Les contaminations quotidiennes en augmentation

Le Liban a enregistré au cours des dernières 24 heures deux décès et 294 nouveaux cas de coronavirus, dont 31 en provenance de l'étranger, selon le bilan quotidien publié mardi par le ministère de la Santé. Ces chiffres confirment une augmentation des contaminations quotidienne dans le pays.

Ils portent également à 545.965 le nombre de cas cumulés depuis février 2020, date de l'apparition de la pandémie dans le pays. Parmi ces cas, on dénombre un total de 7.865 décès et 533.692 guérisons. Pour ce qui est des cas toujours actifs, 97 patients sont hospitalisés, dont 44 sont admis aux soins intensifs. Le taux de positivité par rapport au nombre de tests de dépistage effectués ces quatorze derniers jours est, lui, de 1,7 %, un chiffre en hausse par rapport aux dernières semaines.

La propagation beaucoup plus rapide de cette nouvelle mutation du coronavirus originaire d'Inde inquiète les experts, dans un Liban en plein effondrement socio-économique et financier, et dont le système hospitalier est au bord du gouffre. Pour éviter une catastrophe sanitaire, les experts insistent sur le respect des mesures de prévention, comme le port du masque et la distanciation, et surtout sur l'importance de la vaccination. 

Le nombre de personnes vaccinées au Liban reste en effet peu élevé. Selon les chiffres publiés mardi, 21 % des personnes éligibles ont reçu depuis mi-février une première dose de vaccin, et 10,6 % les deux injections nécessaires pour atteindre une immunité la plus complète possible avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm.

Assurances de Assem Araji
Dans ce contexte, le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, a une nouvelle fois insisté sur la nécessité pour tous les habitants du Liban de se faire vacciner, rappelant que le nouveau variant se propage très rapidement. "Les études ont prouvé l'efficacité des vaccins Pfizer et AstraZeneca contre le variant indien", a affirmé M. Araji, ajoutant que "tous les vaccins sont efficaces contre le variant Delta". Assem Araji a également précisé que les personnes qui ont déjà contracté le coronavirus ne peuvent pas compter sur l'immunité qu'ils ont acquise pour se protéger. Alors que les plaintes concernant la forte affluence à l'aéroport de Beyrouth se poursuivent depuis des semaines, le député a par ailleurs appelé les Libanais à ne pas se rassembler en masse pour accueillir les passagers qui arrivent au pays. Il a aussi noté qu'il se rendra à l'aéroport afin de s'assurer des mesures de précaution qui y sont prises. 

"Pas de médicaments, pas d'équipements médicaux, des médecins et des soignants qui émigrent, des coûts d'hospitalisation élevés", a encore déploré le député au terme d'une réunion de sa commission sur la situation dans les hôpitaux. "Dans ce cas-là, on ne peut pas affronter le variant Delta", a-t-il assuré.

Des mesures avaient été préconisées la semaine dernière au cours d'une réunion du Conseil supérieur de défense, afin de trouver des solutions à l'affluence à l'AIB et la lenteur des procédures qui doivent y être accomplies, notamment le test PCR obligatoires pour tous les voyageurs à leur arrivée au Liban.