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Société - Grand angle

Derrière le drame du Akkar, un cocktail explosif de misère et de marginalisation

L’explosion du 15 août dans le village de Tleil, qui a tué une trentaine de personnes, est venue rappeler à quel point cette région du Liban-Nord souffre d’être démunie. Sa marginalisation n’est pourtant pas une fatalité, mais le fruit d’une dynamique féodale qui la laisse exsangue.

Derrière le drame du Akkar, un cocktail explosif de misère et de marginalisation

La localité de Tleil très peu habitée où des centaines de jeunes hommes du Akkar se sont rués le 15 août pour remplir du carburant d'une citerne stockée sur un terrain avant que celle-ci n'explose. Crédit João Sousa

« Il était attendu chez sa fiancée le lendemain pour demander sa main, mais il ne trouvait pas d’essence »... « Il n’arrivait plus à emmener sa fille handicapée à l’hôpital »... « C’était des soldats venus chercher du carburant pour pouvoir se rendre à leur poste pour servir »...

Les habitants de la petite localité de Tleil et des villages alentours sont unanimes : ce sont la privation et la misère qui ont poussé des centaines de jeunes hommes du Akkar à se ruer en pleine nuit vers le réservoir d’essence, laissé à leur disposition par l’armée, afin d’en tirer quelques litres qui allaient leur permettre d’assurer le quotidien dans un contexte de pénurie qui paralyse le Liban en général et plus particulièrement cette région située à l’extrême nord du pays. Une vidéo tournée juste avant l’explosion de la cuve de carburant, dans la nuit du samedi au dimanche 15 août, a circulé sur la Toile. Les images révèlent une scène affligeante. Des hommes très nerveux, agglutinés devant la citerne à peine éclairée, pour remplir leur galon en plastique, certains extrayant le carburant en trempant frénétiquement un vêtement avant de l’essorer au-dessus de leur bidon pendant que les autres attendent leur tour derrière avec impatience. Mais ce qui ressemblait à un cadeau du ciel devait bientôt ouvrir les portes de l’enfer. « Les gens se disputaient dans tous les sens. Les uns reprochaient aux autres d’en avoir pris plus. Puis j’ai entendu quelqu’un dire “je vais allumer, je vais allumer” quand soudain je me suis retrouvé propulsé à une vingtaine de mètres du site », raconte Omar, un jeune de 18 ans qui habite avec sa famille juste à côté du terrain où a eu lieu l’explosion. Il s’en est sorti avec une blessure à la main, tandis que son ami a été grièvement brûlé. Tous deux étaient venus voir ce qu’il se passait ce soir-là. « Il y avait un tel boucan, impossible de dormir, alors on est allés regarder. Il y avait des centaines de personnes. » L’adolescent affirme ne pas avoir entendu de coups de feu contrairement à d’autres témoignages qui rapportent que le fils du propriétaire du terrain aurait tiré en direction de la cuve remplie d’essence, provoquant son embrasement. Plus tôt dans la journée, dans les heures qui ont précédé le drame, des soldats et des habitants du Akkar avaient mis la main sur ce réservoir dont il s’est avéré qu’il était caché par un contrebandier sur le terrain appartenant à un habitant de Tleil, village à majorité chrétienne. « Il contenait 100 000 litres. Dans la nuit, l’armée en a prélevé 40 000 et laissé le reste à la disposition des gens. Mais les soldats ne s’attendaient pas à ce qu’il y ait autant de monde à une heure pareille. À minuit, les quelques personnes présentes avec l’armée se sont mises à téléphoner à tout leur entourage. Les gens n’ont pas une goutte d’essence en ce moment, vous imaginez ! Ils ont accouru comme des fous de toute la région », témoigne le grand frère de Omar, lui-même militaire.

