Le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, a effectué, dimanche, une série de contacts au Liban et avec des pays voisins leur demandant une aide éventuelle pour lutter contre les incendies qui se propagent aux quatre coins du pays depuis samedi, faisant un mort, et qui pourraient être d'origine criminelle.
Selon notre correspondante Hoda Chedid, M. Mikati a contacté le ministre de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, et le commandement de l'armée, afin que leurs effectifs soient mobilisés pour lutter contre les feux et empêcher leur propagation. Le chef du gouvernement "a également mené des contacts préventifs sollicitant l'aide des pays voisins en cas de besoin". Généralement, c'est l'île voisine de Chypre qui apporte son soutien au Liban pour lutter contre les flammes. M. Mikati était, dans ce contexte, informé de la situation par le ministre de l'Environnement, Nasser Yassine, actuellement au Liban-Sud pour suivre les efforts visant à éteindre les feux qui ravagent la région. Le ministre de l'Agriculture, Abbas Hajj Hassan a informé, pour sa part, M. Mikati de l'étendue des dégâts provoqués par les incendies.
Le président du Parlement, Nabih Berry, a estimé pour sa part que "le timing et la localisation des incendies posent des questions auxquelles nous attendons des réponses de la part des services judiciaires et de sécurité, afin de hâter l'enquête pour déterminer les responsabilités et les causes de cette catastrophe qu'on pourrait qualifier de crime".
De nombreux espaces verts ont pris feu, samedi, à travers le Liban, en raison, d'une part, de températures élevées malgré le début de l'automne et, d'autre part, pour de possibles "raisons criminelles", selon le ministre Maoulaoui. L'un de ces sinistres a provoqué la mort d'un ouvrier égyptien. La plupart des incendies ont été rapidement maîtrisés, mais certains d'entre eux continuaient à faire rage.
Smog et ciel jaunâtre
Dimanche vers midi, un smog et des nuages jaunâtres recouvraient le ciel de Beyrouth, vraisemblablement en raison des fumées dégagées par les feux qui continuaient de se propager à travers le territoire. Des cendres sont également tombées dans la capitale, portées par des vents forts.
Sur Twitter, la Défense civile a signalé en journée une série de feux dans le pays. Les flammes se sont déclarées notamment dans les localités de Beit Meri, Bechmezzine, Baakline, Fatré, Aabadiyé, Bednayel, Qaberchmoun, Aley, Ouarouar, Kfarchima, Wadi Chahrour, ainsi que dans la ville de Zahlé dans la Békaa. Des feux de brousse ont également été signalés à Hadeth, Sarafand, Beqaatit Achkout, Bourj Rahal, ainsi qu'à Adloun. Un incendie qui s'était déclaré en matinée à Qana et Ramadiyé, dans le Sud, a finalement été maîtrisé en cours d'après-midi. Dans la Békaa-ouest, plus précisément dans le village de Aïtanit, les flammes se sont fortement propagées, poussant les habitants à appeler les autorités au secours, rapporte notre correspondante Sarah Abdallah. Dans le Akkar (Nord), les incendies se poursuivaient dimanche en fin de journée, selon notre correspondant Michel Hallak, notamment dans les localités de Fneideq, Menjez, Biré et Cheikh Mohammad, aidés par de forts vents.
حريق اعشاب ونفايات في عاليه.https://t.co/f4G7I5r0xy pic.twitter.com/Njp3zSKC8E
— الدفاع المدني اللبناني (@CivilDefenseLB) November 14, 2021
Incendie criminel à Beit Meri
Le ministre de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, suivait la situation avec les équipes sur le terrain, notamment dans la ville de Beit Meri, dans le Metn, où 19 équipes de la défense civile ont été dépêchées de diverses régions du pays pour participer aux efforts en cours. Deux hélicoptères de l'armée ont également pris par aux opérations. Selon le directeur de la Défense civile, Raymond Khattar, l'incendie de Beit Meri, qui avait été dans un premier temps maîtrisé dans la nuit de samedi, est d'origine criminelle. "Je ne veux pas court-circuiter l'enquête mais il semble que l'incendie de Beit Meri ait été provoqué aujourd'hui", a-t-il confié à la chaîne MTV.
Selon une carte envoyée par notre correspondant dans le Nord, Michel Hallak, les incendies signalés samedi touchaient le pays du Nord au Sud, en passant par la Békaa.
Notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah, rapporte, pour sa part, que l'Office des eaux de la région a "mis toutes ses capacités à la disposition de la Défense civile et des municipalités du secteur" pour lutter contre les feux.
De nombreux incendies se sont déclarés à travers le territoire libanais au cours des derniers mois, notamment au Liban-Nord, où des centaines d'hectares de forêt ont été la proie des flammes dans le Akkar. Les températures élevées, ainsi que la force des vents, compliquent la maîtrise du feu, alors que la Défense civile souffre déjà d'un manque d'équipement et de financement, dus à la crise économique et financière.
C,EST CRIMINEL. POUR MOI CE SONT DES CRIMINELS QUI SE COMBATTENT PAR COUPS D,INCENDIES DES BOIS ET FORETS QUI POURRAIENT SERVIR COMME CACHES D,ARMES. DES DOIGTS ETRANGERS Y SONT MELES. TOUTE AUTRE EXPLICATION N,EST QUE BOURDE.
08 h 33, le 15 novembre 2021