Les trois leaders druzes, Walid Joumblatt et ses rivaux proches du régime de Damas Talal Arslane et Wi’am Wahhab, ont scellé samedi une réconciliation politique, au terme de laquelle ils ont annoncé solennellement « la fin de la série d’incidents » entre certains de leurs partisans dans la région de la Montagne, au sud de Beyrouth. Ils ont ajouté que toute personne impliquée dans de tels accrochages sera remise à la justice « dans les quelques heures qui suivent ».
Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, celui du Parti démocratique libanais, Talal Arslane, et l’ancien ministre et chef du parti Tawhid, Wi’am Wahhab, se sont retrouvés samedi dans la demeure familiale de M. Arslane, à Khaldé, en présence de l’ancien ministre Ghazi Aridi. La rencontre était destinée à mettre un terme aux divergences au sein de la communauté druze, dans le principal but de préserver la stabilité de la Montagne et la cohésion de la communauté au moment où les tensions politiques vont crescendo dans le pays avec la persistance du blocage gouvernemental. Les trois se sont aussi entendus sur la répartition de la représentation druze dans les institutions publiques. Leur réunion a été cependant critiquée par l’ancien député Fayçal Daoud (Rachaya) qui, tout en admettant l’importance de ces retrouvailles, a reproché à MM. Joumblatt, Arslane et Wahhab d’avoir écarté d’« importantes figures représentatives politiques et religieuses » de ces assises.Le souci des trois de sauvegarder la stabilité de la Montagne et la cohésion de la communauté a transparu dans le communiqué conjoint qu’ils ont fait paraître au terme de leurs discussions. Ils ont ainsi estimé que la crise socio-économique actuelle, marquée par une dépréciation rapide de la livre libanaise, ainsi que les pénuries « nécessitent un très haut niveau de préparation et une action immédiate pour prendre des mesures permettant de contrôler la situation et éviter des catastrophes et autres tragédies ». « La porte d’entrée de tout cela est de former un nouveau gouvernement », alors qu’une nouvelle équipe doit être formée depuis près de onze mois, ont-ils plaidé dans un communiqué commun lu par M. Wahhab à l’issue de la rencontre. « Toutes les parties doivent agir » pour y parvenir, a déclaré le chef du Parti Tawhid, en réponse à la question d’un journaliste.
Sanctions sévères contre le port d’armes
Ils ont par ailleurs annoncé « la fin de la série d’incidents » entre leurs partisans respectifs dans la Montagne. Dans ce cadre, ils se sont engagés à « ne plus assurer une couverture politique à ceux qui compromettent la sécurité et la stabilité » de cette région et à laisser l’armée et les forces de sécurité y maintenir l’ordre et le « respect de la paix civile ». « Toutes les personnes recherchées pour leur implication dans de tels incidents seront remises à la justice dans les quelques heures qui suivent », a affirmé Wi’am Wahhab. De plus, « des sanctions sévères » seront prises contre toute personne qui porterait ou utiliserait une arme dans la région.Depuis 2018, plusieurs incidents sécuritaires sont venus tendre les relations entre les trois grandes figures politiques druzes et leurs partisans : l’incident de Choueifat en mai 2018 au lendemain des élections législatives, qui avait abouti à la mort d’un jeune partisan de Walid Joumblatt abattu par un homme affilié à Talal Arslane, la fusillade de Kabr Chmoun qui avait éclaté le 30 juin 2019 dans le caza de Aley et au cours de laquelle deux gardes du corps du ministre d’État pour les Affaires des déplacés Saleh Gharib, proche de Talal Arslane, avaient été tués, alors qu’un partisan du PSP était blessé. Il y a quelques semaines, des partisans de Wi’am Wahhab avaient attaqué au couteau des gens proches de Walid Joumblatt à Kfarhim.
MM. Joumblatt, Arslane et Wahhab ont en outre convenu d’œuvrer ensemble pour parvenir à des « accords concernant chaque question relative à l’organisation des affaires de la communauté druze », à commencer par l’élection d’un nouveau cheikh Akl.
Actuellement, et en raison de divergences politiques entre Walid Joumblatt et Talal Arslane, deux cheikh Akl sont en exercice : le cheikh Naïm Hassan, officiellement reconnu par l’État et bénéficiant du soutien joumblattiste, et le cheikh Nasreddine el-Gharib, proche du député Arslane.
Je regarde la photo, tout en lisant l'article, et une nausée me prend: c'est aujourd'hui, messeigneurs, que vous vous réveillez à ne plus cautionner les voyous que vous avez générés? Bonjour, les boiseries sculptées, les chandeliers de bronze (oude cuivre? ou d'or?) du haut desquels vous décidez qui cautionner, ou pas. Féodalistes qui en refusent le titre, vous n'avez rien à voir avec le peuple libanais d'aujourd'hui. Vous n'avez rien à voir avec les aspirations du peuple. Mais taisez-vous! De grâce, taisez-vous! kilkon, ya3ni kilkon. Messeigneurs, vous avez un pied dans la tombe, allez donc prendre votre retraite et humer la pàquerette, dans un Liban qui vous survivra... Laissez tomber la politique! Il y a aujourd'hui un sang neuf qui peut réformer, laissez-le faire.
16 h 53, le 29 juin 2021