Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Moyen-Orient

Sanctions contre l'Iran : Bagdad obtient 4 mois supplémentaires de Washington



Sanctions contre l'Iran : Bagdad obtient 4 mois supplémentaires de Washington

Un employé d'une station électrique près de Nassiriya, en Irak, en 2020. Photo d'archives AFP

Les Etats-Unis ont accordé à l'Irak quatre mois supplémentaires d'exemption des sanctions visant les entités commerçant avec l'Iran, ce qui permettra à Bagdad de continuer à importer gaz et électricité de la République islamique, a annoncé un responsable irakien à l'AFP mercredi.

L'Iran fournit près du tiers de la consommation en gaz et en électricité de son voisin irakien, dont les infrastructures pèchent par un manque de capacité et de maintenance et ne permettent pas d'assurer l'indépendance énergétique du pays de 40 millions d'habitants. Depuis le rétablissement fin 2018 de ses sanctions contre Téhéran, Washington n'a cessé d'allonger les délais accordés à Bagdad pour trouver d'autres fournisseurs. La précédente exemption de sanctions courait jusqu'à fin juillet. Cette nouvelle mesure de Washington a pris effet la semaine dernière et elle est valable jusqu'au début du mois de décembre, a précisé le haut responsable irakien qui a requis l'anonymat.

Ce nouveau geste consenti par l'administration du président américain Joe Biden survient quelques jours après la visite du Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi à la Maison blanche. L'Irak, où des élections législatives anticipées sont prévues le 10 octobre prochain, est forcé de ménager ses relations tant avec Washington qu'avec l'Iran, grand ennemi des Etats-Unis.

Il produit actuellement 16.000 mégawatts (MW), bien loin des 24.000 MW estimés nécessaires pour satisfaire la demande et encore plus loin des besoins futurs dans un pays dont la population devrait doubler d'ici 2050, selon l'ONU. La défectuosité du système énergétique irakien est particulièrement flagrante en été lorsque les températures dépassent allègrement les 45 degrés et les pénuries d'électricité alimentent la contestation sociale.

Au début du mois de juillet, plusieurs provinces irakiennes ont été privées de courant en raison de pannes causées par des attaques contre des lignes à haute tension. C'est aussi à ce moment-là que l'Iran a suspendu ses exportations de gaz et d'électricité pendant quelques jours en raison du non-paiement par l'Irak de son ardoise énergétique. Sa dette se monte à six milliards de dollars.

Si les exemptions américaines permettent à Bagdad de se fournir chez son voisin sans risquer de représailles, elles l'empêchent néanmoins de payer ses factures iraniennes en dollars - une devise dont l'Iran, étouffé par les sanctions, a grand besoin.

Les Etats-Unis ont accordé à l'Irak quatre mois supplémentaires d'exemption des sanctions visant les entités commerçant avec l'Iran, ce qui permettra à Bagdad de continuer à importer gaz et électricité de la République islamique, a annoncé un responsable irakien à l'AFP mercredi.
L'Iran fournit près du tiers de la consommation en gaz et en électricité de son voisin irakien, dont...