Omar, 18 ans, habitant de Tleil, blessé durant l'explosion de la cuve d'essence le 15 août. Crédit Joao Sousa

Le spectacle macabre de ces jeunes hommes en proie aux flammes, morts brûlés vifs pour certains, sévèrement brûlés pour d’autres, a provoqué l’émoi et exacerbé le désespoir des habitants de ce territoire marginalisé depuis des décennies. « Le Akkar est abandonné, le Akkar n’est que tristesse », entend-on en boucle dans toute la région. Il faut dire que celle-ci concentre les statistiques les plus déprimantes du Liban. Mohafazat (gouvernorat) le plus défavorisé, taux d’illettrisme le plus élevé, revenu par habitant le plus bas, selon les chiffres de l’organisme onusien OCHA, le Akkar présente toutes les caractéristiques d’une communauté rurale pauvre et relativement isolée avec des infrastructures défaillantes, des services d’enseignement et de santé de mauvaise qualité. Rien qui ne soit à la hauteur des besoins de ce territoire parmi les plus densément peuplés du pays. Dans un tel contexte, la crise sans précédent qui frappe le Liban ne peut qu’avoir des répercussions désastreuses sur la région dont la richesse et la diversité sont pourtant reconnues.

Une région en proie au chaos

« Est-ce que, moi aussi, j’aurais rempli un galon ? Non, je n’ai pas de voiture », affirme le grand frère de Omar qui était de service ailleurs le soir de l’explosion, avant de se raviser. « C’est ce que je me dis après coup, mais en fait j’en sais rien. Peut-être que si j’avais vu tous ces gens se précipiter pour en remplir, j’aurais fait pareil. Quand tu sais que le bidon peut se vendre jusqu’à 300 000 LL sur le marché noir. Plein de personnes remplissaient juste pour revendre », témoigne le soldat, avec amertume.

Les galons de liquide jaunâtre sont visibles un peu partout dans le Akkar. Sur la très endommagée route principale qui dessert tous les villages de la région et les relie à Tripoli, les petits commerces, souvent peu fréquentés, se juxtaposent : épiceries, coiffeurs, garages automobile, vendeurs de volailles. Sur les trottoirs qui leur font face, des bidons d’essence sont mis en vente à des prix allant de 100 000 à 300 000 LL les huit litres, contre un prix officiel de 77 500 LL pour 20 litres d’essence à 95 octane à ce moment-là.

Vendeur de volailles sur la route Aabdé-Halba au Akkar. Crédit João Sousa

Le Akkar ne compte en effet plus aucune station-service ouverte en raison de nombreux incidents sécuritaires provoqués par la pénurie de carburant. Entre les bagarres se soldant par des échanges de tirs dans les files d’attente devant les pompes à essence, les détournements de camions-citernes chargés de fuel et les coupures de routes par des manifestants en colère, plus aucun livreur de carburant ne souhaite s’aventurer dans la région. Les habitants du Akkar, où la voiture est plus que nécessaire tant les services les plus essentiels sont très mal distribués, n’ont d’autre choix que de faire le plein à Jbeil ou parfois à Beyrouth (à 112 km de Halba, la capitale de la région) ou de se rabattre sur ces bidons d’essence vendus à la sauvette lorsque leur réservoir est à sec. Le Akkar n’est plus approvisionné non plus en médicaments et en toute sorte de denrées alimentaires. « Dernièrement, des habitants ont arrêté un camion rempli de lait pour enfants. Ils ont tout saisi pour le distribuer entre eux », raconte une employée de l’hôpital gouvernemental Abdallah Racy de Halba, qui a accueilli de nombreux blessés après l’explosion avant de les transférer ailleurs faute de pouvoir les soigner. Bien que l’établissement hospitalier manque cruellement de mazout pour faire tourner les générateurs lui assurant son électricité et de matériel médical en tout genre, personne ici ne veut jeter la pierre à ces habitants pourtant responsables de l’aggravation de l’isolement du territoire. « Tout ça c’est le résultat du manque. Les gens ont faim et l’État les a lâchés. Si mon enfant a besoin de lait, peut-être que moi aussi je détournerai un camion », s’emporte une soignante qui dénonce le fait que les pouvoirs publics ne font rien pour sécuriser les livraisons vers les services essentiels comme les hôpitaux ou les minoteries qui n’arrivent plus à produire du pain. « Ça fait quatre jours que ma voiture est garée devant la maison parce que mon réservoir est vide », témoigne un infirmier qui doit, chaque soir, trouver un moyen de rentrer chez lui. « À chaque fois que je dois contacter un médecin en urgence pour un patient, je fais des prières pour qu’il ne soit pas loin ou qu’il ait de l’essence. Hier, j’ai essayé de joindre deux orthopédistes, mais l’un était bloqué à Enfé (Koura) et l’autre était en route pour Beyrouth pour faire le plein », poursuit-il exaspéré. Dans la petite pièce qui jouxte le bureau des infirmiers, le Dr Mahmoud Abdel Razzak raconte avoir été cloué chez lui pendant trois jours faute de carburant, alors qu’il est le seul urgentiste ici. « Je n’étais pas joignable non plus à la maison, car il n’y avait ni internet ni téléphone », affirme le médecin avec un sourire gêné.

