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Économie - Le chiffre de la semaine

Le Liban 169e sur 174 dans le classement risque pays

Le Liban 169e sur 174 dans le classement risque pays

C’est le rang du Liban au dernier classement trimestriel du magazine britannique Euromoney sur le risque pays de 174 États retenus dans le monde et récemment relayé par le Lebanon This Week de Byblos Bank. La notion de risque pays regroupe une palette de facteurs politiques, économiques et sociaux dans un pays donné, influant sur le niveau de risque qui pèse sur les opérations réalisées avec des agents sur place.

Le Liban perd deux places dans cette édition par rapport au trimestre précédent et 6 en glissement annuel, poursuivant ainsi une longue descente aux enfers entamée en 2018 et que les événements survenus en 2020 ont contribué à accélérer : le développement de la crise économique et financière, la double explosion qui a ravagé de nombreux quartiers de Beyrouth et son port le 4 août dernier, sans oublier les répercussions de la pandémie de Covid-19. Au dernier trimestre de 2020, le pays avait ainsi perdu pas moins de 40 places comparé à la même période un an plus tôt.

Le classement du Liban au niveau mondial ne lui a pas logiquement permis d’améliorer son rang régional. Le pays reste en effet 16e sur 18 pays de la zone MENA, derrière des pays comme l’Irak ou la Libye. Seuls deux pays en conflit, le Yémen et la Syrie, sont moins bien lotis. Le trio de tête de ce classement est composé des Émirats arabes unis, du Qatar et du Koweït. L’étude du magazine Euromoney évalue le risque individuel de chaque pays en prenant en compte six indicateurs qui sont : les risques politiques (35 %), la performance économique (35 %), l’accès aux financements des banques et marchés de capitaux (10 %), la dette (10 %) et une évaluation structurelle (10 %). Les notes sont attribuées sur une échelle allant de 0 à 100 (le meilleur score).

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La perte de terrain du Liban au classement mondial est corrélée à la baisse de sa note globale, 18,22 points à fin mars, contre 19,93 points à fin janvier et 24,05 points comparé au premier trimestre 2020. Une nouvelle contre-performance qui maintient le pays à bonne distance de la moyenne mondiale de 48,67 points ou encore des 41,43 points de la zone MENA, qui lui est resté à peu près stable par rapport à son niveau de fin décembre.

Les scores du Liban au niveau des sous-indices sont tout aussi bas, avec 5,46 points pour celui mesurant les risques politiques (170e mondial et 16e régional) ; 5,1 points pour la performance économique (167e et 16e) ; 3,71 points pour l’évaluation structurelle (136e et 12e) ; 1,82 point pour l’accès aux marchés internationaux de capitaux (151e et 15e) ; et enfin 2,12 points pour la dette (168e et 17e), sur laquelle le pays est en défaut partiel depuis mars 2020.

Le pays s’enfonce depuis l’été 2019 dans une crise sans précédent dans son histoire récente et qui serait pour la Banque mondiale « probablement l’une des dix, voire l’une des trois pires crises que le monde a connues depuis le milieu du XIXe siècle », selon les termes employés dans son dernier rapport sur le Liban publié début juin.


C’est le rang du Liban au dernier classement trimestriel du magazine britannique Euromoney sur le risque pays de 174 États retenus dans le monde et récemment relayé par le Lebanon This Week de Byblos Bank. La notion de risque pays regroupe une palette de facteurs politiques, économiques et sociaux dans un pays donné, influant sur le niveau de risque qui pèse sur les opérations...

commentaires (2)

Et jusqu'à quand ?

Eleni Caridopoulou

18 h 52, le 28 juin 2021

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Commentaires (2)

  • Et jusqu'à quand ?

    Eleni Caridopoulou

    18 h 52, le 28 juin 2021

  • FALLAIT ETRE LE 174EME.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 30, le 28 juin 2021

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