Le ministre libanais de l'Education Abbas Halabi. Photo Dalati et Nohra
La rentrée scolaire dans le secteur public au Liban, prévue normalement lundi, a été reportée de deux semaines, au lundi 11 octobre, a annoncé dimanche soir le ministre de l’Éducation Abbas Halabi. Cette décision a été prise "afin de poursuivre le dialogue constructif avec les représentants des enseignants", qui revendiquent une revalorisation de leurs salaires, alors que le Liban traverse une grave crise, marquée par une dépréciation vertigineuse de sa monnaie nationale et des pénuries de carburant.
"Le début des cours dans les écoles officielles primaires et secondaires pour l'année scolaire 2021/2022 est reporté au 11 octobre 2021, afin de permettre de poursuivre le dialogue constructif avec les représentants des enseignants", a écrit le ministre de l’Éducation dans une circulaire publiée à quelques heures de la date initiale de la rentrée. Cette décision a en outre été prise en raison de "la pénurie de carburants et son impact sur l'arrivée en classe des élèves et des enseignants".
Dans le secteur privé, les cours ont déjà repris dans une majorité d'établissements.
Le secteur éducatif libanais est fragilisé à l'instar de toutes les filières du pays par une crise pluridimensionnelle. Après deux années d'enseignement en majorité à distance en raison de la pandémie de Covid-19 et le soulèvement populaire du 17 octobre 2019, qui avait provoqué plusieurs grèves et blocages de route, les responsables insistent sur la nécessité de la reprise des cours en présentiel. Les enseignants, qui ont vu leur salaire s'effondrer et dont plusieurs ont fait le choix de quitter le Liban, peinent à se procurer de l'essence pour se rendre aux cours, en raison des pénuries de carburant. De nombreuses familles sont également incapables de régler les frais de scolarité et d'acheter les fournitures scolaires. La nouvelle année scolaire se révèle ainsi plus que jamais tributaire de la situation générale dans le pays.
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