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Déjà très mal raccordé au réseau internet, le Akkar est la première des régions où Ogero, l’opérateur public des télécoms, a suspendu ses services faute de mazout. « Le Akkar n’existe même pas sur la carte du Liban, ce qui lui arrive n’est pas normal et n’arrive nulle part ailleurs. La preuve ultime de cette situation est l’explosion. Aucune importance n’est accordée à la vie ici, tout le monde se fout de cette région », lance une femme épuisée, sa fille malade dans les bras. Des jours durant, elle a dû se démener pour la faire admettre dans un hôpital. Un homme d’une soixantaine d’années attend, de son côté, que son neveu sorte de la salle d’opération. « Je suis venu ici en poussant la voiture. Au retour, avec la montée, ça va être plus compliqué », dit-il, avant de laisser libre cours à sa colère. « Ce sont tous des menteurs. Certains cachent le carburant, d’autres vendent des bidons partout aux côtés d’autres produits. C’est n’importe quoi ! Ici, tous ceux qui ne bossent pas trempent dans la contrebande de cigarettes, d’huile ou d’essence. »

Le Akkar, région démunie

Le Akkar, territoire d’une superficie de 790 km2, est bordé à l’ouest par la mer Méditerranée, par la Syrie au nord et par le Hermel à l’est. Il compte 400 000 habitants dont un tiers de réfugiés syriens qui ont afflué en masse dès 2011 à la suite du conflit qui a éclaté dans leur pays.

La région est occupée pour moitié de terrains agricoles et sa plaine agraire est la deuxième du pays après celle de la Békaa. La paysannerie y est certes l’activité économique principale, mais celle-ci ne rapporte que très peu. L’agriculture est peu productive et n’a bénéficié d’aucun soutien de l’État, ôtant toute chance aux produits locaux de faire face à la concurrence de produits bon marché importés. Les Akkariotes sont donc obligés de multiplier les activités pour subvenir aux besoins de leur famille. Avec une population dont 40 % a moins de 15 ans et une faible intégration des femmes à la vie économique, la charge est lourde pour les actifs qui ont plus de bouches à nourrir en moyenne que dans le reste du pays. Dans la famille du jeune Omar à Tleil, femmes et enfants dépendent tous des deux grands frères militaires. Le Akkar est connu pour être le vivier de l’armée libanaise et presque chaque famille rencontrée sur place comporte un fils engagé, ce qui explique qu’autant de soldats figurent parmi les victimes de l’explosion du 15 août. Ces revenus militaires constituent la principale rentrée financière des foyers et sont précieux pour la santé économique de la région. Sauf qu’avec l’hyperdépréciation de la livre libanaise, ces salaires ne valent plus rien. « Je gagne 1 100 000 livres (57 USD au taux du marché noir hier, contre 733 USD au taux officiel, NDLR) et mon autre frère 1 200 000. Si on pouvait sortir de l’armée, on en sortirait, confie le frère aîné de Omar. Avant, l’engagement nous apportait de la sécurité, une couverture médicale, une belle paye et surtout un sentiment d’avoir un peu de valeur dans ce pays. Maintenant, la situation est affreuse. »

