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Dernières Infos - Crise au Liban

Échauffourées lors d'une manifestation d'étudiants qui réclament l'annulation du bac


Échauffourées lors d'une manifestation d'étudiants qui réclament l'annulation du bac

Des lycéens manifestant devant la maison du ministre sortant de l'Education, Tarek Majzoub, à Beyrouth, le 15 juillet 2021. Photo ANI

Quelques dizaines de lycéens ont manifesté jeudi à Beyrouth, pour le deuxième jour consécutif, devant le domicile du ministre sortant de l'Education, Tarek Majzoub, puis celui du Premier ministre sortant, Hassane Diab, et enfin devant le ministère, afin de réclamer l'annulation des épreuves du baccalauréat, alors que l'année scolaire a été ébranlée par la pandémie de coronavirus et la crise socio-économique au Liban. Ces manifestations ont été marquées par des échauffourées avec les forces de l'ordre.

Selon l'Agence nationale de l'information (Ani, officielle), des élèves ont protesté contre "l'insistance du ministre à maintenir les examens officiels pour les élèves du baccalauréat".

Les lycéens se sont ensuite rassemblés devant le domicile du Premier ministre sortant, Hassane Diab, à Tallet el-Khayat. Ils lui ont demandé d'écouter les revendications formulées la veille devant le palais de l'Unesco. La tension est ensuite montée entre des élèves et des automobilistes excédés, alors que les manifestants bloquaient la route. L'armée est intervenue pour calmer la situation.

Les jeunes protestataires se sont enfin rendus au siège du ministère de l'Education, où des échauffourées ont éclaté entre eux et les forces de l'ordre qui les empêchaient de pénétrer dans l'enceinte de l'administration, selon des images du collectif Thawramap sur Instagram.

La semaine dernière, le ministère de l'Education avait annoncé l'annulation des examens du brevet au vu de "la situation délicate que traverse le Liban". Les certificats validant les enseignements professionnel et technique pour l'année 2020-2021 avaient également été supprimés. Cette décision a été saluée par plusieurs mouvements estudiantins qui avaient appelé le ministre "à faire le nécessaire pour supprimer les examens du baccalauréat pour cette année".

Le système éducatif n'a pas été épargné par la crise socio-économique du Liban et la pandémie. La dépréciation de la monnaie locale rend difficile toute importation de matériel, facturé en dollars, dont font partie les fournitures scolaires. En outre, les enseignants sont dans leur immense majorité payés en livres libanaises et ont vu leur salaire se déprécier drastiquement et par conséquent, leur pouvoir d'achat fondre ces derniers mois. Les pénuries d'essence de ces dernières semaines, bien qu'elles semblent se résorber depuis le début de la semaine, font également peur aux étudiants qui craignent d'avoir des difficultés pour se rendre aux épreuves. Sur un autre plan, alors que le pays constatait une accalmie des contaminations au Covid-19 depuis plusieurs semaines, les indicateurs de la pandémie sont à nouveau à la hausse et le très contagieux variant Delta se propage rapidement.

Quelques dizaines de lycéens ont manifesté jeudi à Beyrouth, pour le deuxième jour consécutif, devant le domicile du ministre sortant de l'Education, Tarek Majzoub, puis celui du Premier ministre sortant, Hassane Diab, et enfin devant le ministère, afin de réclamer l'annulation des épreuves du baccalauréat, alors que l'année scolaire a été ébranlée par la pandémie de coronavirus et...