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Campus - INSERTION PROFESSIONNELLE

Le Centre d’employabilité francophone débarque à Beyrouth

Cette nouvelle structure rattachée à l’Agence universitaire de la francophonie ambitionne, entre autres, d’aider à l’incubation de projets étudiants et de préparer, dès à présent, l’après-crise économique.

Le Centre d’employabilité francophone débarque à Beyrouth

Le Centre d’employabilité francophone (CEF) de l’AUF, qui verra le jour le 30 septembre au Beirut Digital District, sera ouvert aux étudiants de toutes les universités du Liban membres de l’AUF. Photo AUF

Lancé et géré par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) Moyen-Orient, le Centre d’employabilité francophone (CEF), qui verra le jour le 30 septembre au Beirut Digital District, sera ouvert aux étudiants de toutes les universités du Liban membres de l’AUF. « L’objectif stratégique de l’AUF est de mettre en place, de manière directe, des services vers la jeunesse, dans une logique de contribution désintéressée au service public », souligne Jean-Noël Baléo, le directeur régional Moyen-Orient de l’AUF.

Créant un réseau mondial de Centres d’employabilité francophones, l’AUF a voulu investir davantage dans l’insertion professionnelle des étudiants, leur employabilité et dans l’entrepreneuriat. « Dans notre région, il y a une massification de l’enseignement supérieur et une production très importante de jeunes diplômés, par conséquent des difficultés structurelles de leur insertion sur le marché de l’emploi, ce qui peut créer de l’instabilité dans le pays où cela se produit. On estime que c’est un sujet central en termes de résolution de crises, et donc il faut voir l’ouverture de ce CEF comme une contribution de l’AUF à l’atténuation des difficultés que connaît le pays », assure Jean-Noël Baléo.

Travaillant en alignement avec les autorités locales, l’AUF s’affirme « comme un opérateur international de référence au Liban sur la question de l’insertion professionnelle et l’employabilité, poursuit-il. On va s’insérer davantage dans ces secteurs où nous sommes déjà présents, dans une logique de service public, pour combler des manques ».

Dans cette perspective, le CEF se veut un espace de brassage où se côtoient les mondes académique et professionnel. Parmi ses principaux objectifs figure ainsi l’interaction entre les jeunes diplômés et les futurs recruteurs, le public universitaire et les forces socioprofessionnelles : marché du travail, société civile, ONG, milieux socio-éducatifs.

Des événements – tables rondes, débats, journées sur l’orientation… – qui rassembleront différentes catégories d’acteurs concernés ainsi que plusieurs types de formations seront organisés. Ainsi, le CEF a déjà conclu des partenariats avec des institutions en France, d’autres sont en cours de formalisation avec des établissements au Canada, afin d’organiser des formations à distance, prodiguées par des praticiens français et canadiens. D’autres formations seront organisées en présentiel, dispensées par des vacataires issus des universités du Liban partenaires de l’AUF.

Par ailleurs, le CEF sera connecté à une plate-forme numérique mondiale sur laquelle l’AUF va proposer aux usagers un certain nombre d’autoformations, in situ, avec l’accompagnement d’un coach.

Un investissement accru dans l’entrepreneuriat étudiant

En parallèle, grâce aux certifications qualifiantes, les étudiants pourront suivre à distance des formations non disponibles au Liban. « L’AUF n’est pas là pour faire de la concurrence aux universités, on reste une agence au service de ses membres, pour les renforcer. On se positionne sur tous les domaines liés à l’employabilité. L’objectif, c’est de combler des lacunes entre le savoir d’un jeune qui sort de l’université et les compétences qui sont demandées par le marché du travail », note Jean-Noël Baléo. Il s’agit bien là, en effet, des compétences transversales (soft skills) qui, s’ajoutant aux compétences techniques données, selon les disciplines, à l’université, aideront les diplômés à démarrer ou à progresser dans leur carrière professionnelle.

En outre, le CEF s’affirme comme « un espace de référence au niveau national sur l’incubation de projets étudiants », note encore le directeur régional Moyen-Orient. L’AUF est d’ailleurs dépositaire de l’organisation du statut d’étudiant entrepreneur au Liban, et c’est bien dans ce cadre-là que le CEF accueillera des étudiants porteurs de projets, les formera et leur offrira du conseil. « Il y a un chaînon manquant sur l’entrepreneuriat étudiant et qui est précisément notre créneau, entre le moment où l’étudiant a conçu une idée de business et le moment où il est susceptible d’intégrer un incubateur spécialisé pour la développer dans les derniers stades avant la viabilité. Nous allons donc intervenir sur ce créneau, qui est la pré-incubation. On sélectionnera des projets d’étudiants que l’on portera à un stade de maturité », explique Jean-Noël Baléo. Ce dernier avoue par contre que, le marché du travail étant actuellement difficile, l’entrepreneuriat ne peut pas tout résoudre. « Mais s’il y a un pays qui est bien configuré pour l’entrepreneuriat, c’est le Liban. Il y a une absence de capital disponible qui est très préjudiciable, mais le développement de l’entrepreneuriat fait partie des pistes de sortie », nuance-t-il.

Aujourd’hui, si l’AUF lance le Centre d’employabilité francophone à Beyrouth, et bientôt à Tripoli en partenariat avec l’Université libanaise, c’est pour une bonne raison. « Dans le domaine économique, la notion de confiance est importante. Et lorsque l’AUF ouvre un centre alors qu’on est dans un contexte d’effondrement économique, on marque une forme de confiance en l’avenir. Aucune crise ne dure éternellement. Il y aura une reprise et l’AUF prépare cette reprise, avec la jeunesse. Quelque part, on restaure aussi un élément de confiance pour l’après-crise », assure Jean-Noël Baléo. Ce dernier espère ainsi que l’avenir professionnel des jeunes Libanais reste au Liban, quelles que soient les difficultés endurées, et rappelle que « l’AUF fournit un effort conséquent pour essayer de limiter les dégâts et offrir des perspectives pour l’avenir ».


Lancé et géré par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) Moyen-Orient, le Centre d’employabilité francophone (CEF), qui verra le jour le 30 septembre au Beirut Digital District, sera ouvert aux étudiants de toutes les universités du Liban membres de l’AUF. « L’objectif stratégique de l’AUF est de mettre en place, de manière directe, des services vers la...

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