Bidons d'essence vendus à la sauvette au prix du marché noir sur l'axe principal qui dessert les villages du Akkar. Crédit João Sousa

La vulnérabilité dans laquelle ont été plongées de nombreuses familles de militaires jusque-là préservées de la précarité n’est pas de bon augure pour la situation sécuritaire qui s’est déjà nettement dégradée, tout comme l’augmentation des activités de contrebande qui sont monnaie courante dans la région. Un sentiment d’injustice énorme prévaut chez les habitants du Akkar, livrés à eux-mêmes et vus par-dessus tout d’un mauvais œil par une partie de la population libanaise. « Ils disent que le Akkar est un monde à part, que cette région appartient à la Syrie et non au Liban. Si seulement elle appartenait à la Syrie, je vous jure ! En Syrie, ils ont de l’électricité au moins malgré dix années de guerre. Nous, les familles de Akkar, on va se faire soigner chez eux parfois parce qu’ici on n’a rien. Pas de nourriture, pas d’essence, pas de médicaments. On ne peut même pas tirer l’eau de nos puits parce qu’il n’y a pas d’électricité », s’emporte Fawaz, un habitant de la région, dont quatre membres de la famille ont péri dans l’explosion. « À part les soldats et les forces de sécurité, personne n’a de travail ici. Le Akkar fait beaucoup de peine, il ne mérite pas ce qui lui est arrivé », affirme avec tristesse Tony, 28 ans, qui malgré des études universitaires travaille dans une épicerie de Tleil. Venu présenter ses condoléances à une famille de Syriens qui a perdu deux fils le 15 août, Samir al-Alman, un cheikh qui dirige une école pour réfugiés, est catégorique : « Tout ce qui s’est passé récemment est dû au fait que l’État néglige le Akkar. Nous vivons drame sur drame. Aucun de nos hôpitaux n’avait des traitements pour les brûlés. Des soignants aspergeaient les blessures d’eau, vous vous rendez compte ? » Le Akkar ne dispose que de cinq hôpitaux avec très peu de capacité d’accueil et qui sont dépourvus d’équipements adéquats et de spécialistes, ce qui force ses habitants à devoir se soigner dans d’autres régions. La situation est tout aussi critique du point de vue des établissements scolaires, publics pour la plupart, et la région n’a toujours pas son université pourtant promise depuis de nombreuses années.

« C’est le système confessionnel qui est responsable »

Comment expliquer que les habitants d’un gouvernorat aussi riche en ressources naturelles, notamment en eau, avec une des plaines les plus fertiles du pays, et des forêts immenses propices à de nombreuses activités comme l’écotourisme, soient aussi démunis et isolés ?

L’histoire de la misère du Akkar plonge ses racines dans une politique de développement inégalitaire menée depuis toujours par le pouvoir, privilégiant Beyrouth et certaines régions du Mont-Liban au détriment des périphéries comme le Nord, la Békaa et le Liban-Sud. Le Nord reste toutefois le premier des territoires négligés, tandis que la Békaa et le Sud ont bénéficié d’un peu plus d’attention et d’une poignée d’investissements pour améliorer leurs infrastructures et leurs services notamment après la guerre civile et celle de 2006. « L’État a considéré que dans la mesure où les gens peuvent s’engager dans l’armée, il y a de quoi vivre au Akkar. Les soldats ont toujours envoyé une grande partie de leur solde dans la région. C’est là aussi toute l’hypocrisie du pouvoir central qui a complètement délaissé ce territoire qui a pourtant donné au pays certains de ses plus grands officiers », explique à L’Orient-Le Jour Joseph Bahout, directeur de l’Institut Issam Farès de l’Université américaine de Beyrouth.

