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Société - Justice

Saydet el-Jabal demande aux cinq Grands de financer le TSL

L’arrêt du fonctionnement du tribunal constitue un « permis de tuer » pour les auteurs des assassinats politiques, assure le rassemblement.

Saydet el-Jabal demande aux cinq Grands de financer le TSL

La réunion hier de Saydet el-Jabal : Saad Kiwan, Farès Souhaid et Marwan Hamadé (g à d). Photo ANI

Le rassemblement de Saydet el-Jabal a appelé hier les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU à trouver un financement d’urgence au Tribunal spécial pour le Liban (TSL), estimant que l’arrêt du fonctionnement de cette instance constitue un « permis de tuer » pour les auteurs des assassinats politiques au Liban.

Lors d’une conférence de presse à Beyrouth à l’issue d’une réunion à laquelle participaient plusieurs personnalités souverainistes, dont l’ancien député Marwan Hamadé, le rassemblement a fustigé l’arrêt du financement du TSL.

« Nous exhortons les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité, qui ont cautionné la mise en place du TSL, d’assumer leurs responsabilités et d’agir immédiatement pour assurer le financement nécessaire du tribunal, afin de préserver la justice, la stabilité et la paix civile au Liban », a affirmé un communiqué du Rassemblement, à l’issue de sa réunion hebdomadaire. Il a estimé que l’arrêt de la mission du TSL encourageait les auteurs des assassinats à poursuivre leur action malfaisante et leur délivrait « un permis de tuer ». Et le communiqué de souligner que les assassinats politiques au Liban ne s’étaient pas interrompus comme en témoignent « le meurtre de Lokman Slim, de Mounir Abou Rjeily et de Joe Bejjani, qui semblent étroitement liés » à l’explosion du port, dont le déroulement de l’enquête a illustré l’incapacité de la justice libanaise à conduire une enquête de façon autonome.

À l’issue de la réunion, le député démissionnaire et ancien ministre Marwan Hamadé a affirmé que le point de vue du rassemblement est partagé par de nombreux Libanais de tous horizons communautaires et politiques.

« La réunion de Saydet el-Jabal reflète un courant de pensée transcommunautaire et débordant les frontières des partis. C’est l’avis unanime des Libanais qui s’y exprime sur deux actualités : l’affichage par Gebran Bassil de sa dhimmitude et de sa soumission au véritable président du Liban, Hassan Nasrallah, et la tentative d’enterrement du Tribunal international et l’effort d’élimination de toute justice dans la région. »

« La réponse à ces deux points doit être nationale, a enchaîné M. Hamadé. La question ne concerne pas que les chrétiens entre eux ni n’est limitée à l’assassinat de Rafic Hariri (…). En écoutant la veuve de Joe Bejjani évoquer une plainte contre inconnu dans l’affaire de l’assassinat de son mari, j’ai réalisé qu’au Liban, il existe un problème essentiel qui est à la racine des autres problèmes, c’est l’absence de la justice et l’absence de l’État, l’abolition de la souveraineté, de l’indépendance et du système démocratique libre (…) dans un effort pour consacrer l’hégémonie, voire la suprématie de l’alliance des minorités sur le vivre-ensemble à l’intérieur des frontières du Grand Liban. »

M. Hamadé, note-t-on, se réfère à une phrase prononcée par la veuve de Joe Bejjani alors qu’on éloignait d’elle les micros et dans laquelle elle disait, en substance, que la justice a caché sa peur de la vérité derrière une plainte contre inconnu.

Mis en place en 2009 après une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU pour juger les personnes accusées de l’attentat à Beyrouth qui avait coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et à 21 autres personnes en 2005, le TSL a fait savoir qu’il risquait de disparaître d’ici à fin juillet sans pouvoir mener à bien son mandat, en raison de graves difficultés financières liées à la pandémie et à la crise économique au Liban. En août 2020, le TSL avait reconnu Salim Ayache, présumé membre du Hezbollah, coupable dans l’attentat ayant tué Rafic Hariri. Un nouveau procès de M. Ayache devait s’ouvrir incessamment concernant trois attentats ayant visé l’ancien chef du Parti communiste libanais, Georges Haoui, tué le 21 juin 2005, l’ex-ministre Marwan Hamadé, blessé le 1er octobre 2004, et l’ex-ministre de la Défense Élias Murr, blessé le 12 juillet 2005.Le Premier ministre sortant, Hassane Diab, avait lui-même relancé le secrétaire général de l’ ONU, Antonio Guterres, et l’avait appelé à déployer des efforts pour trouver de nouvelles sources de financement au TSL, tributaire des contributions volontaires des pays donateurs à hauteur de 51 % de son budget, les 49 % restants étant financés par le Liban.

Le rassemblement de Saydet el-Jabal a appelé hier les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU à trouver un financement d’urgence au Tribunal spécial pour le Liban (TSL), estimant que l’arrêt du fonctionnement de cette instance constitue un « permis de tuer » pour les auteurs des assassinats politiques au Liban.Lors d’une conférence de presse à...

commentaires (1)

les des etaient fausses des le depart-tel que presente a l'origine aux Libanais . la verite est que le TSL etait limite a accuser & juger des individus seulement-pas de pays ni meme d'organisations politiques- les centaines de milllions payes par l'argent du peuple pour voir accuses des hommes de basses oeuvres ? ASSEZ. FINITO.

Gaby SIOUFI

10 h 47, le 22 juin 2021

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Commentaires (1)

  • les des etaient fausses des le depart-tel que presente a l'origine aux Libanais . la verite est que le TSL etait limite a accuser & juger des individus seulement-pas de pays ni meme d'organisations politiques- les centaines de milllions payes par l'argent du peuple pour voir accuses des hommes de basses oeuvres ? ASSEZ. FINITO.

    Gaby SIOUFI

    10 h 47, le 22 juin 2021

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