
Des manifestants devant le Sérail de Tripoli le 26 février 2021. Photo Ani
La colère n'était toujours pas retombée vendredi à Tripoli, au Liban-nord, deux jours après l'incident entre le mohafez de la région, Ramzi Nohra, et le président du conseil municipal de la ville, Riad Yamak. Un groupe de manifestants réclamait ainsi la démission du haut fonctionnaire qu'ils accusent d'avoir brièvement séquestré l'élu local dans son bureau. Cet incident a poussé le Premier ministre sortant, Hassane Diab, à réclamer vendredi une enquête.
Ramzi Nohra, qui avait convoqué M. Yamak pour enquêter sur les circonstances de l'incendie criminel du siège de la municipalité il y a près d’un mois lors de violentes manifestations, a été la cible de vives accusations après avoir empêché l'élu de sortir de son bureau s’il n’effaçait pas les photos du procès-verbal renfermant sa déposition, ou du moins s’il ne signait pas qu’il a refusé de le faire. Le président du conseil municipal avait finalement accepté d’inscrire son refus dans le procès-verbal, et ce n’est qu’alors qu’il aurait été autorisé à quitter les lieux. L’incident avait suscité un tollé jeudi au sein de la société civile à Tripoli, aboutissant à des sit-in.
Slogans hostiles au mohafez
Sur le terrain, quelques dizaines de protestataires se sont à nouveau rassemblés vendredi devant le Sérail de de la ville pour réclamer la démission du mohafez du Nord. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles au haut fonctionnaire réputé proche du Courant patriotique libre de Gebran Bassil. L'armée et les forces de l'ordre se sont déployées près du lieu, mais aucun incident n'a été signalé.
Plus tôt dans la matinée, le Premier ministre sortant a demandé à Mohammad Fahmi d'ouvrir une enquête "rapide et transparente" sur l'incident, afin "d'imposer des sanctions disciplinaires appropriées", rapporte le bureau de presse de M. Diab. Le ministre sortant de l'Intérieur a ensuite indiqué avoir envoyé à l'Inspection centrale "le dossier complet sur l'incident" entre le mohafez et M. Yamak, "pour les besoins de l'enquête".
Fin janvier, l'incendie du siège de la municipalité de Tripoli par des manifestants en colère qui protestaient contre la situation socio-économique avait provoqué une vive réaction parmi les responsables politiques, tandis que la grande ville du Nord avait été le théâtre de manifestations émaillées de heurts violents durant plusieurs jours. Ces violences avaient fait un mort parmi les manifestants, et plusieurs centaines de blessés, parmi les protestataires et les forces de l'ordre.
La colère n'était toujours pas retombée vendredi à Tripoli, au Liban-nord, deux jours après l'incident entre le mohafez de la région, Ramzi Nohra, et le président du conseil municipal de la ville, Riad Yamak. Un groupe de manifestants réclamait ainsi la démission du haut fonctionnaire qu'ils accusent d'avoir brièvement séquestré l'élu local dans son bureau. Cet incident a poussé le...
commentaires (3)
j'adore qu'on "espere" etre mis au courant de scandales commis par des cpeellistes-j;adore. mais soyons plus serieux, j'attends avec impatience a connaitre le/les defenseurs du sieur nohra pour connaitre ses penchants nationalistes quoi .
Gaby SIOUFI
12 h 45, le 27 février 2021