La plaine du Akkar, deuxième superficie agricole du pays après la Békaa. Crédit Marie-Jo Sader

Multiconfessionnel, composé essentiellement de sunnites, de grecs-orthodoxes et de maronites et d’une minorité alaouite, le Akkar est un territoire complexe encore fortement soumis à une dynamique féodale qui remonte à l’Empire ottoman. Les événements récents sont plus que jamais l’expression de la pérennité de ces jeux de pouvoir qui vampirisent la population de la région. À la suite du drame du 15 août, trois députés de la région, Tarek el Merhebi, Walid Baarini et Assaad Dergham, ont été pointés du doigt par la population comme complices, voire artisans des activités de contrebande, traditionnelles par ici, qui ont précipité le Akkar dans le gouffre. Ces parlementaires sont issus de grandes familles féodales qui exercent depuis de nombreuses années une emprise importante sur la région sans toutefois apporter aux habitants la moindre forme concrète d’un développement. Issus, pour les deux premiers, du courant du Futur de Saad Hariri, très influent auprès de la population à majorité sunnite, et du Courant patriotique libre de Gebran Bassil pour le dernier, ils font tourner à plein régime la machine du clientélisme politique. « Nos députés nous ont laissé tomber. Il n’ont arrangé aucune route, ça fait presque 50 ans qu’elles sont dans cet état. Ils ne lancent aucun projet public pour donner du travail aux gens. Ce sont tous des menteurs, quel que soit le parti qu’ils représentent. Ils courent vers nous pendant les élections pour nous donner quelques dollars puis après ils disparaissent. Les gens ici se laissent acheter malheureusement, pas parce qu’ils sont indignes mais parce qu’ils sont dans la misère », s’emporte Ayache, un père de famille originaire de Debbabiyé, qui n’arrive pas à joindre les deux bouts. Il existe par ailleurs un paradoxe au sein de la population de la région qui, d’un côté, se targue d’être un territoire exemplaire en termes de cohabitation et de solidarité interconfessionnelles et, de l’autre, a toujours servi de vivier pour les partis sectaires. « Ceux qui mouraient pendant la guerre pour défendre les Kataëb et les Forces libanaises venaient quasiment tous du Akkar. Actuellement, Saad Hariri trouve dans la région un réservoir sunnite inégalable qui participe à toutes les protestations en sa faveur à travers le pays. Ici, les gens servent à alimenter les camps politiques adverses et ça s’arrête là », affirme à L’OLJ Antoine Daher, président du Conseil de l’environnement de Kobeyate.

Tristesse et colère hier au Akkar qui continuait d’enterrer ses morts

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Bien qu’elle soit consciente que ces partis n’ont jamais amélioré son sort, la population du Akkar semble avoir du mal à s’affranchir de ce joug. « C’est parce qu’ils jouent sur l’affect des gens. Au moment des élections, on leur dit qu’il ne faut pas laisser tomber le jeune Hariri face à ses adversaires aounistes et au Hezbollah, et c’est pareil dans le sens inverse. Au final, c’est le système confessionnel qui est responsable de l’appauvrissement du Akkar », poursuit celui qui est aussi directeur médical de l’hôpital Notre-Dame de la Paix.

Ayache, habitant de Debbabiyé, père de quatre enfants et employé dans une minoterie. Crédit João Sousa

Toutefois, la responsabilité semble partagée. Peu de candidats de la société civile ont osé se présenter aux différentes élections et l’histoire ne fait que se répéter à chaque scrutin. « Tant qu’on va accepter de voter pour ces gens-là, les choses vont rester comme elles sont. Il faut se soulever à un moment et changer toutes ces têtes », avance Antoine Daher.

