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Dernières Infos - Drame du 4 août

Les familles des victimes refusent toute comparution des responsables politiques devant la Haute cour


Les familles des victimes refusent toute comparution des responsables politiques devant la Haute cour

Vue générale sur le port de Beyrouth, le 4 février 2021. Photo Houssam Chbaro / AFP

Les différents comités de familles de victimes et blessés de la double explosion au port de Beyrouth ont dénoncé mercredi la tentative de compromis sur laquelle travaillent les dirigeants libanais concernant le suivi de l'instruction menée par le juge Tarek Bitar sur le drame du 4 août, réclamant que "toutes les personnes poursuivies, sans exception, se présentent devant la cour de Justice", sans avoir recours à la Haute cour réservée aux présidents et ministres. 

Alors que le sort de l'enquête menée par le juge Bitar continue d'agiter la scène politique, Amal et le Hezbollah réclamant le départ du magistrat qu'ils accusent d'être "politisé", ce qui a provoqué une grave crise pour le gouvernement de Nagib Mikati, le patriarche maronite Béchara Raï a effectué mardi une tournée auprès des trois pôles du pouvoir et proposé, selon des informations rapportées par notre correspondante Hoda Chédid, un règlement selon lequel le juge Tarek Bitar poursuivrait son enquête mais sans le volet relatif aux présidents, ministres et députés qui seraient jugés devant la Haute cour (chargée par la Constitution de cette tâche).

Dans un communiqué, les représentants des familles de victimes ont dénoncé de "nouveaux compromis qui placent le sang des victimes et des martyrs sur la table des négociations et des marchandages" entre les partis politiques. Ils ont réitéré leur volonté que l'enquête se poursuive au niveau de la cour de Justice, et leur attachement à "l'indépendance de la justice". "Il faut que toutes les personnes recherchées, sans exception, se présentent devant Tarek Bitar, sans qu'aucun d'eux ne soit déféré devant la Haute cour". Cette juridiction n'est "ni indépendante ni neutre", ont-ils estimé. 

Les familles des victimes ont encore appelé le patriarche maronite à "clarifier" ce qu'il envisage comme "solution constitutionnelle", tel qu'il l'a affirmé mardi à l'issue de ses entretiens à Aïn el-Tiné, au Sérail et à Baabda. 

La démarche du chef de l’Église maronite était intervenue au lendemain de la notification du chef des FL, Samir Geagea, par les services de renseignement de l'armée, de sa convocation par la justice militaire pour être entendu à titre de témoin dans le cadre des affrontements de Tayouné du 14 octobre, et alors que l'action du gouvernement est bloquée par l'affaire Bitar. Les combats de Tayouné se sont produits en marge d'une mobilisation à laquelle avaient appelé Amal et le Hezbollah contre le magistrat, le 14 octobre. 

Les différents comités de familles de victimes et blessés de la double explosion au port de Beyrouth ont dénoncé mercredi la tentative de compromis sur laquelle travaillent les dirigeants libanais concernant le suivi de l'instruction menée par le juge Tarek Bitar sur le drame du 4 août, réclamant que "toutes les personnes poursuivies, sans exception, se présentent devant la cour de...