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Société - Coronavirus au Liban

Trente-cinq décès enregistrés en 24h, les hôpitaux publics "surchargés"

"Environ 20% des Libanais sont immunisés contre le virus", affirme Hamad Hassan.

Trente-cinq décès enregistrés en 24h, les hôpitaux publics

Un “mousaharati” portant un masque sanitaire s'apprête à réveiller les musulmans avant l'aube pour le repas du “souhour” à Saïda, au Liban. Photo Mahmoud Zayyat/AFP

Au premier jour du mois de ramadan, le Liban a enregistré 35 décès et 1.985 nouveaux cas de coronavirus au cours des dernières 24 heures, selon le bilan officiel publié mardi soir par le ministère de la Santé. Ces chiffres portent à 499.839 le nombre cumulé des cas enregistrés depuis février 2020, au nombre desquels figurent 6.738 décès et 411.710 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 1.915 patients sont hospitalisés, dont 844 en soins intensifs. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 15,1%, un chiffre qui continue de baisser.

Seconde dose retardée pour le Pfizer

Sur le plan de la vaccination, le ministre libanais sortant de la Santé Hamad Hassan a annoncé mardi que l'administration de la seconde dose du vaccin Pfizer/BioNTech sera retardée jusqu'à six semaines après la première, au lieu de trois précédemment, pour augmenter le nombre de personnes vaccinées au Liban. "Cela réduit également les symptômes enregistrés chez nombre de personnes après l'administration de la seconde dose", a-t-il affirmé, dans un entretien accordé à la chaîne télévisée OTV.

Le Liban a déjà réceptionné un total de 343.980 doses du vaccin Pfizer/BioNTech contre le coronavirus. Il devrait recevoir un million et demi de doses dans les trois prochains mois, d'après le président du comité national en charge de la campagne de vaccination, le Dr Abdel Rahman el-Bizri. Le ministère a annoncé que depuis le début de la campagne mi-février, plus de 200.000 personnes avaient reçu leur première dose de vaccin et plus de 100.000 d'entre elles se sont vues administrer la seconde.

Au sujet du vaccin AstraZeneca qui suscite nombre de controverses, notamment en Europe, suite à des cas de thrombose post-vaccination, le ministre a assuré que "plus de 11.000 personnes ont déjà été vaccinées sans effets secondaires". "Les personnes qui, dans le cadre de la campagne nationale, devraient recevoir le vaccin AstraZeneca mais qui n'en veulent pas devront attendre le mois de juillet pour obtenir un autre vaccin", a-t-il ajouté, alors que de nombreuses personnes ne se sont pas présentées au rendez-vous fixé par le ministère de la Santé pour recevoir ce vaccin de crainte de complications.

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"Environ 20% des Libanais sont immunisés contre le virus, soit parce qu'ils ont été infectés précédemment, soit parce qu'ils ont été vaccinés", a estimé par ailleurs le ministre Hassan. "Il y a actuellement 1.150.000 personnes inscrites (sur la plateforme mise en place par le gouvernement, ndlr). C'est trop peu, ce chiffre doit doubler", a-t-il toutefois plaidé. "Le ministère organisera en juin et en juillet des campagnes de vaccination dans les différentes régions, afin de cibler les personnes hésitantes ou qui n'ont pas pu s'inscrire sur la plateforme pour des raisons techniques", a-t-il encore annoncé.

La résilience du système de santé publique

Si le ministre Hassan s'est dit satisfait des indicateurs positifs de la vaccination, notamment de la baisse du taux de mortalité et du nombre d'admissions en soins intensifs, la situation demeure critique dans les hôpitaux. Le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le Dr Firas Abiad, a ainsi annoncé mardi sur son compte Twitter que "les urgences réservées au coronavirus de son établissement étaient saturées ces derniers jours, et ce alors que le nombre de cas n'augmente pas tant que ça". "Les hôpitaux publics sont surchargés", a-t-il écrit, car les patients n'ont plus les moyens de se rendre dans les hôpitaux privés. "L'aggravation de la situation financière va accroître encore davantage la demande. Personne ne sait quelle est la résilience de notre système de santé publique. Malheureusement, il semble que nous le découvrirons bientôt", a-t-il regretté.

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Pour faire face à une forte hausse des cas lors du mois de ramadan, comme cela avait été le cas après les fêtes de fin d'année, un couvre-feu de 21h30 à 5h a été instauré dans tout le pays. Il est par ailleurs interdit d'installer des tentes et d'organiser des banquets pour l'iftar, et les instances religieuses doivent limiter la fréquentation des lieux de culte à 30% de leur capacité d'accueil. Les restaurants peuvent ouvrir jusqu'à 21h30, tandis que les bars et boîtes de nuit demeurent fermés et les rassemblements sociaux prohibés. Les établissements scolaires sont également fermés jusqu'à nouvel ordre, l'enseignement se poursuivant en ligne. Ces mesures établies lors des précédentes phases de déconfinement prévoient entre autres l'obtention d'autorisations sur la plateforme "Impact" pour certains déplacements, notamment pour se rendre dans des lieux considérés "à risque" comme les supermarchés, les banques et les centres commerciaux. La cellule nationale en charge de la gestion des crises a dans ce cadre publié lundi une nouvelle liste de commerces et d'activités exemptés du couvre-feu. Il s'agit notamment des fournisseurs d'accès à l'Internet, des industries pharmaceutiques et médicales et celles de productions de masques sanitaires et d'oxygène, ou encore les centres de recyclage et les agents de maintenance.

Au premier jour du mois de ramadan, le Liban a enregistré 35 décès et 1.985 nouveaux cas de coronavirus au cours des dernières 24 heures, selon le bilan officiel publié mardi soir par le ministère de la Santé. Ces chiffres portent à 499.839 le nombre cumulé des cas enregistrés depuis février 2020, au nombre desquels figurent 6.738 décès et 411.710 guérisons. Parmi les cas...

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Les délais entre les doses, doivent rester conformes aux recommandations de l'O. M. S.

Esber

20 h 21, le 13 avril 2021

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Commentaires (1)

  • Les délais entre les doses, doivent rester conformes aux recommandations de l'O. M. S.

    Esber

    20 h 21, le 13 avril 2021

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