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Campus - CONCOURS

Avec leur film « Beirut Will Rise », des élèves honorent Beyrouth à l’international

Documentant le métier d’ingénieur civil spécialisé dans la reconstruction du patrimoine architectural libanais, un groupe d’élèves du Collège des Saints-Cœurs-Aïn Najm figure parmi les finalistes d’un concours international sur l’orientation professionnelle des jeunes. 

Avec leur film « Beirut Will Rise », des élèves honorent Beyrouth à l’international

À travers leur court-métrage, les lycéens libanais ont voulu partager leur souhait de voir Beyrouth renaître de ses cendres et montrer la résilience et la persévérance des Libanais. Photo Nadim Chidiac

Organisé sous le haut patronage des ministères français de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et celui du Travail, « Je filme le métier qui me plaît » est le premier concours international en ligne sur les métiers et les formations. Organisé dans le cadre de ParcoursMétiers Awards-2021, il invite élèves et étudiants de différents horizons à réaliser, en équipe, une vidéo de 3 minutes maximum sur un métier qui les intéresse. Parmi 709 films sélectionnés et 84 621 jeunes participants pour cette 14e saison du concours, Beirut Will Rise, réalisé par un groupe d’élèves libanais du Collège des Saints-Cœurs-Aïn Najm, figure parmi les vidéos qui se sont distinguées. Le film a en effet dépassé les 4 000 vues. Réalisé par Maria Rita Kodeih, Jenny Élia, Peter Ouwayda, Joy Samia et Élie Chaaya, élèves en classe de première au Collège des Saints-Cœurs-Aïn Najm, et porté par le collège, à l’initiative de sa directrice sœur Nawal Akiki, en collaboration avec l’association arcenciel, le film, présenté dans la catégorie « patrimoine », met en lumière le métier d’ingénieur civil spécialisé dans la rénovation. « Avec les élèves, nous avons décidé de choisir un métier qui est impliqué dans la reconstruction du port, de la Quarantaine et de Mar Mikhaël », explique Karla Sfeir, responsable du service d’orientation et d’information au Collège des Saints-Cœurs-Aïn Najm et coresponsable de l’équipe d’élèves avec sa collègue, Nada Sacre, responsable des classes de seconde et de première, filière du bac libanais.

Faire renaître Beyrouth

Interrompant brusquement la mythique chanson Li Beyrouth de Feyrouz, fond sonore du plan d’introduction, le film démarre avec l’explosion au port de Beyrouth, illustrée par l’une des vidéos des déflagrations qui ont circulé sur les réseaux sociaux. « En tant que Libanais, la tragédie du 4 août est restée gravée dans nos cœurs et nos mémoires. C’est une expérience traumatisante que nous continuons de vivre », affirme Jenny Élia. Le film enchaîne sur la phrase « Beirut will rise » inscrite sur un muret, puis sur un champ de boutons d’or, avec en arrière-plan l’image du port dévasté. Des séquences symboliques pour ce groupe d’élèves de première, qui ont voulu montrer, selon Jenny Élia, leur souhait de « faire renaître Beyrouth de ses cendres », incarnant la résilience et la persévérance libanaises. « Ces deux facultés nous guident et nous encouragent à ne jamais abandonner notre pays. La résilience est fortement exprimée à travers le dévouement et les efforts consciencieux des ingénieurs civils qui se sont attelés à leur tâche avec passion », poursuit la jeune fille. Au cours du film, les élèves ont interviewé deux ingénieurs civils d’arcenciel, travaillant sur le chantier de la reconstruction. Ils ont ainsi mis en évidence le rôle que joue cette ONG dans la restauration et la préservation du patrimoine architectural libanais, notamment après la double explosion au port de Beyrouth, contribuant à sauver, par là même, son identité. « Les maisons traditionnelles de Beyrouth racontent une histoire et possèdent toutes une mémoire », observe Maria Rita Kodeih. « Non seulement nous voulons transmettre l’idée de la sauvegarde du patrimoine libanais et de la mémoire du pays, mais aussi diffuser un message d’espoir », poursuit-elle. Il s’agit, affirme sa camarade Joy Samia, « d’envoyer un message au monde : Beyrouth se relèvera ». Les lycéens appellent également, à travers le film, à ne pas oublier le drame ni les victimes, sans toutefois « susciter la pitié », souligne Jenny Élia. « Ce n’est pas une image émotionnelle amplifiée qu’on a représentée dans la vidéo, mais une image exacte de ce que nous vivons », explique-t-elle.

Des vidéos disponibles en ligne jusqu’au 1er juin

Alors que les responsables du groupe se sont chargés de coordonner avec arcenciel et ses ingénieurs civils, et d’organiser les journées de tournage, ce sont les élèves eux-mêmes qui se sont entièrement occupés de la réalisation du film : de la préparation du contenu, du scénario et des interviews aux prises de vues, montage de la vidéo et communication. Ils ont pu compter sur l’aide de Nadim Chidiac, un ancien du collège devenu professionnel dans le domaine de l’audiovisuel. Travaillant dans des conditions difficiles du fait de la pandémie de Covid-19, il n’était pas facile pour ces élèves de se rendre sur les lieux de tournage ou de suivre le plan établi initialement. « Quand on devait débuter le tournage, le pays était confiné, puis quand on a commencé à filmer, l’ingénieur qu’on devait interviewer a attrapé le Covid. On était en retard pour les délais, mais nous sommes des Libanais, et les Libanais sont connus pour leur résilience », assure Joy Samia. Sa camarade Jenny Élia le confirme : « Paradoxalement, nous étions plus que jamais décidés à donner le meilleur de nous-mêmes, à cause de la situation du pays. »

Au-delà de l’idée du film et de son message, il était essentiel pour l’école et ses jeunes de participer à ce concours. C’est une occasion de découvrir non seulement le métier qu’ils ont choisi pour leur film ainsi que le domaine de l’audiovisuel, mais aussi les autres vidéos réalisées par des jeunes comme eux, un peu partout dans le monde, et disponibles sur la plateforme ParcoursMetiers.tv, du 9 avril au 1er juin. « Cette compétition fait partie de leur orientation », affirme Karla Sfeir. En l’absence de stages sur le terrain et de journées d’orientation sur les campus universitaires, à cause des restrictions dues à la pandémie, la plateforme permet en effet aux lycéens de découvrir divers métiers, et peut-être choisir leur voie parmi les 400 professions qui y sont présentées.

La cérémonie officielle du concours « Je filme le métier qui me plaît 2021 » sera retransmise en ligne, sur ParcoursMetiers.tv et sa chaîne YouTube, depuis le Grand Rex Paris, le 31 mai. Nommé Claps, un trophée sera attribué aux lauréats, dans chaque catégorie, après délibération du jury, présidé par l’acteur Jean Reno.

Pour visionner la vidéo Beirut Will Rise cliquez sur ce lien :

https://www.parcoursmetiers.tv/video/12390-beirut-will-rise



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