Décidément, il est des cerveaux définitivement calcifiés.
Comment peut-on encore, au terme de près d’un demi-siècle de déconfiture persistante du Liban, continuer à frétiller et entrer en transe à chaque fois qu’un gougnafier de la politique décide de se poser en référence absolue de sa communauté, ou bien pire, du pays tout entier ?
Pourtant, on les a tous essayés, nos guignols maison. Chaque quelque temps, nous tombait sur le caberlot un excité qui nous jouait les Libertador, répandait la béchamel dans le landerneau, avant de disparaître dans le clafoutis de la mémoire. Et à chaque fois, on avait droit à un chef énervé faisant sa crise le doigt en l’air, et donnant des leçons à la valetaille prosternée, frémissant de chair de volaille.
On a voulu jadis nous libérer des Palestiniens, c’est raté ! On ne compte plus les glandus qui poussent aujourd’hui encore des cris d’orfraie contre l’implantation, pendant que les campeurs de l’OLP s’apprêtent à enjamber allégrement les deux tiers de siècle de leur auguste présence. Les réfugiés syriens ?
Bernique aussi ! Plus les mongénéralolâtres de la Aounie s’agitent, plus la greffe s’annonce durable.
Restait les Israéliens. On s’en est bien débarrassés en 2000, en partie grâce au Sayyed Barbu, mais c’était l’époque où il achevait sa puberté et était un brin rigolo. Depuis qu’il a vieilli, il devient vachement mégalo, le poulain d’Allah. En plus de sa fixette pathologique sur Israël et les États-Unis, il ratisse large désormais et étend sa gloutonnerie à la Syrie, à l’Irak, au Yémen et jusqu’à Bahreïn… en attendant un jour peut-être Monaco, la Micronésie et les îles Caïmans. La persévérance est la noblesse de l’obstination.
Il n’en fallait pas plus en tout cas pour que le Gendre de la République ne l’intronise arbitre suprême de sa bisbille avec le Mollasson de la Futuroscopie. Avec force circonlocutions et en toute obséquiosité, s’il vous plaît. Normal, plus on a la trouille, plus on est poli. Qu’est-ce qu’il va s’emmerder celui-là, le jour où il n’aura plus d’ennemis…
Quant à l’autre benêt, toujours aussi ramolli et pusillanime, il voit s’évaporer devant ses yeux ternes un Sérail nommé désir. Si jamais il devait se récuser un jour, il clôturerait en beauté une carrière en capilotade sous le thème « Je suis venu, j’ai vu, j’ai reculu »…
Mais tout cela n’est qu’un « point de détail de l’histoire », comme disait un borgne français célèbre. Restez tous comme vous êtes, et surtout ne bougez plus !
Finalement, le Liban tel qu’il est, ce n’est pas plus mal que si c’était pire… si l’encore pire pouvait exister.
gabynasr@lorientlejour.com
Pourtant, on les a tous essayés, nos...
commentaires (6)
On nous dit que Jesus parlait en métaphores,mais elles étaient d'inspiration divine !Vos Splendides Elucubrations, de quelles Origines sont-elles??
Samir ZIADE
09 h 01, le 27 juin 2021