Rechercher
Rechercher

Économie - Crise

L’effet domino de la pénurie de carburant s’intensifie

L’effet domino de la pénurie de carburant s’intensifie

Paysage désormais quotidien : de nombreuses stations-service ont « raccroché » leurs tuyaux durant le week-end dans plusieurs régions. Photo João Sousa

En chute libre depuis près de deux ans, en marge de la terrible crise socio-économique et financière que traverse le Liban, le taux dollar/livre a frôlé samedi le cap des 18 000 livres le dollar sur le marché parallèle, avant de se stabiliser hier autour de 17 500 LL. Le taux avait grimpé à un rythme affolant, après avoir atteint les 16 000 LL jeudi soir, créant une grande confusion parmi les Libanais, forçant certains commerces à fermer leurs portes et entraînant des manifestations parfois violentes dans certaines régions (lire par ailleurs).

Cette nouvelle baisse de la monnaie nationale a été enregistrée alors que le Premier ministre sortant, Hassane Diab, avait signé vendredi le décret autorisant la Banque du Liban à financer pour trois mois, sous forme de prêt à l’État et à partir de ses réserves obligatoires, le mécanisme de subventions dont bénéficient les importateurs de carburant depuis octobre 2019 au taux de 3 900 livres le dollar et non plus à celui de la parité officielle (1 507,5 LL). Si de nombreux détails sur la mise en œuvre de cette décision demeurent inconnus, il est toutefois sûr qu’elle aura un impact sur l’ensemble des prix sur le territoire libanais, à un moment où l’inflation bat déjà tous les records (+119,83 % en rythme annuel à fin mai).

Lire aussi

Subventions sur le carburant : le nouveau décret est signé, des zones d’ombre subsistent

Depuis plusieurs semaines, le Liban souffre d’une grave pénurie de carburant, qu’il s’agisse de l’essence pour les automobilistes, du fuel nécessaire pour alimenter les centrales électriques ou encore de mazout pour faire fonctionner les générateurs privés, sur fond de rationnement de l’électricité produite par Électricité du Liban.

Ainsi, samedi, l’Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban a annoncé un « rationnement sévère » de la distribution d’eau courante dans les régions du Metn, du Kesrouan et du Chouf, n’ayant reçu qu’un quart du carburant nécessaire à ses groupes électrogènes qui alimentent ses stations de distribution. De même, Électricité de Jbeil (EDJ), gestionnaire de plusieurs générateurs privés fournissant du courant dans le caza éponyme, a réitéré samedi son appel aux abonnés d’effectuer un « autorationnement » et de réduire leur consommation de « 3 à 6 ampères » maximum. Ces annonces ont succédé à celles des supermarchés et des boulangeries qui avaient exprimé leur crainte vendredi de devoir fermer leurs portes, ainsi qu’à l’avertissement de certains propriétaires de générateurs privés dans la région de la Békaa de la mise à l’arrêt de leurs groupes électrogènes le 1er juillet par manque de fuel et en raison de la hausse des prix. De son côté, la direction générale du pétrole (DG) au sein du ministère de l’Énergie et de l’Eau a affirmé samedi n’avoir reçu aucune demande d’autorisation d’importation de pétrole en provenance d’Iran, quelques heures après une annonce faite par l’ambassade d’Iran à Beyrouth concernant « l’arrivée de tankers iraniens » au Liban. La DG a également annoncé samedi que les stations-service qui fermeraient sans avoir écoulé leurs stocks, dans l’attente d’une hausse des prix, seraient « interdites d’approvisionnement ». L’annonce intervenait à la suite d’un démenti de la part du porte-parole du syndicat des propriétaires de stations-service, Georges Brax, qui a réfuté toute décision de fermer les stations dans l’attente du nouveau barème tarifaire des hydrocarbures, attendu mercredi au plus tard par la direction du pétrole. De nombreuses stations-service étaient néanmoins fermées durant le week-end dans plusieurs régions. Georges Brax a également précisé que « six navires attendent leur autorisation de déchargement » dans les eaux territoriales et a appelé la direction du pétrole à « publier le barème avant mercredi afin de soulager les souffrances des citoyens ».

En chute libre depuis près de deux ans, en marge de la terrible crise socio-économique et financière que traverse le Liban, le taux dollar/livre a frôlé samedi le cap des 18 000 livres le dollar sur le marché parallèle, avant de se stabiliser hier autour de 17 500 LL. Le taux avait grimpé à un rythme affolant, après avoir atteint les 16 000 LL jeudi soir, créant une...

commentaires (2)

DE CHARYBDE EN SCYLLA. ET LE PAYS EST POUSSE VERS LE FOND DE L,ABYSSE.

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 04, le 28 juin 2021

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • DE CHARYBDE EN SCYLLA. ET LE PAYS EST POUSSE VERS LE FOND DE L,ABYSSE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 04, le 28 juin 2021

  • j'adore entendre ou lire des "dirigeants" syndicaux s"insurger" contre ceux ci ou ceux ceux la, refuter tels ou tels autres accusations contre des parties membres /ou pas de leur syndicat. a croire que nous vivons dans LE PAYS OU LOIS ET REGLEMENTS EN VIGUEUR sont appliques avec le serieux qu'il faut.

    Gaby SIOUFI

    11 h 08, le 28 juin 2021

Retour en haut