Au Giardini della Marinaressa, à quelques minutes à pied des pavillons de la Biennale de Venise, les artistes multidisciplinaires Tara et Tessa Sakhi ont accroché plus de 2 000 lettres en provenance de Beyrouth.
Les Libanais qui ont répondu à l’appel des sœurs Sakhi ont tenu à partager leurs pensées, leurs mots, leurs cris d’amour ou de détresse. Sur un mur de 6 mètres linéaires, un dialogue pédestre s’est engagé entre les visiteurs et les auteurs de ces lettres, qu’ils soient poètes, prosateurs, pamphlétaires ou barbouilleurs. Que l’écrit soit anonyme ou signé, ce sont des inconnus du monde entier qui se penchent depuis le 22 mai sur ces petites sacoches cousues main par des artisanes et données par Irthi Contemporary Conseil de l’artisanat, et qui contiennent les lettres ainsi que des graines.
Le visiteur peut sélectionner la lettre qui lui parle le plus et la faire sienne. Petit à petit, le Mur des pensées (The Wall of Thougts) se dénudera. Seule la structure demeurera. À travers les voix des Libanais qui seront entendues, lues et transmises, c’est tout le patrimoine du pays du Cèdre qui sera préservé et un dialogue pérenne qui s’engage. Dans la pochette, avec la lettre, les graines de plantes qui s’y trouvent sont symbole de renaissance. La renaissance de Beyrouth.
L’installation est réalisée pour engager une communication et sensibiliser les gens. Par ailleurs, des donations pourront être faites à un certain nombre d’ONG comme Bank to School Initiative/arcenciel, Beirut Heritage Initiative, Beb w Shebbek ou Salam Beirut…
Les Libanais qui ont répondu...