Plus de 8.000 décès enregistrés au Liban depuis le début de la pandémie

Au moment où le secteur sanitaire au Liban s'effondre au rythme des pénuries multiples qui paralysent le pays, 1.019 nouvelles contaminations au coronavirus, dont 14 en provenance de l'étranger, et cinq décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, selon le bilan publié vendredi par le ministère de la Santé. Ces chiffres portent à 589.597 le nombre cumulé de cas depuis l'arrivée de la pandémie dans le pays en février 2020, parmi lesquels on comptabilise un total de 8.004 décès et 544.324 guérisons. Sur les cas actuellement positifs, 449 sont hospitalisés, dont 202 en soins intensifs. Le taux de positivité au virus par rapport au nombre de tests effectués est passé à 8,8 %, un chiffre en augmentation par rapport aux semaines précédentes, en raison de la propagation rapide du variant Delta.

Le ministère de la Santé a en outre précisé dans son rapport que 28,3 % des personnes éligibles ont reçu depuis mi-février une première dose de vaccin, et 23,2 % les deux nécessaires pour atteindre l'immunité la plus complète possible avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm. Cette campagne de vaccination contre le coronavirus qui vise à accélérer l'immunisation collective comprend désormais les jeunes de 24-29 ans inscrits sur la plateforme conçue à cet effet avant le 31 juillet.

Crise du secteur hospitalier
La recrudescence des contaminations dans le pays inquiète les experts de santé au moment où les hôpitaux libanais sont paralysés par les pénuries en série que connaît le pays, notamment en matière de carburants, de médicaments et d'équipement médical. Mercredi, le syndicat des hôpitaux privés avait mis en garde contre un "scénario catastrophe dans moins de deux semaines", et contre "un arrêt forcé de nombreux établissements". La crise n'a pas épargné non plus le système public de santé. Afin de faire face à cette situation, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a évoqué vendredi avec Michel Aoun et le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) les problèmes auxquels sont confrontés les établissements sanitaires au Liban. Il a ainsi annoncé qu'un prêt de 30 millions de dollars avait été octroyé par la Banque islamique en collaboration avec le CDR, et qu'un prêt de 25 millions de dollars avait été débloqué par la Banque mondiale afin de fournir des équipements aux nouveaux départements mis en place.