Les récents incendies spectaculaires qui ont dévasté le Akkar ainsi que l’explosion tragique du 15 août pourraient toutefois être les catalyseurs d’un changement qui se fait attendre dans la région. La colère des habitants qui s’est exprimée par l’incendie et le saccage de domiciles d’hommes forts du Akkar peut être vue comme l’amorce d’une rébellion qui pourrait gagner du terrain.

« Il était attendu chez sa fiancée le lendemain pour demander sa main, mais il ne trouvait pas d’essence »... « Il n’arrivait plus à emmener sa fille handicapée à l’hôpital »... « C’était des soldats venus chercher du carburant pour pouvoir se rendre à leur poste pour servir »...Les habitants de la petite localité de Tleil et des villages...

commentaires (3)

Le Akkar est dans mon souvenir aussi une tres belle region. J'etais impressione par le grand nombre de gens entre Tripoli et Halba, une grande agglomeration. Pourtant a partir de Halba il y avait beaucoup de nature verte et belles paysages et une region tres belle du Liban. J'ai visite Akkar el Atika (il y a des ruines d'un joli chateau la-bas).

Stes David

17 h 31, le 24 août 2021

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Commentaires (3)

  • Le Akkar est dans mon souvenir aussi une tres belle region. J'etais impressione par le grand nombre de gens entre Tripoli et Halba, une grande agglomeration. Pourtant a partir de Halba il y avait beaucoup de nature verte et belles paysages et une region tres belle du Liban. J'ai visite Akkar el Atika (il y a des ruines d'un joli chateau la-bas).

    Stes David

    17 h 31, le 24 août 2021

  • Celui qui a donné l'ordre de distribution s'attendait a quoi a 1h du matin en pleine nuit dans la région la plus pauvre du Liban? ue tout le monde se mette en rang patiente sagement avec son bidon de 20litres!?? Personne ne blâme l'armée alors qu'elle est la seule et unique responsable de ce drame, c'est quoi cet omerta?

    camel

    14 h 54, le 24 août 2021

  • Le DRAME de TLEIL : Voici la liste des représentants de la région la PLUS PAUVRE au LIBAN : AKKAR , Walid Baarini (FUTUR); Mohammad Sleiman (FUTUR) ; Tarek Merhebi (FUTUR) Hadi Hobeiche (FUTUR); Wehbé Katicha (FL ); Assaad Dergham (CPL ) et Moustapha Ali Hussein (INDEPENDANT ) - TRIPOLI - Nagib Mikati, Mohammad Kabbara( FUTUR ); Samir Jisr (FUTUR); Fayçal Karamé (INDEPENDANT), Ali Darwiche (bloc Mikati); Dima Jamali (FUTUR); Jean Obeid (bloc Mikati) et Nicolas Nahas ( bloc Mikati) . - MINIE ET DENIYE - : Jihad el-Samad (proche de Karamé); Osman Alameddine ( FUTUR ) Sami Fatfat (FUTUR ) Question : la FAUTE A QUI ? Pourquoi cette MISÈRE ?( LEURS réponses CE N ’EST PAS NOUS C’EST EUX ???? ) Question à la SOCIÉTÉ CIVILE : Pourquoi ne pas avoir empêché LE DÉPOTAGE de l’essence + gazole DANS LES STATIONS ET DÉPÔTS ILLÉGAUX DE VOS régions ? Vous savez A QUI appartient CHAQUE cuve ! Pourtant , depuis LA tragédie VOUS DITES LA CONTREBANDE ET L’ENTREPOSAGE N’A PAS CESSÉ ? ET NE CESSERA ! ALORS ? On dirait que les jeux SONT FAIT - comme on dit - : : RIEN N’EST FAIT , RIEN NE VA , RIEN N’IRA …. DOMMAGE

    aliosha

    11 h 45, le 24 août 2021

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