posait la question pour laquelle Salamé ne serait pas poursuivi au liban... Alors que Bassil est lui même sur la liste des corrompus sur des listes européennes et américaines..Bref...Ils se valent ...TFEH

    LE FRANCOPHONE

    16 h 56, le 17 novembre 2021

  • C'est plutôt lui qui devrait avoir du mal à dormir la nuit vu tout ce qui lui pend au nez, tout sourire (jaune) qu'il soit.

    Robert Malek

    15 h 57, le 17 novembre 2021

  • Les banques se voient imposées de payer une commission de courtage pour leurs transactions sur les bons du trésor libanais. La Banque du Liban (BDL) perçoit ces commissions, les fait transiter par un compte de passage puis les transfère à un courtier qui n’est jamais intervenu et qui a partie liée avec le gouverneur de la BDL. On a le culot de le reprocher à ce gouverneur ! Pauvre gouverneur innocent et persécuté ! Toutes ces diatribes et accusations pour un misérable total de commissions s’élevant à 330 millions de US Dollars. C’est absolument honteux. Il faut que justice soit rendue au gouverneur diffamé.

    Moussalli Georges

    15 h 44, le 17 novembre 2021

  • On le croit sur paroles. Toutes les instances juridiques se sont alliées contre lui et lui comme par hasard et maintenant qu’il a fait auditer ses propres comptes son peut lui décerner la médaille de l’honnêteté et la rectitude. On se demande cependant par quelle miracle il occupe encore ce poste si sensible alors que des soupçons de corruption pèsent sur lui depuis déjà des années? Je ne suis ni completists ni Aouniste mais cet état de fait n’empêche de dormir.

    Sissi zayyat

    15 h 36, le 17 novembre 2021

  • Dans 2 mois, on va apprendre que ce cabinet d'audit est enregistré aux iles Caymans, au nom de son frère...

    Libre Arbitre

    14 h 31, le 17 novembre 2021

  • Plus blanc que lui n’y a pas ! Ah si peut-être, tous les autres ...

    TrucMuche

    14 h 30, le 17 novembre 2021

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