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Société - Explosions du port

Financement français pour la rénovation de la section pédiatrique de l’hôpital de la Quarantaine

« L’établissement sera à la pointe de l’obstétrique et de la pédiatrie », assure le Dr Robert Sacy, professeur de pédiatrie, néonatalogie et réanimation pédiatrique.

Financement français pour la rénovation de la section pédiatrique de l’hôpital de la Quarantaine

De gauche à droite, Arthur Germond, directeur de l’AFD au Liban, Anne Grillo, ambassadrice de France à Beyrouth, et Yukie Mokuo, représentante de l’Unicef au Liban, lors de la signature de la convention de subvention lundi. Photo AFD

Gravement endommagée lors des explosions du 4 août 2020 en raison de sa proximité avec le port de Beyrouth, la section pédiatrique de l’hôpital gouvernemental de la Quarantaine se prépare à un nouveau départ. Une convention de subvention pour sa reconstruction a été signée lundi par l’Unicef et l’Agence française de développement (AFD), qui financera le projet à hauteur de deux millions d’euros. Cette aide permettra d’inaugurer, début 2022, un bâtiment à la pointe de la technologie, destiné aux soins mère-enfant. L’Unicef, qui pilotera le projet, indique avoir également obtenu un million de dollars grâce à un financement privé de Georges et Danielle Boutros. Le nouveau bâtiment de l’hôpital comprendra des unités de pédiatrie, d’obstétrique et de maternité, de chirurgie, de soins intensifs ainsi qu’un centre de soins de santé primaires. Des bureaux administratifs et des espaces techniques seront également ajoutés au sous-sol. L’aile pédiatrique disposera d’une capacité de 100 lits dont 80 lits mères/enfants et 20 lits pour adultes. Le Dr Robert Sacy, professeur de pédiatrie, néonatalogie et réanimation pédiatrique à l’hôpital de la Quarantaine, révèle pour sa part à L’OLJ qu’une fois le chantier terminé, « l’établissement sera à la pointe de l’obstétrique et de la pédiatrie ». Une fois l’ensemble de l’hôpital gouvernemental de la Quarantaine rénové, l’établissement fournira des services à environ 500 000 personnes, dont 150 000 enfants vivant dans les quartiers défavorisés de Beyrouth et de sa banlieue. Avant le 4 août 2020, l’hôpital prodiguait des soins d’urgence à 1 000 nouveau-nés et enfants par an. Cette nouvelle capacité devrait permettre jusqu’à 2 000 hospitalisations d’urgence pour les nouveau-nés et les enfants les plus défavorisés et plus de 25 000 consultations par an pour les mères et les enfants. « Ce chantier est important pour montrer que les gens peuvent continuer malgré tout d’avoir accès à des soins de qualité, surtout en cette période difficile que traverse le Liban », indique à L’Orient-Le Jour Arthur Germond, directeur de l’AFD au Liban, qui révèle que les travaux débuteront en avril prochain. « Nous reviendrons ici le 4 août 2021, soit un an jour pour jour après les explosions, pour faire un état des lieux. L’hôpital ne sera pas complètement fonctionnel à cette date-là, mais cela nous permettra de montrer que la France continue d’être présente jusqu’au bout pour accompagner la remise en forme de cet hôpital », ajoute-t-il.

Un rayonnement national, voire international

Pour l’ambassadrice de France à Beyrouth, Anne Grillo, « ce financement traduit la pose d’une nouvelle pierre à la contribution française pour reconstruire Beyrouth, en réponse à l’explosion du 4 août ». « Dans un contexte socio-économique et sanitaire difficile, la France, à travers l’AFD, entend aider à rendre effectif l’accès des populations vulnérables à des services de santé de qualité, avec un effort particulier en direction des mères et de leurs enfants », a déclaré Mme Grillo, lors de l’événement. Yukie Mokuo, représentante de l’Unicef au Liban, a estimé pour sa part que la réhabilitation du bâtiment « rétablira l’accès à des services de soins de santé essentiels et de qualité pour les populations vulnérables ». « Depuis les explosions dévastatrices, l’Unicef et ses partenaires ont soutenu des milliers d’enfants et de familles touchés. L’annonce (de la signature de la convention) fait partie de notre engagement à long terme pour reconstruire Beyrouth », a-t-elle ajouté.La signature de la convention a été effectuée dans la future salle d’attente du nouveau bâtiment, en présence du ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan. Ce dernier a souligné l’importance de l’achèvement des travaux de construction et de réhabilitation du nouveau bâtiment de l’hôpital gouvernemental de la Quarantaine pour desservir les communautés les plus vulnérables du pays, dans un contexte de dégradation économique galopante. « Aujourd’hui, les hôpitaux publics soutiennent notre économie en fournissant des services avancés en concurrence avec les hôpitaux privés et en offrant des soins à toutes les personnes vivant au Liban », a-t-il dit.

La Dr Geneviève Begkoyian, chef de santé du bureau de l’Unicef au Liban, s’est félicitée de ce projet, qui pourrait permettre à terme « d’avoir un hôpital de la mère et de l’enfant qui rayonnera non seulement sur tout le Liban, mais peut-être éventuellement dans la région ». « L’Unicef a d’emblée misé sur la finition de la reconstruction du nouvel bâtiment où devrait se trouver un grand ensemble de pédiatrie, de maternité et d’obstétrique. Nous prendrons en charge toutes les femmes et tous les enfants qui ont besoin de soins », explique-t-elle à L’OLJ.

Gravement endommagée lors des explosions du 4 août 2020 en raison de sa proximité avec le port de Beyrouth, la section pédiatrique de l’hôpital gouvernemental de la Quarantaine se prépare à un nouveau départ. Une convention de subvention pour sa reconstruction a été signée lundi par l’Unicef et l’Agence française de développement (AFD), qui financera le projet à hauteur de...

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Vive. La France ??

Eleni Caridopoulou

19 h 24, le 10 mars 2021

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Commentaires (1)

  • Vive. La France ??

    Eleni Caridopoulou

    19 h 24, le 10 mars 2021

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