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Campus - JEUNES LEADERS

Une Libanaise désignée Next Generation Fellow, avec sept autres jeunes du monde entier

Activiste engagée, Aya-Maria Rouhana, 19 ans, étudiante en économie à l’Université libano-américaine, collabore avec la Fondation des Nations unies pour donner une voix aux jeunes dans le monde.

Une Libanaise désignée Next Generation Fellow, avec sept autres jeunes du monde entier

L’activisme et l’engagement communautaire d’Aya-Maria Rouhana remontent à loin. À 16 ans, elle a créé un club appelé REACT dans son école, Jesus and Mary, pour défendre les causes humaines. DR

Elle cherche à changer le monde depuis qu’elle était enfant. Âgée aujourd’hui de 19 ans, Aya-Maria Rouhana a été désignée Next Generation Fellow, avec sept autres jeunes venant de divers pays dans le monde, notamment du Mexique, de l’Inde, de Sainte-Lucie, du Népal, de l’Espagne, de l’Ouganda, du Royaume-Uni et du Liban. Leur but ? Présenter au bureau du secrétaire général des Nations unies, en septembre, un rapport contenant leurs recommandations pour répondre aux problèmes actuels et futurs auxquels fait face le monde. Un travail effectué dans le cadre d’une mission appelée Notre agenda commun, qui culmine dans la présentation de ce rapport lors de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations unies, en septembre prochain. Dans le cadre de ce projet, la jeune étudiante en économie à l’Université libano-américaine (LAU) « fait des recherches » et contribue à « élaborer de nouvelles politiques à travers des consultations avec les jeunes pour connaître leurs points de vue » sur différents sujets qui s’inscrivent dans cinq thématiques : l’éducation et les compétences, l’emploi et les opportunités économiques, l’engagement civil et la participation politique, le futur durable, ainsi que le travail avec les jeunes.

« Nous écoutons ce que les jeunes ont à dire. Et nous nous assurons que les propositions sont prises en considération », explique-t-elle. Il s’agit d’un travail « présenté par les jeunes, pour les jeunes », comme le décrit la jeune femme, et qui arrive à un moment où le monde a besoin d’une « remise en place », après la pandémie du Covid-19, et des dommages qu’elle a causés aux niveaux économique, politique, et social. Avant de rejoindre la Fondation des Nations unies au mois de janvier pour un mandat de neuf mois, Aya-Maria Rouhana travaillait avec une organisation internationale appelée Restless Development, qui opère en collaborant avec les jeunes. La jeune femme y avait lancé « plusieurs questionnaires » et initié des discussions pour évaluer les perspectives des jeunes Libanais concernant des thématiques tel que l’entrepreneuriat, l’éducation et même la représentation politique. « D’ailleurs, c’est Restless Development qui l’a nominée pour devenir Next Generation Fellow auprès de la Fondation des Nations unies. » Beaucoup de jeunes Libanais croient que le gouvernement actuel ne les représente pas, rappelle-t-elle en remarquant qu’il « existe beaucoup d’esprits brillants parmi eux » et qu’il est « important de les représenter aux niveaux national et international ».

Des échanges intergénérationnels

L’étudiante estime qu’il est important d’établir une sorte de « partenariat intergénérationnel » où « les jeunes présentent leurs idées, et les personnes plus âgées les guident, les encadrent, et les aident avec les détails techniques ». Elle tient à rappeler aux jeunes, par ailleurs, que « leur voix compte ».

L’activisme et l’engagement communautaire d’Aya-Maria Rouhana remontent à loin. À 16 ans, elle a créé un club appelé REACT dans son école Jesus and Mary. « Ce club était constitué d’activistes des droits de l’homme », explique-t-elle. REACT, qui n’a « pas pu opérer cette année à cause de la pandémie », a « rassemblé plus de 60 élèves ». Les jeunes membres ont suivi des ateliers de travail pour les former sur différentes causes, par exemple sur la protection de l’enfant avec l’ONG Himaya. Ils ont utilisé les réseaux sociaux pour sensibiliser le public sur les droits de l’Homme et collecté des fonds pour soutenir une dizaine d’organisations non gouvernementales qui œuvrent dans des domaines différents, allant de la santé mentale aux disparus de la guerre civile.

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La jeune humanitaire est dotée d’une forte polyvalence. En effet, elle fait partie de l’équipe All Girls Code, une initiative lancée à l’Université américaine de Beyrouth (AUB), pour « autonomiser les filles dans les domaines des sciences, technologies, génie et mathématiques », tout en étant aussi assistante caravelle aux scouts de Notre-Dame-de-la-Délivrance à Bickfaya, où elle vit.

De surcroît, la jeune féministe était également cheffe d’équipe dans 180 Degrees Consulting, une société de conseil pour les ONG et les entreprises sociales, où « ils font des consultations avec les ONG libanaises pour soutenir leurs missions », et a récemment rejoint l’Union internationale de télécommunication, pour « travailler sur la transformation digitale dans la région arabe ».

Malgré tous ses engagements, la jeune femme parvient à trouver « un équilibre entre ses études et les activités » qu’elle mène et à « obtenir de très bons résultats académiques ». « L’éducation est très importante. Or nous apprenons beaucoup plus quand nos activités ont un impact positif sur la société », conclut-elle. 



Elle cherche à changer le monde depuis qu’elle était enfant. Âgée aujourd’hui de 19 ans, Aya-Maria Rouhana a été désignée Next Generation Fellow, avec sept autres jeunes venant de divers pays dans le monde, notamment du Mexique, de l’Inde, de Sainte-Lucie, du Népal, de l’Espagne, de l’Ouganda, du Royaume-Uni et du Liban. Leur but ? Présenter au bureau du secrétaire général...

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