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Campus - COMPÉTITION

Une équipe de l’USEK remporte le Best Innovation Award de Huawei

Elles sont quatre. Trois étudiantes et une enseignante. Avec leur concept qui a raflé le prix de la meilleure innovation à la Compétition régionale de Huawei, elles prouvent que les femmes dans la tech peuvent changer la donne.

Une équipe de l’USEK remporte le Best Innovation Award de Huawei

Les lauréates du concours. De gauche à droite, la professeure Marie Rita Hjeij, Gaëlle Bou Mansour, Maria Sarkis et Rodeina Fayad. Crédit photo Mary Aouad

Trois étudiantes de la faculté d’ingénierie de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK), Maria Sarkis et Gaëlle Bou Mansour en 4e année de génie télécommunication, et Rodaina Fayad en 2e année de génie informatique, sous la tutelle de leur professeure Marie Rita Hjeij, se sont distinguées à l’Innovation Competition, un concours organisé pour la première fois par le géant chinois Huawei. Lors de la finale régionale, qui s’est tenue en ligne le 18 janvier dernier, cette équipe surnommée The All Ladies Team a raflé le prix de la meilleure innovation, « Best Innovation Award », avec un concept inédit consistant en un dispositif médical basé sur l’intelligence artificielle et développé sur la plateforme Huawei Atlas 200Dk. Un dispositif ciblant aussi bien les patients atteints de la maladie d’Alzheimer que toute personne frappée d’amnésie ou souffrant d’une perte de mémoire irréversible causée par un traumatisme quelconque. Destiné à améliorer la qualité de vie de ces patients, à simplifier leur quotidien mais surtout à atténuer leur angoisse et répondre à leur besoin d’autonomie, le dispositif porte sur une solution ingénieuse susceptible de détecter et d’identifier les objets et les personnes de manière interactive.

Regroupant 9 pays et 10 équipes issues d’universités prestigieuses du Moyen-Orient, la compétition étudiante axée sur l’innovation incite les universitaires ainsi que leurs enseignants chercheurs à utiliser les technologies novatrices et explorer les multiples possibilités qu’offrent l’intelligence artificielle (IA), le nuage informatique (cloud computing) et le big data pour concevoir et développer des applications utiles et significatives pour la société. À l’instar de toutes les autres équipes, celle de l’USEK a été évaluée par un jury d’experts professionnels sur les paramètres suivants : l’idée novatrice, l’expérience utilisateur, la prospection commerciale, la qualité du modèle et la difficulté du travail effectué.

Pour mémoire

Une reconnaissance internationale pour trois jeunes diplômées en architecture de l’USEK

L’originalité du concept mis au point par les universitaires réside dans le fait qu’il se démarque des autres objets connectés présents sur le marché. Interactif et facile à utiliser, il propose une description détaillée de l’entourage du sujet. « L’idée est simple, avance Maria Sarkis. Nous souhaitons faciliter la vie de tous les jours pour les patients, leur éviter des situations inconnues, handicapantes et stressantes et leur permettre de se raccrocher à des repères fixes rassurants. »

Pourquoi avoir choisi de se concentrer sur la maladie d’Alzheimer et les dysfonctionnements de la mémoire ? Confrontées à une amie devenue amnésique après un accident de voiture, les trois jeunes filles ont naturellement pensé aux troubles liés à la défaillance de la mémoire mais aussi au stress post-traumatique, plus particulièrement après l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. « Notre mémoire est un trésor inestimable. Sans elle, nous ne sommes plus nous-mêmes », précise Rodaina Fayad. Décidées de tenter l’aventure, mues par la volonté de créer une solution adaptée mettant l’IA au service du bien social, elles se sont retrouvées au laboratoire de l’université pendant environ trois mois pour peaufiner leur concept. Soutenues par l’USEK et chapeautées par leur professeure, les candidates ont réussi à surmonter toutes les contraintes liées à la pandémie et aux imprévus techniques et logistiques. « Notre réussite prouve que les jeunes Libanais ont un potentiel énorme, et ce en dépit de tout ce que notre pays endure », ajoute-t-elle.

Le cap de validation de principe franchi, les lauréates planchent désormais sur le développement de la détection de la voix et du visage, autrement dit la reconnaissance faciale et vocale. « Nous comptons élaborer un système taillé sur mesure, décliné en plusieurs langues, nourri d’un très grand volume de données variées et personnelles qui faciliterait la communication entre l’usager et son entourage et lui permettrait de reconnaître ses interlocuteurs, un conjoint, un frère, une nièce ou un ami, mais aussi de savoir quel type de relation il entretient avec eux », souligne Gaëlle Bou Mansour. Jusqu’à présent, les talentueuses lauréates n’ont pas encore déterminé quelle forme prendra ce dispositif. Confiantes, elles espèrent néanmoins pouvoir donner un jour vie à leur projet et lancer leurs premiers prototypes. Mais ça, c’est une autre paire de manches.



Trois étudiantes de la faculté d’ingénierie de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK), Maria Sarkis et Gaëlle Bou Mansour en 4e année de génie télécommunication, et Rodaina Fayad en 2e année de génie informatique, sous la tutelle de leur professeure Marie Rita Hjeij, se sont distinguées à l’Innovation Competition, un concours organisé pour la première fois par le géant...

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