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Société - Coronavirus au Liban

46 décès et 3.581 nouveaux cas en 24h, les experts tirent la sonnette d'alarme

"La réouverture progressive du pays a échoué. Les unités dédiées au Covid-19 (dans les hôpitaux) sont presque saturées", regrette Araji.

46 décès et 3.581 nouveaux cas en 24h, les experts tirent la sonnette d'alarme

Une femme se faisant vacciner contre le coronavirus, le 14 février 2021, à l'hôpital universitaire Saint-Georges à Beyrouth. Photo REUTERS/Aziz Taher

Au Liban, la pandémie de coronavirus ne ralentit toujours pas : alors que le déconfinement progressif se poursuit, 46 décès et 3.581 cas de contaminations ont été recensés durant les dernières 24h, selon le bilan publié par le ministère de la Santé mercredi soir. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 17,8%, un chiffre qui demeure très élevé. Au total, 405.391 personnes ont contracté le virus depuis février 2020, parmi lesquelles 5.180 sont décédées, alors que 316.800 ont été guéries. Parmi les cas toujours actifs, 2.353 patients sont hospitalisées, dont 901 en soins intensifs.

"Des temps difficiles nous attendent"
Ces chiffres inquiétants ont fait réagir le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji, qui a dressé un sombre tableau de la situation. "Les contaminations au coronavirus sont de nouveau en hausse. Les taux de mortalité et de positivité des tests sont élevés. La réouverture progressive du pays a échoué. Les unités dédiées au Covid-19 (dans les hôpitaux) sont presque saturées. Des pertes dans les rangs des médecins et des membres du corps médical. Une mauvaise situation économique. Des sociétés qui produisent des vaccins et réservent la plupart de ceux-ci à leurs Etats d'origine alors que notre pays en exporte très peu. Je crains que le coronavirus reste parmi nous plus longtemps que prévu", a-t-il écrit sur Twitter.

Sur Twitter aussi, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le Dr Firas Abiad, a estimé que les chiffres de mardi étaient "clairs". "Les cas de contamination au coronavirus sont en hausse et le taux de positivité des tests a dépassé les 20%. Le nombre de cas graves a lui aussi augmenté (...). Les hôpitaux doivent prendre soin du plus grand nombre de leurs patients tout en assurant le soutien à leurs employés. Des temps difficiles nous attendent", a prévenu le médecin.

Le Liban a entamé lundi la troisième phase du déconfinement progressif. Avec cette nouvelle phase, plusieurs administrations, les ateliers de métiers manuels et les salons de coiffure ont pu rouvrir leurs portes. Elle intervient une semaine après la réouverture des commerces et centres commerciaux. Toutes les mesures établies lors des précédentes phases de déconfinement restent cependant en vigueur. Elles prévoient notamment l'obtention d'autorisations sur la plateforme Impact dans le cadre de certains déplacements, notamment pour se rendre dans des lieux considérés "à risque" comme les supermarchés, les banques et les centres commerciaux. Le couvre-feu reste lui en vigueur de 20h à 5h. Les cafés et restaurants resteront, eux, fermés jusqu'à nouvel ordre, contrairement à ce qu'avait demandé le ministère du Tourisme, qui a appelé à une réouverture partielle. Par contre, conformément aux dispositions prises précédemment, les services de livraisons à domicile sont maintenus 24h/24.

Vaccination prioritaire pour les personnes handicapées
Sur le plan des vaccinations, les doses du vaccin anti-Covid-19 développé par les laboratoires américain et allemand Pfizer-BioNTech continuent à arriver progressivement à Beyrouth, avec un nouveau chargement réceptionné par semaine. En tout, 2,1 millions de doses de ce produit sont attendues d'ici la fin de l'année, en plus d'autres cargaisons, comme celles du vaccin AstraZeneca/Oxford, achetées directement auprès du groupe pharmaceutique et via la plateforme Covax. Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan a d'ailleurs annoncé dernièrement que 92.000 doses de ce vaccin AstraZeneca/Oxford arriveront dans le pays le 15 mars, et qu'entre la mi-mars et la mi-avril, 192.000 autres doses sont attendues. Des doses du vaccin russe Spoutnik V devraient aussi être réceptionnées dans les prochaines semaines et les autorités libanaises ont accordé leur approbation d'urgence au vaccin chinois. L'ambassadeur de Chine au Liban, Wang Kejian, avait pour sa part indiqué qu'à la demande des autorités libanaises, "le gouvernement chinois offrirait 50.000 doses du vaccin Sinopharm".

Toutefois, la campagne de vaccination se poursuit à un rythme jugé jusqu'à présent trop lent pour atteindre les objectifs fixés, à savoir l'immunisation de masse à 80% d'ici un an. Alors que la première catégorie de personnes prioritaires pour la vaccination, à savoir le personnel soignant, les plus de 75 ans et les patients souffrant de maladies chroniques, n'a toujours pas été entièrement vaccinée, les revendications de différents secteurs pour être considérés comme des groupes prioritaires se multiplient. Le ministre sortant de l'Education a ainsi demandé à plusieurs reprises ces derniers jours à ce qu'enseignants et élèves puissent être rapidement vaccinés. Mercredi, ce sont les personnes en situation de handicap qui ont émis un appel similaire, dans le cadre d'une campagne lancée par l'Union nationale pour les affaires des personnes handicapées.

Au Liban, la pandémie de coronavirus ne ralentit toujours pas : alors que le déconfinement progressif se poursuit, 46 décès et 3.581 cas de contaminations ont été recensés durant les dernières 24h, selon le bilan publié par le ministère de la Santé mercredi soir. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 17,8%, un chiffre qui...

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