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Politique - Gouvernement

La communauté internationale s’impatiente

Américains et Saoudiens font pression pour accélérer la naissance du cabinet.

La communauté internationale s’impatiente

Dorothee Shea et Walid Boukhari, lors de leur entretien, mardi. Photo ANI

Il faut que le prochain gouvernement libanais voie le jour le plus rapidement possible, afin de mettre sur les rails le processus de réformes sans plus tarder. Les partenaires internationaux du Liban ne cessent de véhiculer ce message depuis la mise en place, début septembre, de l’initiative française en faveur du Liban. Aujourd’hui, ils semblent être passés à la vitesse supérieure, et exercer des pressions pour faire accélérer les tractations ministérielles.

Plus de quatre mois après la nomination de Saad Hariri pour former le prochain gouvernement, Walid Boukhari, ambassadeur d’Arabie saoudite à Beyrouth, a repris son activité politique après une certaine absence. Il a mené ces derniers jours une série d’entretiens avec ses homologues, notamment les ambassadrices française, Anne Grillo, et américaine, Dorothy Shea. Devant cette dernière, il a ouvertement plaidé, mardi, en faveur d’un gouvernement « capable de réaliser les aspirations des Libanais ». En appelant à la mise en place d’une telle équipe ministérielle, la diplomatie saoudienne converge avec le Premier ministre désigné, qui se dit déterminé à ce que son gouvernement réponde tant aux attentes des Libanais qu’à l’initiative française.

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S’agit-il donc d’une façon pour les Saoudiens d’appuyer un Saad Hariri qui n’a toujours pas été reçu à Riyad depuis sa nomination, mais qui bénéficie du soutien de pays du Golfe?

Coordination franco-saoudienne

Interrogé sur ce point, un analyste politique proche des cercles saoudiens met en garde contre toute « conclusion hâtive ». Sous couvert d’anonymat, il explique à L’Orient-Le Jour que « Riyad voudrait voir le Liban se doter d’un cabinet efficace et capable d’opérer les réformes exigées par la communauté internationale, c’est-à-dire un gouvernement conforme à l’initiative française », laissant pourtant entendre que les Saoudiens ne semblent pas « convaincus de la mise en place d’un tel cabinet prochainement ». « Il n’en demeure pas moins que les Saoudiens sont en coordination avec les Français au sujet du gouvernement libanais », précise l’analyste, alors que le président Emmanuel Macron devrait se rendre fin mars en Arabie saoudite dans le cadre d’une tournée dans le Golfe. L’analyste souligne cependant que « ce n’est qu’après la naissance du cabinet que Riyad prendra une position politique claire ». Une façon pour lui d’indiquer que Riyad n’entendrait pas exercer de pressions sur le Premier ministre désigné au sujet de la composition de son équipe, notamment pour ce qui est de la participation de représentants du Hezbollah.

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Les Américains préfèrent également rester à l’écart des querelles s’articulant autour de la composition de l’équipe Hariri. « Ce qui leur importe, à l’instar de l’ensemble de la communauté internationale, c’est que le cabinet voie le jour le plus rapidement possible, parce que les réformes doivent être lancées », confie une source diplomatique américaine à L’OLJ. Et de préciser que « c’est aux Libanais de décider de la forme de leur cabinet, dans de très brefs délais ». À en croire cette même source, « c’est ce message clair que l’ambassadrice Shea a voulu véhiculer aux partenaires régionaux et locaux de Washington », d’où sa rencontre avec son homologue saoudien mardi.

À une question portant sur l’appui américain à l’initiative Macron, à l’heure où la nouvelle administration américaine semble avoir confié le dossier libanais à la France, la source souligne que le plan français représente le point de vue de la communauté internationale dans son ensemble, axé sur la mise sur pied d’un gouvernement de mission rapidement. De son côté, un diplomate américain contacté par L’OLJ se contente d’un commentaire bref : « Notre point de vue n’a pas changé, même si une nouvelle administration est à la Maison-Blanche. Nous rappelons aux responsables libanais ce qu’ils auraient dû faire il y a des mois. »

Il faut que le prochain gouvernement libanais voie le jour le plus rapidement possible, afin de mettre sur les rails le processus de réformes sans plus tarder. Les partenaires internationaux du Liban ne cessent de véhiculer ce message depuis la mise en place, début septembre, de l’initiative française en faveur du Liban. Aujourd’hui, ils semblent être passés à la vitesse supérieure,...

commentaires (5)

"Nous rappelons aux responsables libanais ce qu’ils auraient dû faire il y a des mois. »... Bassita ya cher diplomate américain. Walaw faite comme nos séniors au pouvoir: une tasse de thé du Sri Lanka pour vous calmer les nerfs! après tout le pouvoir en a beaucoup et serait ravi de vous en passé quelques kilos qui vous calmerons jusqu'à la prochaine explosion...car, avec ou sans cabinet, elle se fera cette maudite explosion étant donné l'excellente gestion des affaires dans ce lopin de terre tant mentionné dans la bible... Qui depuis quelque temps semble être gérer par Caen ...

Wlek Sanferlou

13 h 38, le 25 février 2021

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Commentaires (5)

  • "Nous rappelons aux responsables libanais ce qu’ils auraient dû faire il y a des mois. »... Bassita ya cher diplomate américain. Walaw faite comme nos séniors au pouvoir: une tasse de thé du Sri Lanka pour vous calmer les nerfs! après tout le pouvoir en a beaucoup et serait ravi de vous en passé quelques kilos qui vous calmerons jusqu'à la prochaine explosion...car, avec ou sans cabinet, elle se fera cette maudite explosion étant donné l'excellente gestion des affaires dans ce lopin de terre tant mentionné dans la bible... Qui depuis quelque temps semble être gérer par Caen ...

    Wlek Sanferlou

    13 h 38, le 25 février 2021

  • A MOINS QUE LA CRASSE POLITIQUE LIBANAISE NE SE PRETENT PAS AU JEU DANS LEURS INTERETS PERSONNELS, JE ME SUIS TOUJOURS DEMANDE COMMENT, PAR QUELS MOYENS LES PAYS "INFLUENTS" PEUVENT PAR EXEMPLE RETARDER LA FORMATION D'UN GOUV ?

    Gaby SIOUFI

    11 h 13, le 25 février 2021

  • Il faut comprendre le refus de l’Arabie Saoudite comme étant une réponse à Hariri que tant que le HB fera partie du gouvernement il ne doit espérer aucune clémence de leur part. Plus maintenant, puisqu’une occasion en or s’offre à lui pour les évincer du pouvoir et qu’il ne le fait pas.

    Sissi zayyat

    10 h 19, le 25 février 2021

  • LES CLIQUES MAFIEUSES QUI GOUVERNENT TOUJOURS LE PAYS DEPUIS DES DECENNIES VEULENT SE GARANTIR NL,IMPUNITE POUR LES CORRUPTIONS, LES VOLS, LA SEQUESTRATION DES DEPOTS DU PEUPLE ET LA DEVALISATION DES CAISSES DE L,ETAT ET CELLES DES BANQUES AVANT QUE DE FORMER UN GOUVERNEMENT COMME DEMANDE PAR L,INTERNATIONAL OU ILS ONT A RENDRE DES COMPTES ET A ETRE JUGES ET CONDAMNES. ILS VEULENT SAUVER LEURS PEAUX.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 55, le 25 février 2021

  • "La communauté internationale s’impatiente"... les libanais aussi!

    Yves Prevost

    07 h 17, le 25 février 2021

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