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Lifestyle - Architecture

L’AUB investit la 17e Biennale d’architecture de Venise

Conçu par Sandra Frem et Boulos Douaihy, Beirut Shifting Grounds s’expose à la section Co-Habitats, « stations de recherche » développées par les chercheurs des universités du monde entier.

L’AUB investit la 17e Biennale d’architecture de Venise

Le projet Beirut Shifting Grounds, présenté hors compétition dans le cadre des Co-Habitats, « stations de recherche ». Photo DR

Sur le thème initié par Hachem Sarkis, commissaire de la 17e Biennale d’architecture de Venise Comment allons-nous vivre ensemble ?, le projet Beirut Shifting Grounds est présenté hors compétition dans le cadre des Co-Habitats « stations de recherche » développées par des chercheurs universitaires. Pour leur part, les deux architectes Sandra Frem (Université américaine de Beyrouth) et Boulos Douaihy se sont penchés sur les différentes manières de récupérer les zones sinistrées par la double explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020.

« Les terrains vacants, les structures et les espaces ouverts existants deviennent disponibles pour une appropriation collective. Ces zones avantagées par des infrastructures – eau, électricité – pourraient être exploitées pour soutenir les activités et les échanges collectifs, comme des cuisines communales, des marchés ou autres, selon les besoins de la population », notent Frem et Douaihy.

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Leur projet est illustré par une installation à deux volumes superposés. Le premier comprend trois vidéos projetant respectivement les thématiques urbaine, architecturale et temporelle. Le second volume présente le titre du projet et la chronologie de la transformation de Beyrouth de 2000 à 2020, ainsi que des codes QR destinés à être scannés pour accéder aux films. Ces derniers explorent trois pratiques, chacune à une échelle/thématique spécifique : l’improvisation, la récupération et la production.

Le projet Beirut Shifting Grounds, présenté hors compétition dans le cadre des Co-Habitats, « stations de recherche ». Photo DR

Tout d’abord, la thématique humaine, qui sévit dans la rue. Elle présente quatre courts-métrages qui illustrent l’acte d’« être » dans le domaine public beyrouthin à travers des conditions changeantes : privatisation, révolution et activisme postexplosion. La thématique urbaine projette les transitions de sept quartiers de Beyrouth et leur transformation urbaine. Cet objectif retrace les improvisations menées par les réseaux de solidarité suite à l’explosion.

La thématique de l’architecture montre l’environnement bâti de Beyrouth à travers des bâtiments spécifiques ; coupes et sections réfléchissant un faisceau sur les modes spatiaux de production qui ont façonné le sol de Beyrouth jusqu’à l’explosion du port, et appelant à de nouveaux modes de production collective au milieu de la reconstruction postexplosion.

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Quant à la thématique temporelle (la remise en état), elle met l’accent sur l’aménagement de l’espace urbain pour accueillir l’expression publique à travers un time-lapse de la place des Martyrs, ses activités et sa capacité à se réinventer à travers les différentes périodes. « L’ensemble des quatre thématiques soulèvent une spéculation sur l’architecture du sol et sa propension à soutenir l’appropriation collective », déclarent les deux architectes.

Ajoutant que « la Biennale est motivée par de nouveaux types de problèmes que le monde pose devant l’architecture. Mais elle s’inspire également de l’activisme émergent des jeunes architectes et des révisions radicales avancées par la profession pour relever ces défis, en proposant des alternatives ». Sandra Frem et Boulos Douaihy ont mené leur projet en collaboration avec les deux professeurs d’architecture à l’Université américaine de Beyrouth Carla Aramouny (thématique temporelle), Rana Haddad (thématique humaine), le maître de conférence Nicolas Fayad, Joanne Hayek, avec la collaboration d'Ahmad Noureddine, et avec le soutien de Nayla al-Akl, doyenne associée aux affaires étudiantes à l’AUB.


Beirut Shifting Grounds peut se visiter en mode virtuel sur le site web. www.beirutshiftinggrounds.com  pendant la Biennale qui s’étend jusqu’au 21 novembre prochain.

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