La flamme d’Osaka s’est éteinte...

Les rêves de sacre olympique à domicile de Naomi Osaka se sont éteints hier avec son élimination du tournoi de tennis. Pour son retour à la compétition après deux mois d’absence pour cause de détresse psychologique, Osaka, dernière porteuse de la flamme olympique lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux, a subi la loi de la joueuse tchèque Marketa Vondrousova. « Chaque défaite me déçoit, mais celle-ci fait plus mal que les autres », a réagi la Nipponne. L’attente à l’égard de celle qui a gagné quatre titres du grand chelem était énorme au Japon. Mais après deux premiers tours maîtrisés, ces expectatives étaient peut-être trop fortes pour elle, et Osaka a raté son rendez-vous avec l’histoire.

L’histoire, c’est ce qu’ont écrit les surfeurs américaine Carissa Moore et brésilien Italo Ferreira, devenus hier les premiers champions olympiques de surf, à Ichinomiya. Du sable gris, enfin de belles vagues après deux jours de calme et surtout une joie sincère, partagée par les lauréats, habitués aux victoires dans le monde professionnel mais qui ont répondu présent aux Jeux olympiques, portés par le monde amateur : le surf a réussi son entrée, et Moore et Ferreira n’y sont pas pour rien. L’histoire, c’est aussi celle des Suissesses en VTT, qui, menées par Jolanda Neff, ont trusté les trois premières places de l’épreuve dames, devant un public conquis. Après le succès populaire du cyclisme sur route, les épreuves de VTT ont montré à quoi auraient pu ressembler les Jeux de Tokyo sans la pandémie.

Hier aussi, il y a eu une belle revanche sur les tatamis de Budoka. Celle de la Française Clarisse Agbégnénou, battue en finale de Rio 2016 par la Slovène Tina Trstenjak, et qui cette fois l’a battue à Tokyo. Profondément affectée par le report des JO l’an dernier, Clarisse Agbégnénou était « tombée très bas », avait confié la judoka le 10 juin dernier à Budapest, juste après avoir gagné son cinquième titre mondial dans la catégorie. Toujours en judo, le rêve du Mongol Saeid Mollaei, qui combattait auparavant pour l’Iran, a pris fin lorsqu’il a été battu en finale de la catégorie des -81 kg par le Japonais Takanori Nagase. Décidément, le Japon est sans rival dans cette discipline, dont il a jusqu’à présent trusté toutes les médailles d’or chez les hommes.

Tôt le matin, dans des conditions difficiles en raison de la pluie et d’un vent fort, le triathlon dames a permis à Flora Duffy d’offrir aux Bermudes leur première médaille d’or de l’histoire des Jeux olympiques. Et pour l’haltérophile Hidilyn Diaz, devenue la première Philippine à conquérir un titre olympique (dans la catégorie des -55 kg), la vie va totalement changer : sa médaille d’or vaudra à la jeune femme de 30 ans une maison et un chèque de 655 000 dollars, offerts par les autorités et des entreprises privées. De son côté, l’Allemande Ricarda Funk a remporté son premier titre olympique en kayak-slalom, dominant à Tokyo l’Espagnole Maialen Chourraut et l’Australienne Jessica Fox, qui montent toutes les deux sur leur troisième podium olympique consécutif.

En natation, la jeune Américaine Lydia Jacoby, 17 ans, a créé la surprise en remportant le 100 m brasse devant la Sud-Africaine Tatjana Schoenmaker et une autre Américaine, Lilly King, sacrée à Rio et détentrice du record du monde. Chez les messieurs, la Grande-Bretagne s’est offert un doublé sur 200 m nage libre avec la victoire de Tom Dean devant Duncan Scott, le Brésilien Fernando Scheffer prenant la troisième place.

D’autre part, en football, les États-Unis se sont qualifiés pour les quarts de finale du tournoi féminin après leur terne match nul (0-0) face à l’Australie. Les Américaines ont terminé à la 2e place de leur groupe : c’est la première fois qu’elles ne finissent pas une phase de groupes à la première place depuis les JO 1996 d’Atlanta. Elles ont débuté leur tournoi olympique par une lourde défaite contre la Suède (3-0), leur premier revers après 44 matches sans défaite. Megan Rapinoe et ses coéquipières ont ensuite dominé la Nouvelle-Zélande (6-1). En quarts de finale, ce vendredi, Team USA – victorieuse de la dernière Coupe du monde (en France en 2019) et médaillée d’or olympique à quatre reprises (1996, 2004, 2008 et 2012) – sera opposée au Brésil ou aux Pays-Bas.

Source : AFP