La baisse de la mortalité se confirme, 450 nouveaux cas en 24h

Alors que les efforts pour accélérer la campagne de vaccination s'intensifient, le Liban, qui poursuit son déconfinement, a enregistré six décès et 450 nouveaux cas de coronavirus durant les dernières 24 heures, selon le rapport publié vendredi soir par le ministère de la Santé. Les statistiques enregistrées tout au long de cette semaine semblent confirmer une baisse de la mortalité, avec moins de dix décès quotidiens enregistrés au cours des trois derniers jours.

Ce bilan porte à 537.887 le nombre cumulé des cas enregistrés depuis février 2020, au nombre desquels figurent 7.664 décès et un total de 507.424 personnes guéries. Parmi les cas toujours actifs, on dénombre 472 patients hospitalisés, dont 251 en soins intensifs. Le taux de positivité par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 4,4 %.

Jeudi, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, avait annoncé que "le plan visant à étendre la vaccination, verticalement et horizontalement, pour inclure (...) les institutions et administrations publiques ainsi que certains secteurs productifs a débuté".
Au total, 420.619 personnes ont reçu une première dose et 217.285 les deux doses depuis le début de la campagne de vaccination, à la mi-février. Cela représente respectivement 8,8 % et 4,6 % de la population éligible, selon les chiffres du ministère. Pour accélérer le processus, la Commission exécutive libanaise pour la vaccination avait annoncé lundi que de nouvelles tranches d'âge pouvaient désormais se faire vacciner contre le coronavirus, précisant que les personnes de plus de 40 ans pouvaient recevoir des doses du vaccin AstraZeneca sans rendez-vous. La vaccination avec le produit de Pfizer/BioNTech a par ailleurs été rendue accessible, depuis le début de la semaine, aux personnes entre 55 et 59 ans, souffrant de maladies chroniques et déjà inscrites sur la plateforme, après avoir pris rendez-vous.

"Le chemin vers le salut"
En juin "plus d’un million de doses des vaccins Pfizer et AstraZeneca" sont attendues, comme l’a affirmé à L’Orient-Le Jour Mohammad Haïdar, conseiller du ministre sortant de la Santé. S’ajouteront 750 000 doses qu’importera le ministère pour le compte du secteur privé, principalement les universités.

Commentant la campagne de vaccination, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le docteur Firas Abiad, a rappelé que le vaccin "permet de réduire le risque d'attraper le coronavirus, avec ou sans symptômes, ce qui réduit le nombre de contaminateurs au sein de la société". "Et même si dans certains rares cas, une personne vaccinée attrape le coronavirus, des études ont montré que le risque de transmission du virus à d'autres personnes est moins élevé grâce au vaccin (...)", a joute le Dr Abiad. Pour lui, l'arrivée de vaccins est "une chose prometteuse". Mais il met en garde contre "l'hésitation de certains à se faire vacciner", affirmant qu'ils représentent 33% des adultes dans le monde. Mais le directeur de l'hôpital se veut confiant : "le chemin vers le salut et le retour à une vie normale est désormais plus clair".

Dans ce contexte, le Liban poursuit son déconfinement, avec une étape supplémentaire dans le sens de l'allègement des restrictions en place. La commission nationale chargée du suivi de la lutte contre le coronavirus s'est ainsi réunie jeudi et a émis une série de recommandations, comme la réouverture des salles de cinéma et les théâtres jusqu'à 23h, la prolongation des heures d'ouverture des salles fermées dans les restaurants jusqu'à 23, ou encore la tenue de tous types d'événements sociaux (mariages, conférences, expositions, etc.) dans des espaces ouverts. A contrario, la commission a préconisé le report de toutes les élections syndicales pour quatre semaines, et a durci les mesures sanitaires à l'encontre des passagers arrivant à Beyrouth en provenance du Brésil, où circule un inquiétant variant du coronavirus.