Alors que le variant Delta a été détecté au Liban, le pays a enregistré au cours des dernières 24 heures deux décès et 210 nouveaux cas de coronavirus, dont 31 en provenance de l'étranger, selon le bilan quotidien publié vendredi par le ministère de la Santé. Ces chiffres portent à 545.226 le nombre de cas cumulés depuis février 2020, date de l'apparition de la pandémie dans le pays. Parmi ces cas, on dénombre un total de 7.856 décès et 532.988 guérisons. Pour ce qui est des cas toujours actifs, 112 patients sont hospitalisés, dont 57 sont admis aux soins intensifs. Le taux de positivité par rapport au nombre de tests de dépistage effectués ces quatorze derniers jours est, lui, de 1,5%, un chiffre en hausse par rapport aux dernières semaines.
Identifié d’abord en Inde, le variant Delta, beaucoup plus contagieux, est désormais présent dans au moins 85 pays, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette dernière avait annoncé que le coronavirus progressait de nouveau en Europe et mis en garde contre un risque de nouvelle vague de la pandémie portée par le variant Delta. L'OMS Europe s'attend à ce que le variant Delta devienne "dominant" d'ici août sur le continent.
Des cas signalés parmi le personnel vacciné
Peu avant l'annonce faite par Hamad Hassan, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad, avait prévenu que la situation dans le pays n'était "pas rassurante", alors qu'un relâchement dans le respect des mesures sanitaires se fait ressentir depuis des semaines. "La situation sur le plan du coronavirus au Liban n'est pas rassurante. Le nombre de cas hospitalisés commence à croître. Hier, le taux de positivité à l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth était de 4%. Il s'agit du taux le plus élevé depuis plusieurs semaines. Deux nouveaux cas ont été signalés parmi le personnel de santé bien que ces personnes aient reçu les deux doses de vaccin", a-t-il souligné. Le directeur a ensuite précisé que la majorité des cas positifs constatés dans son établissement concernent des jeunes non vaccinés. "Le variant Delta est-il arrivé ? Cela ne serait pas étonnant", avait estimé le médecin. Des inquiétudes qui n'ont pas tardé à se confirmer.
Firas Abiad a dans ce contexte déploré "la politique des portes ouvertes" que suit le Liban en crise, notamment à l'aéroport de Beyrouth, "afin de faire parvenir au pays (des dollars), au moment où l'économie en a grandement besoin". "Les mesures de précaution appliquées sont minimales", a-t-il constaté. "Vu les autres problèmes auxquels nous faisons face, les indicateurs de la pandémie de coronavirus peuvent ne pas paraître inquiétants pour beaucoup de personnes. Cela est une erreur. Quand ces chiffres augmenteront, il sera trop tard pour reprendre le contrôle; les vaccins, à eux seuls, ne nous sauveront pas. Le chemin de croix est long et dur", a averti M. Abiad.
Surveillance de l'aéroport
Alors que les cas venant de l'étranger augmentent par rapport aux derniers mois, le président de la République Michel Aoun a appelé à prendre les mesures nécessaires pour rétablir la situation à l'aéroport, suite aux plaintes concernant la forte affluence, notamment lors des contrôles PCR. Il a également été demandé aux ministres des Transports et de la Santé de prendre des dispositions pour "accélérer et faciliter" la procédure de tests de dépistage. Il est désormais interdit aux personnes ne disposant pas d'un titre de transport d'entrer dans les halls d'arrivée et de départ de l'AIB afin d'éviter la propagation du coronavirus.
Sur le plan de la vaccination, et dans le cadre de la campagne lancée en février, les derniers chiffres publiés vendredi par le ministère de la Santé indiquent que 20.5% des personnes éligibles ont reçu une première dose de vaccin, et 10.4% les deux nécessaires pour atteindre une immunité la plus complète possible avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou encore Sinopharm. Les personnes de 16 à 30 ans, inscrites sur la plateforme Covax avant le 14 février, seront désormais appelées à prendre rendez-vous pour une première administration de Pfizer au cours des prochains jours.
commentaires (4)
Plutôt que d’exposer encore et a nouveau le peuple libanais, comme s’il n’avait pas déjà assez de misère, et pour l’unique raison d’avoir des dollars frais, que chacun de ces voyous criminels, responsables de cette crise, rapatrie une partie de l’argent vole au peuple. Ce que vous pouvez être dégoûtant, je vous vomis tous, du plus haut au plus bas!
CW
17 h 30, le 03 juillet 2021