
Le ministre de l’Économie (centre), Amine Salam, entouré du président du syndicat des propriétaires de supermarchés, Nabil Fahed (gauche), et de celui du syndicat des importateurs de denrées alimentaires, Hani Bohsali (droite). Photo ANI
La monnaie nationale a enregistré une hausse spectaculaire depuis la formation du gouvernement de Nagib Mikati vendredi passé, relançant le débat sur la non-répercussion de ces fluctuations sur les prix.
Oscillant depuis des semaines autour de 19 000 livres pour un dollar, le taux est tombé hier sous la barre des 14 000 LL/USD (13 700 livres à l’achat et à 13 650 à la vente selon le site Lirarate.org). Signe de l’instabilité du cours, ce dernier seuil était considéré comme un pic ces derniers mois, et plus particulièrement en juin et mars derniers, deux périodes pendant lesquelles il s’était ponctuellement affolé avant de se stabiliser. En juillet, dans le sillage de la récusation de l’ex-Premier ministre désigné Saad Hariri, le taux avait atteint 24 000 livres/USD. Le taux officiel est, lui, toujours fixé à 1507,5 livres pour un dollar, entre autres paramètres du marché libanais où plusieurs taux coexistent.
Selon plusieurs témoignages, la baisse du taux sur le marché parallèle n’a pourtant globalement pas été répercutée sur les prix des biens et des services sur le marché local, en plein contexte de crise et de levée imminente des derniers mécanismes de subventions restants sur le carburant. « Nous serons peut-être obligés de fermer certains commerces qui ne respectent pas les normes de tarification », a souligné le nouveau ministre de l’Économie, Amine Salam, lors d’une réunion avec des représentants des propriétaires de supermarchés et des importateurs de denrées alimentaires.
Ce sujet a été au centre d’une réunion à Beyrouth convoquée par Amine Salam, qui a prévenu qu’il n’y aura pas de laxisme au niveau du contrôle des prix dans les supermarchés et autres commerces et que les abus seront sanctionnés. En présence du président du syndicat des propriétaires de supermarchés, Nabil Fahed, et de celui du syndicat des importateurs de denrées alimentaires, Hani Bohsali, le nouveau ministre a évoqué un « mécanisme visant à réduire les prix (en livres) des produits de base » que les filières représentées ont commencé à appliquer.
Selon Nabil Fahed, il s’agit de celui mis en place entre les fournisseurs et les distributeurs depuis environ un an et qui tient compte des fluctuations de la livre et des coûts de remplacement des commerçants. « Les deux filières présentes vont continuer à travailler selon ce principe », a déclaré le syndicaliste. Le ministère de l’Économie possède une direction dédiée à la protection des consommateurs dont la mission consiste à surveiller si les prix sont fixés dans les limites – assez larges – autorisées par la loi et de verbaliser ou déférer les contrevenants devant la justice. Les moyens humains et les prérogatives de cette direction sont cependant trop limités pour assurer un contrôle efficace sur l’ensemble du territoire, sans parler du fait que les tribunaux ne donnent pas souvent suite aux procédures activées.
Des faiblesses que le ministre a en partie reconnues lors de la cérémonie de passation des pouvoirs mardi dernier. Son prédécesseur Raoul Nehmé avait tenté de renforcer le contrôle des prix, avec le concours du ministère de la Justice, en amendant la loi de protection des consommateurs votée en 2005. Mais selon une source au ministère, le texte est encore bloqué au secrétariat de la présidence du Conseil des ministres.
La monnaie nationale a enregistré une hausse spectaculaire depuis la formation du gouvernement de Nagib Mikati vendredi passé, relançant le débat sur la non-répercussion de ces fluctuations sur les prix.Oscillant depuis des semaines autour de 19 000 livres pour un dollar, le taux est tombé hier sous la barre des 14 000 LL/USD (13 700 livres à l’achat et à 13 650 à...
commentaires (3)
Ya latif comme les choses s'amadouent... Le dollar qui chute par milliers de liras, le mazout qui retourne en citerne après citerne, après un p'tit détour touristique en syrie, la moumanaa a dit un non si fort aux yankees que ceux là apeurés se hâtent à importer des couches de la Chine, les grenouilles et les oiseaux chantent la gloire du gouvernement... Hallucinations d'un mourant... Hani'an lana...
Wlek Sanferlou
14 h 02, le 17 septembre 2021