Pas de laxisme avec le contrôle des prix, des sanctions prévues, affirme le nouveau ministre de l'Economie

Alors que la livre libanaise connaissait une appréciation de sa valeur ces derniers jours face au dollar, après des mois de chute vertigineuse en raison de la grave crise socio-économique, le nouveau ministre de l'Economie, Amine Salam, a prévenu qu'il n'y aura pas de laxisme dans le contrôle des prix dans les supermarchés et autres commerces, et que des sanctions seront prévues.

La forte dépréciation de la monnaie locale a entraîné depuis deux ans une hyperinflation dans le pays, alors que les trois-quarts de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté. Mais suite à la formation du gouvernement de Nagib Mikati, la monnaie locale a repris des couleurs.

"La surveillance des prix sera renforcée", a promis Amine Salam, lors d'une conférence de presse tenue à l'issue d'une réunion sur la tarification des produits. Il a également précisé que "le ministère de l'Economie travaillera "étroitement avec le syndicat des propriétaires de supermarchés et celui des importateurs", alors qu'une baisse des prix des produits se fait toujours attendre. "Il n'y aura pas de laxisme dans la période à venir au niveau de la surveillance et des sanctions à l'égard de toute partie qui ne respecte pas les normes relatives à la tarification", a-t-il mis en garde. "Nous serons peut-être obligés de fermer certains marchés qui ne respectent pas les normes de tarification", a-t-il enfin souligné. 

A la suite de la formation du gouvernement de Nagib Mikati le 10 septembre dernier, le taux de la livre libanaise contre un dollar, qui tournait sur le marché parallèle autour des 19.000 LL depuis quelques semaines, a repris des couleurs jeudi matin, gravitant autour de 14.000LL.  Logiquement, les prix des denrées sur le marché devraient baisser, alors que le pouvoir d'achat des Libanais a fondu parallèlement à l'effondrement économique et financier du pays.