La dernière castagne israélo-palestinienne est venue à point nommé pour les faux-culs d’ici, qui se sont pris soudain à frétiller pour Gaza et ont commencé à tirer des plans sur la comète, espérant une rallonge inattendue de leur gesticulation éolienne.
C’est connu, les Libanais qui vagissent sous l’effet de l’effondrement économique, des pénuries en tout genre, des crises à tiroirs, ces orphelins de l’abondance dont on ne leur a laissé que les cornes, ces Libanais-là, il leur tarde vraiment de libérer tout de suite la Palestine. Faut dire que Gamal Abdel Nasser, paix à son âme, a fait école durable. Depuis qu’il a inventé le concept de victoire politique après une dérouillée militaire, on ne compte plus les chefs arabes qui empilent les triomphes après avoir mordu la poussière.
Dernier en date de ces champions par effort d’imagination : Ismaïl Haniyé. Il vient tout juste de crier victoire avec force cymbales et trompettes sur les ruines fumantes d’un territoire exsangue, au prix de 250 morts, dont 65 enfants et 80 de ses spadassins, ainsi que la destruction de la quasi-totalité des infrastructures de l’enclave palestinienne. Si telle est pour lui l’image de la victoire, on n’ose même pas penser à sa définition de la défaite… D’ailleurs, à partir de quel chiffre la défaite pour lui se mesure-t-elle ?
Appelé Mad Max par ses groupies, l’homme est un poème à lui tout seul. Arrivé au pouvoir à Gaza par les urnes il y a une bonne quinzaine d’années, il feint d’oublier qu’en fait les Palestiniens avaient voté avec leurs pieds pour se débarrasser du Fateh et de ses comiques troupiers, corrompus jusqu’au trognon. Ismaïl, lui, pense que c’est un feu vert pour emmener brouter son peuple dans les tendres prairies de la bombinothérapie sanglante, et débiter à la scie la vieille langue de bois bouffonne des années 50 : les Juifs à la mer et Palestine vaincra ! Résultat : les Hébreux disjonctés reprennent leurs assassinats à domicile et à deux missiles, pendant que lui et son copain Khaled Mechaal, un autre demi-dieu exotique du Hamas, fanfaronnent sous les palmiers de Doha, loin des femmes et des enfants réduits en charpie...
Pas fou, le patron du Parti barbu d’ici n’a pas pipé mot pendant toute la durée des combats, se contentant de haranguer les Gazaouis à distance, sans oublier tout de même de les encourager à aller au casse-pipe. Chat échaudé craint l’eau froide, surtout quand depuis 2006 il n’a plus vu briller le soleil, le pauvre.
Islamiste, c’est un métier !
gabynasr@lorientlejour.com
commentaires (7)
LES ÉOLIENNES C’EST UNE GESTICULATION OU UN DÉBAT POLITIQUE ? DANS TOUS LES CAS C’EST UNE DES ÉNERGIES DU PROGRÈS . PATIENCE
aliosha
10 h 53, le 01 juin 2021