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Dernières Infos - Combats meurtriers à Beyrouth

Bassil aurait dû avoir honte et se taire, dénoncent les FL


Bassil aurait dû avoir honte et se taire, dénoncent les FL

Le logo des Forces libanaises. Photo ANI

Les Forces Libanaises  (FL) ont violemment réagi dimanche au discours du député Gebran Bassil, qui avait rendu leur chef Samir Geagea responsable des violences de jeudi à Tayouné, estimant que le chef du Courant Patriotique Libre (CPL, aouniste) aurait dû se taire et avoir honte de son passé, l'accord entre sa formation et le Hezbollah ayant mené le pays à la catastrophe.

Dans un communiqué, les FL ont accusé M. Bassil, gendre du chef de l'Etat Michel Aoun, de vouloir "accéder au pouvoir, soit à travers la domination de la Syrie, soit grâce à des armes illégales", dans une critique de  l'alliance du camp aouniste avec le régime syrien et le Hezbollah pro-iranien.

"Pour le gendre, tout comme pour le beau-père, la présidence est plus importante que le peuple et le pays. Il est donc acceptable pour eux de détruire le Liban pour parvenir à la présidence, au pouvoir et à l'argent", a dénoncé le bureau de presse du parti de M. Geagea. "Le gendre aurait dû avoir honte de lui-même, de son passé et du passé de son beau-père (Aoun, ndlr) et se taire face aux cris des Libanais qui le tiennent responsable des fléaux qui les frappent".

En s'exprimant de la sorte, les FL accusent Michel Aoun d'avoir passé des compromis avec la Syrie pour devenir président de la République, et son gendre  d'''offrir"  le Liban au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pour parvenir à la même fin. Selon le communiqué, le but de M. Bassil "est d'accéder au pouvoir, soit à travers une domination syrienne, soit grâce à des armes illégales". 

Dans un discours samedi, M. Bassil avait défendu le document d'entente entre le CPL et le Hezbollah, signé à l'église Mar Mikhaël en 2006.  Pour les FL, Gebran Bassil "avait prétendu que cette coalition vise à empêcher la sédition, alors que l'un de ses enjeux concrets est bien la sédition".

Le chef du CPL s'en était pris à son rival chrétien Samir Geagea, considérant qu'il était responsable du déclenchement des combats meurtriers de Tayouné qui ont opposé des miliciens du Hezbollah et du mouvement Amal du président du Parlement Nabih Berry, à d'autres dans des quartiers chrétiens adjacents. "Sur la scène intérieure, vous resterez des criminels, des corrompus ou encore des traîtres aux yeux d'une frange de la population. L'un d'entre vous, à chaque fois qu'il essaie de redorer son blason, il le salit de nouveau en provoquant des effusions de sang, car cela est dans sa nature", avait fustigé M. Bassil, sans prononcer le nom de M. Geagea.

Les affrontements de Tayouné avaient éclaté en marge d'une manifestation du Hezbollah et d'Amal devant le palais de justice contre le juge Tarek Bitar, en charge de l'enquête sur l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Des francs-tireurs postés sur les toits de quartiers environnants ont visé des partisans des partis chiites, dont plusieurs étaient armés, faisant sept tués. Le Hezbollah a lancé des accusations contre les FL, qui ont démenti, mais M. Geagea a affirmé vendredi soir que "les habitants de Aïn el-Remmaneh se sont défendus" face aux "miliciens du Hezbollah qui ont tenté d’entrer dans leurs maisons".


Les Forces Libanaises  (FL) ont violemment réagi dimanche au discours du député Gebran Bassil, qui avait rendu leur chef Samir Geagea responsable des violences de jeudi à Tayouné, estimant que le chef du Courant Patriotique Libre (CPL, aouniste) aurait dû se taire et avoir honte de son passé, l'accord entre sa formation et le Hezbollah ayant mené le pays à la catastrophe.Dans un...